Dossier d’œuvre architecture IA76002971 | Réalisé par ;
Chéron Philippe (Rédacteur)
Chéron Philippe

Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991. Ingénieur d'études (DRAC Haute-Normandie jusqu'à la loi de décentralisation), puis ingénieur et ingénieur principal, Région Normandie.

Spécialités : vitrail (correspondant du centre Chastel pour la Haute-Normandie), patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique dans le cadre du PCR mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoines commémoratifs.

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  • inventaire topographique, canton d'Elbeuf
îlot L
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Seine-Maritime - Elbeuf
  • Commune Elbeuf
  • Lieu-dit
  • Adresse rue Desmonts , place du Calvaire , rue Jean Jaurès
  • Cadastre 1974 AS 186, 83, 85, 90, 91, 189, 86, 87, 89, 88
  • Dénominations
    îlot
  • Appellations
    L
  • Parties constituantes non étudiées
    boutique, maison, banque

L’îlot L forme une longue bande, se développant le long de la rue Jean Jaurès depuis la place du Calvaire et limitée, à l’arrière, par la rue Desmonts.

C’est sur son terrain que se trouvait, avant la guerre, la Banque nationale pour le Commerce et l’Industrie, dont une photographie d’André Démare, prise au lendemain des événements de juin 1940, montre l’état de ruine avancé.

Malgré ces graves dommages, certains immeubles du secteur demeuraient encore debout puisque c’est en ces termes que le journal Paris-Normandie annonça le début de la reconstruction de l’îlot L dans son édition du 30 mars 1950 : il s’appuiera, d’une part, sur un bâtiment encore existant et d’autre part sur un immeuble construit grâce à la priorité individuelle qui, en son temps, avait été accordée. Huit propriétaires seront relogés là : magasins et locaux commerciaux au rez-de-chaussée et appartements dans les deux étages. Un revêtement de briques de parement, d’un effet très coquet, agrémentera les façades.

La direction de ce chantier fut confiée aux architectes en chef d’îlot Viret et Lair, assistés par les architectes Brassart, Leroi, Roehrich et Laquerrière pour l’exécution. Il débuta en 1951.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1951, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Viret Emile
      Viret Emile

      Architecte français.

      Biographie rédigée par Marie-Laure Crosnier (https://agorha.inha.fr/)

      Matricule de l’Ecole des Beaux-Arts : 5396. Émile Louis Viret, né à Paris 2è le 3 août 1881, fils d'Émile Viret 26 ans négociant, et de Juliette Augustine Lorgnet 27 ans négociante, élève de Henri Deglane, admis en 2è classe le 13 mai 1902, obtient un total de 21 valeurs dont 1 3è Médaille en construction, 1è classe le 3 janvier 1906, obtient un total de 13 valeurs dont 1 1è Seconde Médaille en projet rendu, édifie le Collège San Carlos au Portugal en 1907, diplômé le 27 février 1908 (80è promotion, Une Villa) (architecte et urbaniste au Brésil en coll. avec Gabriel Marmorat (1882-ap. 1949) de 1908 à 1923; architecte du ministère de l'Agriculture et de l'État de Paraná (Brésil); travaux d'urbanisme à Rio de Janeiro, Victoria, Curytiba; nommé architecte en chef du Palais d'honneur de la France à l'Exposition de Rio de Janeiro le 14 avril 1922, auteur avec Marmorat du Pavillon, copie du Petit Trianon, offert par le gouvernement français à l'Academia Brasileira de Letras à Rio de Janeiro en décembre 1923, de l'Observatoire national et de l'Institut de zootechnie; travaux d'urbanisme à Rio de Janeiro, Victoria, Curytiba; construit à Rio l'Observatoire, le Siège du Crédit foncier du Brésil, la Banque hypothécaire du Brésil, à São Paulo, la Banque hypothécaire de l'État; importe des matériaux de construction et de décoration au Brésil; expert près le Crédit foncier du Brésil et de l'Amérique du Sud, la Banque hypothécaire de l'État d'Espinto Santo, conseiller de la Chambre de commerce française de Rio de Janeiro; membre de la Bienfaisance française à Rio de Janeiro, membre de l'Alliance française à Rio de Janeiro; incorporé le 2 août 1914, sous-officier au 153è régiment d'infanterie, réformé le 12 septembre 1916; puis à Paris 8è en 1923, s'associe à nouveau avec Marmorat en 1930 [toujours associés à Paris 8è en 1949]; exposent au Salon de la Société française des Urbanistes en 1941, Carrefour à l'entrée d'un gros bourg placé en bordure d'une route à grand trafic], et 1942, Centre scolaire d'éducation physique Ouest Porte de Clignancourt, en coll. avec Bresse, puis avec Dumont jusqu'en juin 1956; expose au 8è Salon de la Société française des Urbanistes en 1942, Contribution à l'étude de l'aménagement de l'îlot insalubre n° 11 à Paris, en coll. avec Robert Maugée; construit en France immeubles, banques, cinémas, des villas à Cabourg et Houlgate (Calvados); membre de la Société française des urbanistes, vice-président [en 1941-42], président, président d'honneur, membre associé de la Société nationale des Beaux-arts en [1932 ou 1933]; membre de l'Automobile Club de France et du Jockey Club du Brésil, du Rotary Club de Paris, des Escholiers, des Optimistes; officier d'Académie en 1914, chevalier de la Légion d'honneur (décret du 25 mars 1923, ministère du Commerce), officier du Nichan Iftikhar et du Ouissam Alaouite; mort à Paris 12è le 30 octobre 1968; Archives nationales de France, AJ/52/437, dossier d’élève; Archives nationales de France, dossier Légion d'honneur, 19800035/941/9470; figure dans le Who's Who in France, éd. 1961-62; Delaire)

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    • Auteur :
      Lair Edmond
      Lair Edmond

      Architecte rouennais. L'architecte Edmond Lair obtient son diplôme de l'École des Beaux-Arts de Paris le 11 juin 1919. Il s'installe à Rouen en 1931.

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    • Auteur :
      Laquerrière Raymond
      Laquerrière Raymond

      Architecte elbeuvien.

      Base AGORHA :

      Matricule de l’Ecole des Beaux-Arts : 8241. Raymond Paul Victor Laquerrière, né à Elbeuf (Seine-Maritime) le 29 juin 1903, [fils d'Anatole Laquerrière (1863-ap. 1940) architecte à Rouen ?, lui-même fils de Jean Baptiste Laquerrière architecte à Rouen actif vers 1840 ?], élève d'Édouard Delabarre à l’École régionale d’architecture de Rouen, admis en 2è classe le 8 juillet 1924, obtient un total de 21 ½ valeurs dont 1 3è Médaille en dessin, 1è classe le 22 décembre 1926, obtient un total de 15 valeurs dont 1 Première Médaille en projet rendu et 1 Seconde Médaille en dessin, massier de l'atelier [en 1926], diplômé le 18 février 1930 (144è promotion, Une usine de chaussures) (architecte à Elbeuf [entre 1931 et 1967]; ensemble de logements et cinéma-théâtre à Elbeuf en 1951-62, avec Marcel Lods; membre de la S.A.D.G. en 1930, figure encore dans l'annuaire 1962, mais plus dans l'annuaire 1973; officier d'Académie (J.O. du 2 décembre 1934); Archives nationales de France, 19920445/126, feuille de valeurs)

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    • Auteur :
      Roehrich Jacques
      Roehrich Jacques

      Architecte français.

      Biographie rédigée par Marie-Laure Crosnier Leconte (https://agorha.inha.fr/)

      Matricule de l’Ecole des Beaux-Arts : 10407. Jacques Christian Charles Roehrich, né à Paris 16è le 16 octobre 1918, fils de Georges Adolphe Roehrich (1891-1957) architecte à Paris 16è, et de Marthe Jenny Richard (née en 1895) fille de Joachim Richard (1869-1960) architecte à Paris et associé à son père Georges Roehrich de 1919 à 1931, cousin de Jean Richard (1907-?) et Georges Richard (1909- ap. 1967) architectes, élève d'André Leconte, a tenté l'admission en juin 1937, février et juin 1938, admis en 2è classe le 13 mars 1939 (avec 323 points), obtient un total de 22 valeurs dont 1 3è Médaille en géométrie descriptive, 1è classe le 24 mai 1945, obtient un total de 16 valeurs dont 1 Seconde Médaille en projet rendu, diplômé le 10 mars 1949 (203è promotion, Un bâtiment commercial à Dakar, mention passable) (architecte à Paris 6è [en 1967]; associé à son père, réalisent le lycée mixte à Elbeuf (Seine-Maritime) en 1957-1958, avec André Aubert (1905-1987); Archives nationales de France, AJ/52/1302, dossier d’élève; Cité de l'architecture et du patrimoine, fonds André Aubert, 072 Ifa; Cité de l'architecture et du patrimoine, notice biographique de Joachim Richard [en ligne]: http://archiwebture.citechaillot.fr/pdf/asso/FRAPN02_RICJO_BIO.pdf)

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L’îlot L comporte les parties suivantes :

- Rue Jean Jaurès, il se compose d’un alignement de maisons individuelles, bâties sur des rez-de-chaussées à usage commercial, dotées de deux étages droits d’habitation, surmontés d’un toit à croupes, couvert de tuiles mécaniques (parfois d’ardoises) et orné de lucarnes rampantes. Les fondations de ces demeures sont constituées par des semelles filantes en béton. Leur ossature est en béton armé, comprenant poteaux de toute hauteur de bâtiment, bandeau et corniche à chaque étage. Les parements des façades sont en briques rouges, sur des soubassements en pierre dure ou en enduit de mignonnette lavée. Les encadrements des croisées sont en pierre de taille, et la plupart des jambages des lucarnes en brique Gilson. La charpente de ces maisons est mixte, fer et bois, avec une couverture en tuiles de Beauvais brunies, parfois ornées de faitages et d’arêtiers en terre cuite.

- Pour créer des effets de variation dans cet alignement, les architectes de cet îlot ont travaillé sur plusieurs détails :

- L’alternance des baies, horizontales ou carrées, parfois dotées de meneaux (au n° 47)

- Le dessin des lucarnes, agrémentées de piédroits en briquette, parfois surmontées de frontons (comme au n° 47) ou regroupées en bloc (au n° 43)

- Les impostes des croisées

- Le traitement des portes et des portes cochères, parfois placées en décalé par rapport au reste de la façade (comme au n° 51-53)

- La présence de pignons découverts

- Le décor de briques débordantes, à joints très apparents

- A l’extrémité de la rue Jean Jaurès, l’alignement de maisons se poursuit par un décrochement en avancée, la maison sise au n° 41 se démarquant par un porche d’angle abritant un commerce et un large bandeau de baies horizontales à impostes.

- L’îlot s’achève, au n° 39 de la rue Jean Jaurès, par un dernier bâtiment comportant, en rez-de-chaussée, une banque, avec une devanture surmontée d’une lourde corniche de béton armé.

- De l’autre côté de la place du Calvaire, l’îlot L fait retour sur la rue Desmonts, où des logements sont construits sur garages. Ici, le parement de briquettes uniforme cède la place à un contraste prononcé entre un enduit sur béton de couleur jaune en partie basse et en partie haute, des briques disposées en assises alternées.

  • Murs
    • béton enduit
    • brique
  • Toits
    ardoise, tuile mécanique
  • Étages
    2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés croupe
    • pignon découvert
  • Escaliers
    • escalier intérieur
  • Typologies
    bâti de la Reconstruction
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents d'archives

  • AD Seine-Maritime, Darnétal, Dommages de guerre, reconstruction en îlots, 238 W / 11 RP 5661, îlot L2, Elbeuf.

    Archives départementales de Seine-Maritime, annexe Darnétal : 238 W / 11 RP 5661

Annexes

  • Extraits du devis descriptif sommaire, par M. Viret, architecte DPLG, l'îlot L, unité de chantier n° 2 (26 novembre 1951).
  • Extrait du journal Paris-Normandie daté du 30 novembre 1950.
Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2007, 2024
(c) Région Normandie - Inventaire général
Philippe Emmanuelle
Philippe Emmanuelle

Conservatrice en chef du Patrimoine

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Chéron Philippe
Chéron Philippe

Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991. Ingénieur d'études (DRAC Haute-Normandie jusqu'à la loi de décentralisation), puis ingénieur et ingénieur principal, Région Normandie.

Spécialités : vitrail (correspondant du centre Chastel pour la Haute-Normandie), patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique dans le cadre du PCR mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoines commémoratifs.

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