Inventaire général du patrimoine culturel de Normandie

L'Inventaire a pour mission de recenser, étudier et faire connaître le patrimoine urbain et rural, architectural et mobilier de la France. Cette mission est portée depuis 2007 par les Régions.
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En Normandie, la documentation scientifique rassemblée depuis 50 ans par les chercheurs, sous forme de dossiers normalisés est progressivement mis en ligne sur ce site. 

Laissez-vous entraîner en quelques clics vers la richesse du patrimoine normand au travers de5 200 dossiers illustrés par 38 500 photographies.

 

 

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Vue générale.
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L'activité de la sucrerie s'organise autour de trois saisons : "la campagne", période de récolte et de transformation des betteraves (de fin septembre à décembre), "l'inter-campagne", période de maintenance (de janvier à avril) et la "post-campagne" ou "reprise de sirop", durant laquelle le jus de sucre, préalablement stocké, est transformé (avril).

Produites et récoltées par les "planteurs" dans un rayon de 80 km autour de l'usine, les betteraves sont acheminées par camions. Un prélèvement est réalisé sur chaque chargement pour connaître son taux de sucre, celui-ci déterminera le prix d'achat fixé à l'agriculteur. Déchargées dans la "cour à betteraves", puis placées sur un tapis roulant, les betteraves sont dirigées vers le lavoir. Une fois épierrées, désherbées et nettoyées, elles sont passées dans un coupe-racine qui les réduit en cossettes (lamelles plates). Introduites dans un long cylindre de métal compartimenté, ces dernières sont envoyées dans un tourbillon d'eau dont la température s'élève à plus de 70°C. Par un processus de diffusion, le sucre se disperse dans l'eau. Epuré par addition de lait de chaux (produit sur place), filtré et décalcifié, le jus sucré est ensuite concentré au moyen d'un équipement d'évaporation, son taux de sucre passe alors de 10 à 60%. Une partie du sirop produit est mise de côté et stockée dans l'un des trois silos à jus de l'usine pour permettre son traitement durant la post-campagne. Le sirop passe ensuite en "zone arrière", dite aussi zone alimentaire, où s'opère, par passages successifs dans une série de "cuites" (chaudières), la cristallisation du saccharose. Malaxé, refroidi et turbiné pour être débarrassé de la mélasse qui l'englobe encore, le sucre est essoré et séché, puis stocké dans trois silos d'une contenance de 16 000, 12 000 et 4 000 tonnes. La production est passée de 11,5 T/ha en 1999 à 13,4 T/ha en 2009 et 14,52 T/ha en 2011. Le sucre, chargé en vrac, est transporté à Nassandres, pour y être conditionné, ou directement livré chez les clients. La commercialisation est réalisée auprès de la grande distribution et de la restauration hors foyer. Les résidus de la production (radicelles, herbes, pulpe de betteraves) sont envoyés vers la station de déshydratation. Réduits en granulés ou en poudre, ils sont vendus aux agriculteurs pour l'alimentation du bétail. L'ensemble du circuit est automatisé.

Vue d'ensemble de l'usine, prise de l'est.