Dossier d’aire d’étude IA50001652 | Réalisé par
Allavena Stéphane
Allavena Stéphane

Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).

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  • inventaire topographique, Cherbourg-Octeville
présentation de la commune de Cherbourg-Octeville
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  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Aires d'études
    Cherbourg-Octeville
  • Adresse
    • Commune : Cherbourg-Octeville

Située à l'extrême nord de la péninsule du Cotentin, membre d'une communauté de communes regroupant Tourlaville, Querqueville, Equeurdreville-Hainneville et La Glacerie, Cherbourg, forte de 42113 habitants depuis sa fusion avec Octeville en l'an 2000, est aujourd'hui la seconde ville de Basse-Normandie ainsi que le siège de la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord. Établie dans le fond d'une baie, délimitée à l'est par la pointe de Barfleur et à l'ouest par le cap de la Hague, elle occupe un territoire d'une superficie de 14,26 kilomètres carrés. La densité de population est de 2953 habitants au km2. Vue générale prise de la Montagne du Roule (le Val-de-Saire).Vue générale prise de la Montagne du Roule (le Val-de-Saire).Depuis la création, à l'embouchure de la Divette, du premier port de commerce au XVIIIe siècle, la commune est divisée en deux parties : une partie ouest et une partie est, reliées par un pont tournant et un boulevard au sud. Siège du noyau primitif ainsi que des principales institutions administratives , la rive occidentale est occupée, hormis les grands ensembles de la ZUP Divette, par un habitat ancien de type résidentiel ou pavillonnaire. La rive orientale, composée de territoires conquis sur la grève au XIXe siècle, dévolus initialement aux activités industrielles, est un espace en pleine transformation, sous l'impulsion des opérations menées par l'ANRU. Au nord, du côté du littoral, deux ports aménagés principalement sur des terres gagnées sur la mer cohabitent : le port militaire à l'ouest et le port civil à l'est. Vue du bassin de commerce, du quartier ancien et l'arsenal.Vue du bassin de commerce, du quartier ancien et l'arsenal.Outre le port militaire dont les activités, quoique désormais réduites, se concentrent sur la fabrication et la réparation de sous-marins, l'essentiel des activités du port civil, depuis la disparition de la navigation transatlantique, porte sur la navigation de plaisance et le trafic transmanche. Au sud enfin, sur le vaste plateau situé derrière la colline de la Fauconnière, s'étend l'ancien village d'Octeville, bordé au nord par la ZUP du même nom, au sud par de nombreux champs et d'anciennes fermes.

Cherbourg-Octeville est une commune aux origines très anciennes dont le territoire et la démographie connaissent un développement spectaculaire à partir de la fin du XVIIIe siècle suite à l'établissement, sous le règne de Louis XVI, d'un grand port militaire. Lors de la période qui précède la tenue des grands travaux portuaires, la cité cotentine demeure une modeste bourgade. A l'embouchure occidentale de la Divette, son territoire, autrefois délimité par une enceinte abattue en 1689, occupe alors une surface d'une trentaine d'hectares environ. Isolée géographiquement des grands centres décisionnels du royaume, la ville ne possède alors qu'une seule paroisse et aucun monument public. L'habitat en schiste et grès du Roule présente une grande homogénéité de style et de technique.Vue de la rade depuis Querqueville.Vue de la rade depuis Querqueville. L'établissement, à partir des années 1780, d'un grand port de guerre bouleverse néanmoins ce schéma initial. Forte d'une population qui ne cesse de croître tout au long de la Révolution industrielle, la ville connaît alors une expansion considérable. Dotée d'une nouvelle délimitation, elle se couvre d'édifices publics ainsi que de nombreuses constructions privées dont le style et la typologie s'écartent progressivement des modèles traditionnels. Cette expansion générale, qui se poursuit jusque dans les années 30 lors de l'aménagement du port voyageur, marque néanmoins le pas à partir des Trente Glorieuses. En effet, tandis que le visage de certains quartiers subit de profondes modifications apportées par la construction des cités d'habitations à bon marché et des grands ensembles, la ville est frappée à partir de la fin des années 60 par le déclin de l'arsenal et la disparition du trafic transatlantique. Vue de la rade depuis Querqueville.Vue de la rade depuis Querqueville.Ces deux éléments suscitent, à partir des années 70, un démantèlement progressif du tissu industriel local, auquel les activités nucléaires déployées dans la péninsule ainsi que certains services tertiaires tentent aujourd'hui de suppléer. Cherbourg fait aujourd'hui l'objet d'une opération de réaménagement conduite par l'Agence Nationale de Renouvellement Urbain.

Cherbourg-Octeville est une commune aux origines très anciennes dont le territoire et la démographie connaissent un développement spectaculaire à partir de la fin du XVIIIe siècle suite à l'établissement, sous le règne de Louis XVI, d'un grand port militaire.

Lors de la période qui précède la tenue des grands travaux portuaires, la cité cotentine demeure une modeste bourgade dont la population, loin derrière les grandes villes de Normandie comme Rouen, Caen ou Le Havre, ne dépasse pas 6000 âmes. A l'embouchure occidentale de la Divette, son territoire, autrefois délimité par une enceinte abattue en 1689, occupe alors une surface d'une trentaine d'hectares environ. Isolée géographiquement des grands centres décisionnels du royaume, tant en raison de la singularité de sa position géographique que de la médiocrité du réseau de communication, la ville ne possède alors qu'une seule paroisse et, faute de ressources, aucun monument public. L'habitat en schiste et grès du Roule, au sein duquel se distinguent quelques hôtels particuliers, présente une grande homogénéité de style et de technique. L'établissement, à partir des années 1780, d'un grand port de guerre, dont la construction favorise pendant plus d'un siècle une importante immigration de travailleurs, bouleverse néanmoins ce schéma initial. Forte d'une population qui ne cesse de croître tout au long de la Révolution industrielle, la ville connaît alors une expansion considérable. Dotée d'une nouvelle délimitation, reconnue officiellement en 1822, ainsi que de ressources propres grâce à l'établissement d'un octroi en 1801, elle se couvre d'édifices publics (églises paroissiales, mairie, salles de spectacle, jardin public, stade...) ainsi que de nombreuses constructions privées dont le style et la typologie s'écartent progressivement des modèles traditionnels.

Cette expansion générale, qui se poursuit jusque dans les années 30 lors de l'aménagement du port voyageur, marque néanmoins le pas à partir des Trente Glorieuses. En effet, tandis que le visage de certains quartiers subit de profondes modifications apportées par la construction des cités d'habitations à bon marché et des grands ensembles, la ville est frappée à partir de la fin des années 60 par deux phénomènes conjoints : le déclin de l'arsenal, dont une partie des activités, tel l'assemblage des sous-marins, est transférée à Brest, ainsi que la disparition irrémédiable du trafic transatlantique. Ces deux éléments suscitent, à partir des années 70, un démantèlement progressif du tissu industriel local, auquel les activités nucléaires déployées dans la péninsule ainsi que certains services tertiaires (navigation de plaisance, trafic transmanche, tourisme) tentent aujourd'hui de suppléer.

Réunie à Octeville depuis 2000, Cherbourg fait aujourd'hui l'objet d'une opération de réaménagement conduite par l'Agence Nationale de Renouvellement Urbain qui doit aboutir à une réhabilitation significative de certains quartiers sinistrés (cité de l'Amont-Quentin, Bassin de retenue, partie occidentale du Val de Saire).

Située à l'extrême nord de la péninsule du Cotentin, membre d'une communauté de communes regroupant Tourlaville, Querqueville, Equeurdreville-Hainneville et La Glacerie, Cherbourg, forte de 42113 habitants depuis sa fusion avec Octeville en l'an 2000, est aujourd'hui la seconde ville de Basse-Normandie ainsi que le siège de la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord, dont l'autorité administrative s'étend du Mont Saint-Michel jusqu'à la frontière belge. Etablie dans le fond d'une baie, délimitée à l'est par la pointe de Barfleur et à l'ouest par le cap de la Hague, elle occupe un territoire d'une superficie de 14,26 kilomètres carrés. La densité de population est de 2953 habitants au km2.

Depuis la création, à l'embouchure de la Divette, du premier port de commerce au XVIIIe siècle, la commune est divisée en deux parties : une partie ouest et une partie est, reliées par un pont tournant et un boulevard au sud. Siège du noyau primitif ainsi que des principales institutions administratives (résidence du préfet maritime, sous-préfecture, mairie, tribunal), la rive occidentale est occupée, hormis les grands ensembles de la ZUP Divette, par un habitat ancien de type résidentiel ou pavillonnaire. La rive orientale, composée de territoires conquis sur la grève au XIXe siècle, dévolus initialement aux activités industrielles, est un espace en pleine transformation, sous l'impulsion des opérations menées par l'ANRU. Le logement social y prédomine encore pour une large part.

Au nord, du côté du littoral, deux ports aménagés principalement sur des terres gagnées sur la mer cohabitent : le port militaire à l'ouest, dont la sphère d'influence s'étend sur l'ensemble de la rade, et le port civil à l'est, matérialisé à l'embouchure de la Divette par un bassin de commerce, un avant-port et un port de plaisance ainsi que par une succession de terre-pleins, témoins des efforts accomplis dans les années 30 pour faire de Cherbourg un grand port transatlantique. Outre le port militaire dont les activités, quoique désormais réduites, se concentrent sur la fabrication et la réparation de sous-marins, l'essentiel des activités du port civil, depuis la disparition de la navigation transatlantique, porte sur la navigation de plaisance et le trafic transmanche. Au sud enfin, sur le vaste plateau situé derrière la colline de la Fauconnière, s'étend l'ancien village d'Octeville, bordé au nord par la ZUP du même nom, au sud par de nombreux champs et d'anciennes fermes, encore épargnés par l'urbanisation galopante.

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Normandie - Inventaire général
Allavena Stéphane
Allavena Stéphane

Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).

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