Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'étude et de la valorisation du patrimoine bâti.
- patrimoine industriel, patrimoine industriel de l’Orne
- enquête thématique régionale, architecture rurale du Parc naturel régional du Perche
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Corbierre PascalCorbierre Pascal
Photographe de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 1978 à 2008.
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Orne - Longny-au-Perche
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Hydrographies
la Jambée
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Commune
Longny-au-Perche
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Lieu-dit
La Fenderie
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Cadastre
1833
F
517
;
2021
ZS
95
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Dénominationsfenderie
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Destinationsmaison
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Parties constituantes non étudiéesbassin de retenue, canal, atelier de fabrication, logement de contremaître, logement d'ouvriers, entrepôt industriel
Le moulin dit de la Gastine, vraisemblablement inactif en 1715 (la vente, le 9 avril, par Louise Groustel à Nicolas le Boulleur, écuyer, sieur du Gué, et à son épouse du "bordage du moulin de la Gastine" ne fait état que d’une maison manable, écurie, jardin, clos à filasse, terre labourable et pré), est acquis le 1er février 1730 par Pierre Gagnat de Saint-Andiol de la Couronne, baron de Longny, pour y installer une fenderie en remplacement de celle existant au moulin de Vaugelay. On y découpait en tiges ou en verges les barres de fer produites dans l’affinerie de Beaumont. Réglementée par ordonnance royale du 5 juin 1846, elle était équipée de deux roues hydrauliques verticales et d'un four à réverbère. Un atelier dit de maréchalerie, une halle à charbon, un logement d'ouvriers et un logement de contremaître devenu, après 1817, logement d'ouvriers, complétaient le site . La fenderie ferme définitivement vers 1870. Ses mécanismes sont alors démontés et l'ensemble est converti en ferme. À la fin des années 1990, elle est réhabilitée en résidence secondaire (agrandissement du corps de bâtiment sud-ouest et nouvelles ouvertures percées).
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Période(s)
- Principale : 2e quart 18e siècle
- Secondaire : limite 20e siècle 21e siècle
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Dates
- 1730, daté par source, daté par travaux historiques
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Auteur(s)
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Personnalité :
Gagnat Pierrecommanditaire attribution par sourceGagnat Pierre
Pierre Gagnat de Saint Andiol de la Couronne, est écuyer, baron de Longny, vicomte de Rémalard, capitaine de grenadiers. Il est gentilhomme ordinaire du Roi dès 1718, conseiller secrétaire du roi Maison couronne de France en 1715 et maître des requêtes au parlement de Paris. Pierre Gagnat habite successivement l’hôtel du Bouloi à Paris en 1715 ; la rue Montmartre, paroisse Saint Eustache en 1718 ; le château de Longny en 1719 et 1736 ; la rue Saint-Honoré, paroisse Saint-Roch à Paris, en 1720 ; la rue de Bourbon, paroisse Saint-Sulpice, en 1745 et enfin la rue des Saints Pères, quartier Saint Germain, paroisse Saint Sulpice à Paris, en 1750.
Il acquiert le domaine de Longny le 20 décembre 1718 d'Etienne Vincent Lemée, conseiller au parlement de Paris, pour 300 000 livres devant maître Capet, notaire au châtelet de Paris. Il rend foy et hommage de Longny à l’évêque de Chartres le 18 janvier 1719 devant le même notaire parisien.
Le 26 novembre 1704, il épouse en première noce, en l'église Saint-Jacques d'Anvers (Pays-Bas espagnols), Eléonore de Silva, comtesse palatine de Latran (décédé en 1710). De cette union naît Alexandre Louis Gagnat de Longny, chevalier, baron de Longny et vicomte de Rémalard.
En seconde noce, il épouse le 12 août 1719 Jeanne de Montesquiou d'Artagnan dite "mademoiselle d'Artagnan". Pierre Gagnat décède le 21 juin 1750 à Paris.
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Personnalité :
La fenderie se situe au sud de Longny-au-Perche, entre le bourg et la forge de Beaumont, en bordure de la Jambée. Le bief alimentant le bassin de retenue, l'atelier de fabrication (converti en habitation), le logement de contremaître, un logement d'ouvriers et entrepôt industriel (convertis en dépendances agricoles) sont en place. L'atelier de fabrication, en rez-de-chaussée, conserve la trace des emplacements des roues hydrauliques (encadrements en pierre de taille calcaire des oculi servant au passage à l'arbre de transmission). Il est complété par deux petites extensions en alignement au nord-est et au sud-ouest. A l'est, le logement de contremaître est adapté à la déclivité du terrain : en rez-de-chaussée surélevé sur un étage de soubassement, ses deux niveaux sont accessibles de plain-pied via chaque pignon. Les murs sont en moellons de silex et de grès couverts d'un enduit à pierre vue. L’encadrement des ouvertures est en brique ou en pierre de taille calcaire. Les toits à longs pans sont couverts en tuile plate.
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Murs
- silex
- résidu industriel en gros oeuvre
- calcaire moellon enduit partiel
- grès moellon enduit partiel
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Toitstuile plate
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Étagesen rez-de-chaussée surélevé, étage de soubassement
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Couvertures
- toit à longs pans pignon couvert
- pignon couvert
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Énergies
- énergie hydraulique produite sur place
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État de conservationétablissement industriel désaffecté
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
Malgré la disparition des mécanismes et la transformation de l'atelier en logement, le site de la fenderie est encore bien compréhensible grâce à un fonds d'archives conséquent (actes, plans, etc.) et à la conservation des infrastructures hydrauliques (bief, bassin de retenue) et de plusieurs bâtiments. Il fait partie des sites remarquables du patrimoine industriel communal, au même titre que le fourneau de Rainville, la forge de Beaumont et la poêlerie.
- (c) Parc naturel régional du Perche
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
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Documents d'archives
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Archives Nationales. F/14/4455. Règlement des forges de Longny (1855-1857).
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AD Orne. B (non coté). Eaux et forêts d'Argentan : reconstruction des forges, fourneaux et fenderie de Longny (7 janvier 1717).
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AD Orne. C 39. Fers étrangers. État des forges (1771).
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AD Orne. C 46. Usines et bouches à feu de la généralité d'Alençon (1789).
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AD Orne. E Dépôt 254/50. Longny-au-Perche – statistiques industrielles et manufacturières : minéral, végétal, animal (1812).
Bibliographie
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LEROUX, Maurice. L'industrie du fer dans le Perche - monographie historique et économique, Paris, Rousseau, 1916.
Périodiques
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DORNIC, François. L'industrie du fer dans le Perche, textile et fer. In Cahiers percherons, 2e trimestre 1963, n°XVIII.
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LEROUX, Maurice. Longny, centre industriel, in Société Percheronne d'Histoire et d'Archéologie, tome XXVI, 1928-1929.
Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 1982 à 2001. Spécialité : patrimoine industriel. Chef du service Régional de l'Inventaire de Basse-Normandie de 2001 à 2016, puis de Normandie jusqu'en 2018.
Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'étude et de la valorisation du patrimoine bâti.
Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 1982 à 2001. Spécialité : patrimoine industriel. Chef du service Régional de l'Inventaire de Basse-Normandie de 2001 à 2016, puis de Normandie jusqu'en 2018.