Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'étude et de la valorisation du patrimoine bâti.
- patrimoine industriel, patrimoine industriel de l’Orne
- enquête thématique régionale, architecture rurale du Parc naturel régional du Perche
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Lecrosnier GillesLecrosnier GillesCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Orne - Longny-au-Perche
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Hydrographies
la Jambée
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Commune
Longny-au-Perche
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Lieu-dit
La Forge
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Cadastre
1831
F
540
;
2021
ZE
73, 74, 83
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Dénominationsaffinerie
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Appellationsforge de Beaumont
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Parties constituantes non étudiéescanal, bassin de retenue, logement patronal, édifice agricole
Une affinerie est attestée à Longny dès 1482. Elle était alors dirigée par un marchand, Richard Brunout, à qui le baron de Longny avait confié en 1473 la construction le long du ruisseau de Vaugelé d’un « haut fourneau ou […] renardière », et par un marteleur, Girard Gillecquin. Son emplacement n’est pas précisé, peut-être déjà sur le site de Beaumont où elle est précisément attestée en 1537. Elle semble fonctionner sans discontinuité jusqu’en 1664 au moins avant que Barbe Servien, marquise de la Frette et baronne de Longny, ne la remplace par un moulin à papier dans le dernier quart du 17e siècle. En 1705, Antoine Crozat, receveur des finances de Bordeaux, procureur du duc de Vendôme et baron de Longny, afferme la terre de Longny à Nicolas Le Redde, marchand de Nonancourt, ce dernier s’engageant à « faire construire a ses frais une grosse forge a deux affineries, fourneau, fenderie […], dans l’emplacement ou il pourra y en avoir eue cy devant une et ou est presentement le moulin a papier ». La maison du maître de forges n’est toujours pas achevée en 1718, ce dernier résidant alors provisoirement dans une partie du château de Longny, comme le prévoyaient les conditions du bail. Le chantier de construction semble s’achever vers 1719-1720. En 1764, l’affinerie de Beaumont produit 630 à 640 milliers de fer par an. Elle est exploitée en 1771, avec le haut fourneau et la fenderie, par une société formée par les sieurs Duriez et Caquet, en 1813 par Louis-Charles Guillain, associé à Goupil, propriétaire des forges de Dampierre (Maillebois, Eure-et-Loir). Inactive vers 1870, elle est démolie au début des années 1880, tout comme les logements d’ouvriers qui consistaient en deux corps de bâtiments composés de plusieurs logements identiques, aux baies cintrés. Il subsiste la maison du maître de forges (ses dépendances ont été reconstruites à la fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle), le bief, la retenue d’eau et un petit logement d’ouvriers, modifié et agrandi au cours du 20e siècle.
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Période(s)
- Principale : 1er quart 18e siècle , daté par source
- Principale : limite 19e siècle 20e siècle
- Secondaire : 20e siècle
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Auteur(s)
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Personnalité :
Desprez Emmanuelcommanditaire attribution par sourceDesprez Emmanuel
Emmanuel Desprez, sieur de Brétigny (commune actuelle de Brétigny-sur-Orge, dans l'Essonne), est maître de forge de Longny (Longny-au-Perche, Orne) au premier quart du 18e siècle. Il est le commanditaire de la reconstruction de la forge de Longny (détruite) et de la maison de maître attenante vers 1720.
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Personnalité :
Le site de la forge de Beaumont se situe à environ deux kilomètres au sud du bourg, sur la rivière de la Jambée dont une dérivation, à 500 mètres en amont, alimente toujours le bassin de retenue. A l’ouest de la route départementale n°11, subsiste une maison d’ouvriers à haut comble à surcroît, augmentée en retour d’équerre de deux corps de bâtiment d’époques différentes. Les murs sont en moellons de silex et de grès recouverts d’un enduit plein ou à pierre vue pour les plus anciens, en parpaings de béton pour les plus récents. Les toits sont en tuile plate. La maison de maître, à l’est de la route, domine le site. En rez-de-chaussée surélevé sur un étage de soubassement à usage de cave surmonté d’un étage carré et d’un comble, ses façades est et ouest sont rythmées par sept travées d’ouvertures (la travée centrale et les travées latérales reçoivent une lucarne). Deux petits appentis en rez-de-chaussée flanquent les pignons nord et sud. Les murs, en moellons de silex et de grès ( ?), sont recouverts d’un enduit plein. Les encadrements d’ouvertures, les bandeaux délimitant les niveaux d’élévation, les souches de cheminée, les lucarnes et les chaînages d’angle sont en brique (la présence de pierre de taille de grès roussard indique peut-être une base de construction plus ancienne). Le toit à longs pans et à croupe est couvert en tuile plate.
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Murs
- brique
- silex moellon enduit
- grès moellon enduit
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Toitstuile plate
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Étages1 étage carré, étage de comble
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Couvertures
- toit à longs pans croupe
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Énergies
- énergie hydraulique produite sur place
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État de conservationvestiges
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
Le site de l’affinerie de Beaumont, malgré la disparition des bâtiments de production, reste bien identifiable et bien compréhensible grâce aux travaux historiques (archives, plans, études) et à la conservation des aménagements hydrauliques (bief, bassin de retenue) et de la maison du maître de forge. Construite vers 1720 pour Emmanuel Desprez, cette dernière domine le site et dresse ses façades à étage et à décor de brique (travées d’ouvertures, bandeaux) dans le style classique en vogue à cette époque. L’histoire de la forge de Beaumont est liée à celle du haut fourneau de Rainville (qui l’alimentait en fonte), à celle de la fenderie voisine et de la poêlerie (qu’elle alimentait en fer) et, plus largement, à celle du domaine de Longny.
- (c) Parc naturel régional du Perche
- (c) Région Normandie - Inventaire général
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Documents d'archives
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Archives Nationales. F/14/4455. Règlement des forges de Longny (1855-1857).
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AD Orne. 4 E 120/1. Notariat de Longny : acte du 14 avril 1482.
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AD Orne. B (non coté). Eaux et forêts d'Argentan : reconstruction des forges, fourneaux et fenderie de Longny (7 janvier 1717).
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AD Orne. C 39. Fers étrangers. État des forges (1771).
-
AD Orne. C 46. Usines et bouches à feu de la généralité d'Alençon (1789).
-
AD Orne. E Dépôt 254/50. Longny-au-Perche – statistiques industrielles et manufacturières : minéral, végétal, animal (1812).
Bibliographie
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LEROUX, Maurice. L'industrie du fer dans le Perche - monographie historique et économique, Paris, Rousseau, 1916.
p. 87-101
Périodiques
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DORNIC, François. L'industrie du fer dans le Perche, textile et fer. In Cahiers percherons, 2e trimestre 1963, n°XVIII.
-
LEROUX, Maurice. Longny, centre industriel, in Société Percheronne d'Histoire et d'Archéologie, tome XXVI, 1928-1929.
p. 101-104
Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 1982 à 2001. Spécialité : patrimoine industriel. Chef du service Régional de l'Inventaire de Basse-Normandie de 2001 à 2016, puis de Normandie jusqu'en 2018.
Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'étude et de la valorisation du patrimoine bâti.
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