Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'étude et de la valorisation du patrimoine bâti.
- patrimoine industriel, patrimoine industriel de l’Orne
- enquête thématique régionale, architecture rurale du Parc naturel régional du Perche
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Maillard FlorentMaillard Florent
Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'étude et de la valorisation du patrimoine bâti.
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Parc naturel régional du Perche
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Orne - Longny-au-Perche
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Hydrographies
la Jambée
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Commune
Longny-au-Perche
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Lieu-dit
Rainville
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Cadastre
1833
B
175
;
2022
ZI
65
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Dénominationshaut fourneau
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Destinationsmaison
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Parties constituantes non étudiéesbassin de retenue, canal, four industriel, logement de contremaître, logement d'ouvriers, cour
En 1490, le baron de Longny se porte acquéreur du haut fourneau que venait de construire le marchand Jean Bailly. Cet établissement est vraisemblablement remplacé en 1498 par le « haut fourneau à fondre fer » dont la construction est commandée en 1498 à Etienne Bellemois. Ces deux établissements, qui n’ont pu être localisés, alimentaient en gueuses une affinerie, mentionnée en 1482 et peut-être déjà établie sur le site de Beaumont. Inactif sans doute dès la fin du 17e siècle, le fourneau est reconstruit sur le site de Rainville au début du 18e siècle : le 28 mars 1705, Antoine de Crozat, receveur des finances de Bordeaux, procureur du duc de Vendôme et baron de Longny, baille la terre de Longny au marchand Nicolas Le Redde, de Nonancourt, qui s’engage alors, pour valoriser les bois de la baronnie, à faire construire « une grosse forge à deux affineries, fourneau, fenderie avec tous les batimens nécessaires pour une forge complete ». En 1771, la production du fourneau s'élève à 800 milliers de fonte en gueuses. En 1817, le site de Rainville comprend un haut fourneau, deux lavoirs à mine, deux halles à charbon, un logement et un jardin de contremaître, ainsi que plusieurs logements d'ouvriers. Employant 20 ouvriers en 1826, 12 en 1840, il est augmenté en 1865 d'un bâtiment abritant une machine à vapeur de 10 ch. Le logement de contremaître est agrandi au cours du troisième quart du 19e siècle. L'activité cesse définitivement en 1872.Il ne subsiste plus qu’une partie de la cuve du haut fourneau et un ensemble de logements datant de la seconde moitié du 18e siècle.
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Période(s)
- Principale : 1er quart 18e siècle , daté par source
- Principale : 4e quart 18e siècle , daté par source
- Principale : milieu 19e siècle , daté par source
Rainville se situe à environ deux kilomètres au nord-est du bourg de Longny, à proximité de la vallée de la Jambée. Une retenue d'eau alimentée par un bief avait permis une chute d'eau suffisante pour actionner une roue à aubes. La paroi intérieure de la cuve du haut fourneau est tapissée de scories noires vitrifiées sous l'effet de la fusion. Le logement de contremaître, en rez-de-chaussée surélevé sur un étage de soubassement, est accessible par un escalier tournant. Le cloisonnement intérieur en colombage et des vestiges de poteaux en bois pris dans la maçonnerie suggèrent que les murs en moellons de silex recouverts d'un enduit plein ont remplacé des murs en pan de bois. Les logements d'ouvriers consistent en trois corps de bâtiments en rez-de-chaussée surmontés d'un étage de comble. Les murs sont en moellons de silex et de grès roussard couverts d'un enduit à pierre vue. Les encadrements d'ouverture et les chaînages d'angle sont en brique. Les toits à longs pans et à croupe (logement de contremaître) sont couverts en tuile plate.
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Murs
- silex moellon enduit
- grès moellon enduit
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Toitstuile plate
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Étagesétage de soubassement, en rez-de-chaussée surélevé, étage de comble
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Couvertures
- toit à longs pans pignon couvert
- toit à longs pans croupe
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Énergies
- énergie hydraulique produite sur place
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État de conservationétablissement industriel désaffecté
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Éléments remarquablesfour industriel
Le site du haut fourneau de Rainville est assez remarquable du point de vue patrimonial du fait :
- de son histoire, bien documentée et bien étudiée ;
- de la conservation des vestiges du fourneau, à la paroi intérieure vitrifiée ;
- de son ouverture au public lors des manifestations patrimoniales nationales et internationales (Journées européennes du patrimoine, Journées du patrimoine de pays et des moulins) et la conversion d'une pièce en espace muséographique.
- (c) Région Normandie - Inventaire général
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Documents d'archives
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Archives Nationales. F/14/4455. Règlement des forges de Longny (1855-1857).
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AD Orne. 4 E 120/1. Notariat de Longny : acte du 14 avril 1482.
-
AD Orne. B (non coté). Eaux et forêts d'Argentan : reconstruction des forges, fourneaux et fenderie de Longny (7 janvier 1717).
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AD Orne. C 39. Fers étrangers. État des forges (1771).
-
AD Orne. C 46. Usines et bouches à feu de la généralité d'Alençon (1789).
-
AD Orne. E Dépôt 254/50. Longny-au-Perche – statistiques industrielles et manufacturières : minéral, végétal, animal (1812).
Bibliographie
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LEROUX, Maurice. L'industrie du fer dans le Perche - monographie historique et économique, Paris, Rousseau, 1916.
p. 87-101
Périodiques
-
DORNIC, François. L'industrie du fer dans le Perche, textile et fer. In Cahiers percherons, 2e trimestre 1963, n°XVIII.
-
LEROUX, Maurice. Longny, centre industriel, in Société Percheronne d'Histoire et d'Archéologie, tome XXVI, 1928-1929.
p. 101-104 -
QUIBLIER, André. Regards sur la métallurgie dans le Perche – Histoire du moulin de Rainville et de la forge de Longny. Cahiers Percherons, 2015, n°202.
Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 1982 à 2001. Spécialité : patrimoine industriel. Chef du service Régional de l'Inventaire de Basse-Normandie de 2001 à 2016, puis de Normandie jusqu'en 2018.
Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'étude et de la valorisation du patrimoine bâti.
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