Le pont, dit "Pont Rouge" en référence à la couleur des eaux rejetées par la tannerie en activité dès le 18e siècle, doit être reconstruit au début du 19e siècle. De ce pont en bois, seules les culées et les deux piles maçonnées portant le tablier peuvent resservir à la nouvelle construction envisagée en 1811 par le conseil municipal qui missionne Robert Louis Delaunay et François Claude Mellier, propriétaires demeurant à Longny, pour en dresser le devis. Le chantier - qui prévoit également la construction de murs au nord-ouest, le long du ruisseau de la Robioche, dans le prolongement du pont - est adjugé en 1813 à Louis Servy, entrepreneur de ponts et chaussées résidant à Longny. Prévu pour comporter trois arches en brique, le nouvel ouvrage est probablement construit dans les années qui suivent, ce que ne renseignent pas les sources lacunaire. En 1853, le plan du chemin vicinal qui prévoit une légère modification du tracé de la chaussée pour en redresser l'axe, fait état d'un pont étroit reposant sur deux piles. Le règlement d'eau de l'usine de la Fenderie sur la Jambée datant de 1857 présente une élévation schématique des ponts, dont celui du Pont Rouge, dénommé Pont Saint-Hubert à cette époque. À dos d'âne, ce pont comprenait deux piles à bec et trois arches en plein cintre, dont une était plus grande et haute. En 1866, le plan général d'alignement fait figurer un pont plus large à une seule pile. Il a été reconstruit durant cet intervalle, mais la date, l'architecte et l'entrepreneur ne sont pas connus.