L'église Saint-Georges, dans le château de Caen, est attestée avant 1082, quand la reine Mathilde acquiert de l'évêque de Bayeux son patronage pour l'abbaye Sainte-Trinité. L'église est reconstruite au tournant des 11e et 12e siècles. En subsistent les deux murs-gouttereaux de la nef, avec leurs modillons, et l'arc triomphal. Orné de chevrons et d'étoiles, celui-ci repose sur deux colonnes engagées dont les chapiteaux ont été en grande partie détruits.
Les fondations de l'abside romane ont été découvertes lors des fouilles menées en 1964.
Au 14e siècle, deux fenêtres sont ouvertes dans la nef, près de l'arc triomphal, peut-être pour éclairer deux autels.La charpente lambrissée de la nef, dépourvue d'entraits, a été attribuée à des ouvriers anglais actifs durant l'occupation de la ville dans la première moitié du 15e Vue intérieure d'ensemble vers le choeur.siècle.
L'église est agrandie au début du 16e siècle par l'ajout d'un petit corps de bâtiment en appentis contre le mur-gouttereau sud de la nef, qui permit d'ajouter un porche et une chapelle. Puis, dans un second temps, le choeur est reconstruit, sans doute pour François de Silly, gouverneur du château de 1516 à 1524, dont les armes figurent sur la Choeur. Clé de voûte aux armes de la famille de Silly.clef de voûte de la seconde travée.
L'église est transformée en magasin de munitions après la Révolution. Endommagée en 1944, elle est restaurée entre 1946 et 1952. De nouveaux travaux sont effectués en 1964 pour en faire un Mémorial de la Bataille de Caen : une victime civile inconnue est alors inhumée dans la chapelle sud. Mais ce projet est abandonné quinze ans plus tard et l'église devient un lieu d'exposition pour le musée de Normandie.