Photographe à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie, puis de Normandie, depuis 2005.
- patrimoine industriel, patrimoine industriel de l'arrondissement de Caen
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aires d'étudesCalvados
Présentation des sources
Comme toute étude d'Inventaire, l'opération concernant l'arrondissement de Caen a fait l'objet d'un large dépouillement de sources, qui sont venues corréler, enrichir ou préciser les constatations faites in situ. Il a pu être observé que certains sites bien conservés ne bénéficient que de peu de sources écrites quand au contraire des sites menacés, fortement remaniés voire détruits, se révèlent grâce à la connaissance apportée par les sources archivistiques et la bibliographie.
Ainsi les règlements d'eau et les dossiers d'autorisation de création d'établissements industriels produits par les services des Ponts et Chaussées, conservés en Série S aux Archives départementales du Calvados, se sont avérés être une source de premier ordre. Les éléments inclus dans ces dossiers permettent d'obtenir non seulement une description des lieux soumis à enquête, mais aussi de connaître les dispositions réglementaires qui les régissent. Leur analyse permet également d'aborder l'aspect plus sociologique que sont les relations entretenues par les usiniers avec les services de l'Etat ainsi qu'avec leurs voisinages. De plus, la série S recèle en matière iconographique des documents de grande qualité esthétique (plans de moulins, coupes hydrauliques...) réalisés par les ingénieurs des Ponts-et-Chaussées.
Les différentes enquêtes statistiques industrielles établies par l'administration préfectorale, rassemblées en Série M, livrent quant à elles un état d'ensemble et individuel des activités industrielles présentes sur le territoire. Ces archives permettent notamment de prendre connaissance des dates d'installations des machines à vapeur au sein des usines, phénomène révélateur ou non d'une certaine évolution de l'industrie et la manière d'appréhender l'énergie.
Si l'ouvrage rédigé par Antoine Scheikevitch, commandé par le ministère de la Guerre et le Comité consultatif d'action économique de la IIIe Région et publié en 1918, offre un regard sur la situation des industries dans le département du Calvados durant la Première Guerre mondiale, marquant souvent la diminution de la production, la réduction des effectifs et le recentrement des marchés sur le seul territoire français, les dossiers ouverts à l'occasion des dommages de guerres dressent quant à eux le bilan de l'impact de la Deuxième Guerre mondiale sur les établissements industriels du territoire. Cette source, conservée aux Archives départementales du Calvados et ayant fait l'objet d'un tri récent, permet à la fois d'appréhender les installations d'avant-guerre et d'observer le processus de reconstruction et de rééquipement des établissements.
Il est bon également de rappeler l'importance des collections particulières, qui se sont avérées particulièrement intéressantes pour le renseignement iconographique des édifices étudiés.
Les industries de l'aire d'étude
Industries agroalimentaires
La prédominance des moulins à farine illustre celle des industries agroalimentaires sur le territoire. Vers 1806, ce dernier abrite plus de 280 établissements meuniers. Mais peu de moulins se dotent au tournant du 19e et du 20e siècle des équipements modernes que constituent les appareils à cylindres et les plansichters. La mise en place des contingentements en 1937 ne laisse que seize moulins en activité, les petits établissements se contentant d’écraser des céréales secondaires (maïs, orge) pour l’alimentation des animaux. Caen : la Minoterie de Calix.Par fait de regroupement, seules deux grandes minoteries subsistent au milieu des années 1980, à Caen et Saint-Gabriel-Brécy.
La pratique de l'élevage, que favorise le couchage en herbe, autorise sur les franges est et ouest de l’arrondissement la création de quelques fromageries et laiteries industrielles produisant beurre, lait concentré, fromages normands ou port-salut. La transformation de la viande est opérée dans plusieurs abattoirs, dont ne témoigne plus que celui de Villers-Bocage.
Industries textiles
Filature, bonneterie et autres
Les activités textiles se développent sur l’ensemble du territoire. La draperie est présente à Caen dès le Moyen Age, la bonneterie dès le 17e siècle ; mais ce n’est qu’à partir des années 1820 que les premières filatures de laine ou de coton s'établissent autour des villes drapières de Falaise ou de Condé-sur-Noireau (arrondissement de Vire). En 1819, Urbain Lagniel-Dujardin fait édifier une filature de coton en lieu et place du moulin Collet à Falaise, celle de la Pautiche à Saint-Marc-d’Ouilly (Pont-d’Ouilly) est construite de toutes pièces en 1826. Alors que l’activité décline dès le début du 19e siècle à Caen, qui dévoile un visage plus commerçant qu’industriel, elle atteint son apogée à Falaise au milieu du siècle grâce à la modernisation des procédés. Mais dans un domaine sujet aux effets de mode et soumis à une forte concurrence, peu d’établissements textiles perdurent après la Deuxième Guerre mondiale ; le dernier tissage situé au Mesnil-Villement a fermé ses portes au début des années 1990.
Le Mesnil-Villement : filature de coton, puis tissage du Pont-des-Vers.
Dentelles
La pratique textile touche aussi bien un périmètre urbain que rural, ainsi la confection de dentelle au fuseau, dont l’apparition remonterait à Caen au 16e siècle, se développe sur un territoire allant jusqu’à Bayeux, ainsi qu’aux alentours de Falaise. Bien que le travail soit effectué majoritairement à domicile, quelques manufactures s’organisent : en 1764, M. de Manneville emploie trente-cinq dentellières à Noyers-Bocage, elles sont une centaine dans l’atelier Bonnaire à Caen sous le Premier Empire. En 1822, Georges Violard ouvre une fabrique à Courseulles-sur-Mer, se distinguant autour de 1900 par sa production de dentelle polychrome ; elle ferme après un siècle d’activité. La commune de Saint-Sylvain se spécialise quant à elle dans la fabrication de caparaçons et filets, activité florissante au 19e siècle, qui aujourd'hui a retrouvé ses lettres de noblesses à l'international grâce au travail de l'entreprise Filt de Caen.
Le lin, un produit d'avenir
L'introduction de la culture du lin dans la Plaine de Caen dans l’Entre-deux guerres est le fait d'agriculteurs belges ou du Nord de la France, qui y retrouvent les caractéristiques de leurs terres : un sol riche bercé par un climat tempéré de type océanique, naturellement humide. Dans les années 1960, les liniculteurs s'organisent pour assurer eux-mêmes rouissage et teillage. Malgré une importante crise dans les années 1990, trois centres de teillages sont encore présents sur l'arrondissement à Bourguébus, Cagny et Villons-les-Buissons. Ces transformateurs jouent la carte de l'innovation et misent sur l'introduction de ce produit naturel dans la composition de matériaux composites (isolant, panneaux composites pour l’automobile ou les sports nautiques) pour pérenniser leur attractivité.
Fleurs de lin. Cagny : la Société coopérative linière de Cagny. Sélection manuelle du lin une fois teillé.
Peausserie
Implantée à Caen au Moyen Age, l’activité de tannerie diminue au cours de la deuxième moitié du 18e siècle. Parallèlement, elle connaît alors un fort développement dans les localités du Cinglais : à Thury-Harcourt, où est travaillé le cuir mou (cuirs souples obtenus à partir de peaux de veaux, vaches laitières, chevaux), et à la fin du siècle dans la vallée de la Laize, spécialisée dans la préparation du cuir fort (cuirs épais provenant de bœufs travaillé selon la méthode du tannage très lent, utilisés en corroieries et pour la production de semelle). Alors que l'activité a complétement disparu à Thury-Harcourt au 20e siècle, le passage du tannage lent au tannage rapide permet à l’une des tanneries de Bretteville-sur-Laize de rester active jusqu’aux années 1960.
Egalement centre important de peausserie, Falaise, avec ses 58 établissements vers 1700, s'éteint à la fin du 19e siècle, de cette activité ne restent malheureusement que des traces architecturales minimes.
Exploitation des ressources géologiques
Les ressources géologiques sont très tôt mises en valeur. Le calcaire des plaines de Caen et Falaise est utilisé vers le 11e siècle pour la construction des édifices majeurs du duché et d'Angleterre. D’abord exploitées à ciel ouvert, les carrières se développent de manière souterraine entre le 12e et le 16e siècle en raison d’une certaine pression urbaine et pour un meilleur accès au filon. Au 19e siècle, les carrières de Fleury-sur-Orne prennent un tournant industriel, jusqu’à leur fermeture dans les années 1960. La production de chaux destinée à l'amendement des terres, à la construction ou à la tannerie offre l’occasion de commercialiser les bancs de moindre qualité. Le territoire compte également plusieurs gisements de grès (Feuguerolles-Bully, Fresney-le-Puceux, Mouen, Vignats…) valorisés sous forme de pavés, d'empierrements ou de granulats. Vignats : carrière de grès quartzite à ciel ouvert. Ces activités sont de celles qui ont façonné le paysage.
Peu développées jusqu’au milieu du 19e siècle, les activités liées au travail de la terre cuite restent le fait d’artisans jusqu’à la fin du siècle. La présence de filons d’argile situés à l’est de l’arrondissement assure une production plus industrielle de céramiques architecturales (tuiles et briques - Ussy, Argences, Sannerville) et ornementales (épis de faîtage à Bavent, poteries d’art à Caen).
Développée dès le Moyen Age à Saint-Rémy, l'extraction du minerai de fer s’industrialise à la fin du 19e siècle avec l’autorisation de plusieurs concessions (Soumont-Saint-Quentin, May-sur-Orne, Saint-André-sur-Orne…). Associée à l'implantation d'une filière sidérurgique juste avant la Première Guerre mondiale avec la création de l’usine des Hauts fourneaux de Caen, future Société métallurgique de Normandie (SMN), elle fait de la Basse-Normandie l’une des premières régions sidérurgiques de France. Ces activités, offrant un nombre d’emplois important, attirent une population étrangère venue principalement d’Europe de l’Est, induisant la construction de plusieurs cités ouvrières.
Valorisation de sites anciens
Caen : les anciens entrepôts des tabacs de Caen, reconverti en magasin d'instruments de musique Bonnaventure.Certains établissements industriels désaffectés ont fait l'objet de réutilisations. De nombreux moulins ont été convertis en maisons d’habitation, quelques usines ont été réoccupées par des institutions culturelles ou ont accueilli de nouvelles activités économiques. Les Grands bureaux de la Société des mines de Soumont ont ainsi été transformés en centre culturel et école de musique du Syndicat intercommunal du Bassin minier, l'Entrepôt des tabacs de Caen a été investi par le magasin de musique Bonnaventure et le collectif d’artistes Bazarnaom, l'usine de construction ferroviaire de Maizet par la compagnie de cirque Max et Maurice.
L'histoire industrielle de l'arrondissement est étroitement liée à son dense réseau hydraulique qui y permet dès Moyen Age l'implantation de nombreux moulins, grâce notamment au dynamisme de communautés religieuses. Durant le 11e siècle, l’Abbaye de Fécamp établit des moulins sur ses dépendances d’Argences et de Saint-Gabriel ; l’Abbaye de Saint-Etienne-de-Fontenay reçoit en don les Grands moulins de Fontenay. Au cours des siècles suivants, plusieurs moulins font l’objet de donation, de baux ou d’exemption d’impôts attestant de leur existence. Il s’agit pour la plupart de moulins à farine, mais sont également recensés moulins à foulon, à papier, à huile ou à tan intervenant dans les procédés de fabrication des industries textiles, papetières ou de peausserie. Des moulins à pastel sont également mentionnés dès 1455 dans la baronnie de Troarn. Au sud du territoire, dans la commune du Bô, un moulin à papier est construit en 1538 à l’emplacement d’un ancien moulin à foulon. Le moulin de la Porte, possession de l'abbaye de Fécamp, est quant à lui reconstruit en 1696. Par ailleurs le changement d'affectation d'un moulin est courant par exemple dans la vallée de la Laize, où de nombreux moulins à farine sont convertis pour la production d’huile d’éclairage obtenue à partir de graines de colza, production entreprise sur une courte période, allant des années 1820 au 4e quart du 19e siècle.
L'apparition des premières filatures de coton, qui a lieu durant le premier quart du 19e siècle remplaçant sur les bords des cours d'eau nombre de moulins, marque un tournant dans l'industrialisation du territoire. Mais c'est le secteur métallurgique qui lui donnera ses heures de gloire, au 20e siècle, à travers l'ensemble de la filière sidérurgique liée à la Société métallurgique de Normandie (1912 - 1993). Ces deux industries majeures sont complétées par un large panel d'activités : industries agro-alimentaires, peausseries, carrières...
Malheureusement, l'industrie bas-normande est particulièrement touchée par l'intensité des combats de la Deuxième Guerre mondiale qui provoque la destruction partielle ou totale de nombreux établissements. Certains secteurs, comme le textile, auront du mal à s'en remettre. Pour redynamiser le territoire, l'Etat et les collectivités locales facilitent durant les Trente Glorieuses l'implantation d'unités décentralisées depuis la région parisienne principalement dans les secteurs de la construction automobile, de l’électronique et de l’électrique (SAVIEM à Blainville-sur-Orne, Citroën à Cormelles-le-Royal). Les décennies suivantes - 1980 à 2000 - voient le déclin du tissu industriel local avec la fermeture d'entreprises majeures, telles que la Société métallurgique de Normandie en 1993 ou les usines Moulinex en 2001.
Entouré à l'ouest par le Bessin et le Bocage (arrondissements de Bayeux et de Vire) et à l'est par le Pays-d'Auge (Lisieux), l'arrondissement de Caen est bordé au nord par la mer de la Manche et au sud par le département de l'Orne. Augmenté en 1926 de l'arrondissement de Falaise, il s'étend sur 1989,9 km2. Il compte 288 communes (dont Caen, capitale régionale de la Basse-Normandie), où vivaient 415 237 habitants lors du recensement de 2012.
Ses paysages sont ceux des Plaines de Caen et de Falaise (campagnes découvertes), du Cinglais et du Val d'Orne (paysages boisés) et de la Suisse normande (paysages montueux). Situé à la jonction du Massif armoricain à l'ouest et du Bassin parisien à l'est, son sous-sol est caractérisé par d'importantes formations calcaire dans les plaines, associé sur sa partie est à de l'argile, de grès et de schiste dans le sud-ouest du territoire. Du minerai de fer est contenu dans trois synclinaux (May-sur-Orne, Urville et Saint-Rémy).
Le territoire est sillonné par un vaste réseau hydraulique, avec le fleuve Orne pour colonne vertébrale. Ce dernier remonte d'Aunou-sur-Orne (Orne) à Ouistreham sur 169,6 km, dont 95 dans le Calvados. Depuis 1857, il est canalisé de Caen jusqu'à son embouchure (14 km). Sur sa partie est, un tronçon reste à l'état naturel. Les limites ouest et est de l'arrondissement sont irriguées par les fleuves de la Seulles et de la Dives. Le réseau est complété par de nombreux cours d'eau, notamment la Laize, la Thue et la Muance.
Au début du 19e siècle, le Calvados est desservi par un réseau routier comptant neuf routes impériales transitant essentiellement par Caen, chef-lieu de l'arrondissement. La voie Paris-Cherbourg, seule route impériale de première classe du département, en est l'axe principal. S'ajoutent douze routes départementales établies par décret du 7 janvier 1813, portées à vingt-huit à partir de 1866. Le réseau vicinal est amélioré au cours de la seconde moitié du 19e siècle. L'essor du réseau ferroviaire permet de relier Caen, grâce à des lignes dites d'intérêt général, à Paris en 1855 (ligne prolongée jusqu'à Cherbourg en 1858), à Laval en 1874 via Condé-sur-Noireau (elle-même reliée à Falaise la même année), à Vire en 1891. Un réseau d'intérêt local est développé suite au vote du 26 août 1864 par le Conseil général du Calvados, qui entérine sa création ; le financement de la construction est pris en charge par le Conseil et l'exploitation confiée à des concessionnaires. Les lignes déficitaires seront vite intégrées au réseau des chemins de fer d'intérêt général. La ligne de Caen à la mer, ouverte en 1876, est arrêtée définitivement en 1952. Parallèlement, suite à l'exposition universelle de 1889, les Etablissements Decauville se voient confier la construction d'un réseau à voie de 60 cm qui desservira le littoral, Falaise et le Bessin. La concession est reprise par Edmond Caze et le baron Edouard Empain, fondateurs de la Société anonyme des Chemins de fer du Calvados (CFC). Ouvertes entre 1893 et 1906, les lignes sont progressivement délaissées au profit de l'autocar, la dernière fermant en 1944. La ligne Caen-Falaise aura permis notamment de transporter le fer extrait des mines de Saint-Germain-le-Vasson et Soumont-Saint-Quentin, jusqu'à l'établissement en 1920 du chemin de fer minier privé reliant la mine à la Société métallurgique de Normandie à Colombelles, effectif jusqu'en 1989.
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Chercheuse à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie, puis de Normandie, depuis 2010. Spécialité : patrimoine industriel, co-référente du Label "Patrimoine de la Reconstruction en Normandie".