Dossier d’œuvre objet IM14006121 | Réalisé par
Billat Hélène (Contributeur)
Billat Hélène

Chercheuse à l'inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie puis de Normandie depuis 2013 : architecture civile et religieuse, patrimoine rural, objets mobiliers civils et religieux étudiés dans le cadre d'inventaires topographiques et ponctuels. Suivi scientifique de l'étude du patrimoine bâti du Parc naturel régional du Perche.

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  • opération ponctuelle, Abbaye aux Dames de Caen
haut-relief de l'autel secondaire de la Vierge : Crucifixion, saint Gilles et la biche, église de l'abbaye de bénédictines de la Trinité dite abbaye aux Dames, actuellement église paroissiale Saint-Gilles
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Caen - Caen-6
  • Commune Caen
  • Adresse place Reine Mathilde
  • Emplacement dans l'édifice rez-de-chaussée de la tour nord-est, mur sud
  • Dénominations
    haut-relief
  • Titres
    • Crucifixion, saint Gilles et la biche
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

La prédelle résulte d'un projet de Victor Ruprich-Robert connu par deux dessins, signés et datés du 11 décembre 1876 (Médiathèque du patrimoine et de la photographie), la montrant positionnée sur un autel préexistant qui, d'après un courrier de l'architecte en chef des monuments historiques Ernest Herpe (1886-1979), aurait été réalisé vers 1860, vraisemblablement sur le projet (non retrouvé) de Victor Ruprich-Robert. L'exécution du relief de la prédelle se révèle à la fois conforme au projet, raffinée et soignée. L'atelier n'a pas été identifié. Il pourrait s'agir des Douin - Joseph Douin (1825-1901) et son fils Raoul Joseph Douin (1855-1930), à qui Victor Ruprich-Robert avait commandé l'exécution de plusieurs objets mobiliers dessinés par l'architecte lui-même (bénitiers, fonts baptismaux) - ou, plus vraisemblablement, des Jacquier spécialisés, entre autres, dans la décoration des édifices religieux. En revanche, l'autel de style roman, orné d'un fin décor sculpté de pampres et d'anges soulignant la table, pourrait stylistiquement se rattacher à la production de l'atelier des Douin.

En 1936, le prêtre desservant de l'église paroissiale saint-Gilles, établi dans l'ancienne église abbatiale de la Trinité en 1865, envisage pour des raisons cultuelles de transférer l'autel de la Vierge du mur est à la paroi nord de la chapelle située sous la tour nord. Il missionne le sculpteur Robert Douin qui expose le projet dans un courrier adressé au ministre de l’Éducation nationale et des Beaux-Arts le 21 août 1935 consistant en la création d'un tabernacle et d'un gradin. Le rapport dressé le 29 octobre 1935 par l'architecte en chef des monuments historiques Ernest Herpe (1886-1979) indique que "le rétable [autrement dit la prédelle] serait supprimé et remplacé par un tabernacle dans le même style que la partie inférieure conservée" mais évoque quelques lignes plus loin "le nouveau rétable et tabernacle projetés, si on s'en rapporte au dessin joint au dossier, [qui] ne sont pas à l'abri des critiques mais nous pouvons assurer, pour les avoir vus en cours d'exécution chez le sculpteur, qu'ils ont été très épurés comme composition et qu'ils sont désormais acceptables". Le dessin annexé (Médiathèque du patrimoine et de la photographie), dû à l'architecte caennais Eugène Duroy (1879-1944), montre le relief préexistant positionné sur un gradin où vient s'encastrer le tabernacle. Enfin, le "rétable [la prédelle] sculpté qui existe actuellement, il n'en est plus question dans le projet et il semble devoir être relégué dans un dépôt quelconque où il se dégradera progressivement pour finir dans un laps de temps plus ou moins long aux gravois". Du fait de sa valeur, Herpe suggère cependant de le laisser en place en le scellant par des crampons au mur est qu'il occupe déjà. Dans son avis du 17 mars 1936, l'architecte en chef indique que le "rétable projeté avec son tabernacle est d'une grande pauvreté. Il fera un très grand contraste avec la partie inférieure de l'autel actuel qu'il doit surmonter. Dans cette circonstance le sculpteur Douin me cause une grande déception ; il est capable de faire mieux et déjà en de nombreuses circonstances il a donné des preuves dans les édifices classés du département de son talent. Peut-être s'est-il cru obligé de suivre trop fidèlement les instructions de l'architecte auteur du projet, c'est possible". A cette date, Robert Douin a quasiment achevé ses travaux selon le projet qu'il aurait dû, selon Herpe, soumettre préalablement à l'approbation de l'Inspecteur général des monuments historiques, Lucien Sallez (1868-1963), avant toute exécution. Le 8 avril 1936, ce dernier rend un avis favorable au transfert de l'autel tout en exigeant le maintien du retable (prédelle) actuel et l'éviction du tabernacle et des gradins qualifiés de "mauvais pastiche gothique, inacceptable" dans un édifice de cette importance.

Suite à cet avis, le projet n'a pas été mis en œuvre. Elaborés sur le dessein de Victor Ruprich-Robert, l'autel et la prédelle ont conservé leur emplacement initial. Le tabernacle et le gradin, uniquement connus par le dessin d'Eugène Duroy, n'ont vraisemblablement pas quitté l'atelier de Robert Douin, sculpteur à la carrière éphémère et résistant de la première heure fusillé en 1944, issu d'une dynastie de sculpteurs actifs à Honfleur au 18e siècle. La collaboration des deux artistes n'est pas nouvelle et a laissé d'autres œuvres dans plusieurs édifices calvadosiens, comme à l'église Saint-André-Saint-Sébastien de Port-en-Bessin-Huppain pour laquelle ils créent la chaire à prêcher de style néo-roman en 1929-1932.

Le haut-relief de Caen, non signé, poursuit la tradition néo-médiévale à laquelle ont adhéré plusieurs artistes de l'atelier Jacquier, dont une œuvre est conservée dans l'église, la statue de saint Gilles. Les scènes réparties de part et d'autre de la Crucifixion témoignent d'une bonne maîtrise de la technique et de la composition. Cette dernière se conforme au projet de l'architecte mais le sculpteur impose sa propre marque en modifiant les physionomies et les vêtures. Comme dans la sculpture médiévale, les figures s'inscrivent strictement dans le cadre imparti mais sans que leur anatomie en soit déformée. La manière est classique et la facture lisse. Ce ne sont pas les visages mais les postures et les gestes qui confèrent au relief, dépourvu de polychromie, son expressivité.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle, 4e quart 19e siècle
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Ruprich-Robert Victor Marie-Charles
      Ruprich-Robert Victor Marie-Charles

      Victor Marie-Charles Ruprich-Robert naît à Paris le 18 février 1820. Il débute son initiation à l'architecture en 1836 sous la direction de Simon-Claude Constant-Dufeux avant d'intégrer la section "architecture" de l'Ecole des Beaux-Arts de Paris en 1838. En 1843, il devient le suppléant d'Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc à l’École nationale et spéciale de dessin pour le cours d'histoire et de composition de l'ornement. En 1847, il adresse une demande au ministre de l'Intérieur pour prendre en charge la restauration des monuments historiques des Landes, du Gers, des Hautes et des Basses-Pyrénées. Dès 1848, il entame une carrière d'architecte diocésain à Bayeux et Séez, puis à Nevers (1857), à Albi et Reims (1877). Il fait partie de plusieurs comités et commissions : auditeur de la Commission des arts et édifices religieux (1849), rapporteur auprès du Comité des édifices paroissiaux (1853), rapporteur près le comité des inspecteurs généraux des édifices diocésains (1855). A compter de 1859, il est professeur d'ornement à l’École nationale et spéciale de dessin, poste précédemment occupé par Viollet-le-Duc. Théoricien de l'architecture, il publie de nombreux ouvrages et est un collaborateur régulier de la Revue générale de l'architecture et des travaux publics de 1849 à 1886. Dessinateur du mobilier de la Couronne (1859-1870), il participe au remeublement de la galerie François Ier et du vestibule de la chapelle du château de Fontainebleau (1860). Il conçoit le trône impérial exposé à l'Exposition universelle de 1867. En 1870, il prend la direction de l'atelier de Constant-Dufeux. Membre de la commission des monuments historiques dès 1873, il est nommé inspecteur général en 1873. Membre de nombreuses associations, sociétés et académies, il est directeur de la Société des antiquaires de Normandie en 1881 et est habilité à diriger les fouilles dans les arènes de Lutèce en 1883.

      L'église de la Trinité de Caen constitue son premier chantier de restauration (1854-1868), qu'il mène parallèlement à la construction de la chapelle de l'Immaculée Conception du petit séminaire de Séez. Récompensé à l'Exposition universelle de 1855 (médaille de 2e classe), il enchaîne les projets de construction d'églises (Saint-Jean-Baptiste de Flers, 1858-1864; Athis, 1859) et de restauration d'édifices civils et religieux (église d'Autheuil, 1863-1881; château de Falaise, 1864-1870; lycée Henri IV, 1866-1873 ; église de l'abbaye Saint-Étienne de Caen, 1867-1883 ; maître-autel du Val-de-Grâce, 1868-1870 ; tour du château d'Oudon, 1870-1886 ; salle des États du château d'Amboise, 1873-1879 ; église Saint-Martin d'Argentan, 1874 ; église d'Ouistreham, 1876-1878 ; abbaye-aux-Bois de Paris, 1877).

      Source consultée en 2019 :

      -site internet de l'INHA, Dictionnaire critique des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale, Philippe Sénéchal et Claire Barbillon (dir.), https://www.inha.fr/fr/ressources/publications/publications-numeriques/dictionnaire-critique-des-historiens-de-l-art/ruprich-robert-victor.html

      -site internet de la médiathèque de l'architecture et du patrimoine Charenton-le-Pont, base AUTOR, http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/autor_fr

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Entreprise Jacquier (1874 - 1907)
      Entreprise Jacquier

      Source consultée le 2 octobre 2020 :

      -LUIS, Emmanuel. Les jacquier, une entreprise familiale au service de la sculpture et de l'art funéraire à Caen, https://expositions-virtuelles.normandie.fr/famillejacquier/webdoc.html

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      sculpteur (incertitude)
    • Auteur :
      Duroy Eugène
      Duroy Eugène

      La carrière de l'architecte Eugène Duroy se déroule en grande partie dans la ville de Caen où il est né en 1879. Dès 1916, il y dirige le cabinet d'architecture situé rue de Geôle à la suite d’Édouard Piotin. Durant l'entre-deux-guerres, il s'intéresse à l'architecture balnéaire en plein essor. A ce titre, il réalise les plans de nombreuses villas du littoral calvadosien, notamment à Ouistreham dont il érige également le casino. Il participe à la restauration et à la construction de plusieurs édifices cultuels (les églises Saint-Jean-Eudes de Caen et Saint-Sauveur de Condé-sur-Noireau, la chapelle Notre-Dame-des-Dunes d'Ouistreham) tout en construisant des bâtiments publics (gare, école, orphelinat). Au décès de son père, survenu le 6 juin 1944, son fils François Duroy ingénieur ne reprend pas le cabinet dont le fonds a été déposé aux archives départementales du Calvados (sous-série 97J) en 2008. Dossiers de construction et d'aménagement, plans, photographies et cartes postales documentent bien l'activité d'Eugène Duroy dans l'entre-deux-guerres dont certaines réalisations ont disparu depuis sous les bombardements de 1944, comme l'église de Condé-sur-Noireau.

      Sources consultées le 28 mai 2021:

      -site internet des Archives départementales du Calvados, https://archives.calvados.fr/ark:/52329/97h5vk23cmwr

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Douin Robert
      Douin Robert

      Robert Raoul Charles Joseph Douin est né à Caen le 4 juillet 1891 de Raoul Joseph Douin sculpteur et de Maria Anna Maier. Il réside rue de Geôle à Caen. Il se marie une première fois le 27 mars 1916 avec Marie Langlois, après avoir servi sous les drapeaux dès le 1er octobre 1912, au sein du 36e R.I. puis durant la première Guerre mondiale, dont il reviendra grièvement blessé en 1915. Il se remarie en 1923 avec Marie Gosset. Suivant les pas de son père, il devient sculpteur, professeur et directeur de l'école municipale des beaux-arts de Caen en 1930. Il met son talent au service de la République et des monuments historiques normands. En 1936, il remporte le prix pour le buste de Marianne qui trône encore dans de nombreuses mairies normandes et dont il existe une reproduction en plâtre à Bruz (Ille-et-Vilaine). Patriote, il crée un monument commémoratif aux poilus caennais - à l'état de vestiges et connu par un dessin et une photographie de la maquette - installé dans l'enceinte du château de la ville en 1938.

      Fin 1940, il entre dans la résistance en adhérant à l'organisation "l'Armée des Volontaires". En février 1942, il rejoint le réseau de renseignements militaires "Alliance" dont il devient le chef du secteur de Caen sous le pseudonyme "Civette". Tout en continuant son activité professionnelle pour les monuments historiques, il dresse intégralement les plans des fortifications allemandes implantées sur la côte calvadosienne pour les envoyer à Londres. Dans le même temps, il œuvre au sein du réseau "Centurie". Le 17 mars 1944, il est arrêté sur un chantier à proximité du stade Hélitas à Caen et sommairement fusillé le jour du débarquement allié le 6 juin 1944 dans une cour de la maison d'arrêt de Caen avec plus de 60 autres résistants dont les corps n'ont pas encore été retrouvés. Une association des amis de Raoul et Robert Douin, sculpteurs, anciens professeurs de l’école municipale des beaux-arts de Caen a été créée le 3 février 1951. Une plaque commémorative aux noms de Raoul et Robert Douin a été inaugurée à l'entrée du cimetière Saint-Nicolas de Caen le 9 juillet 1960. Un square du quartier Saint-Gabriel porte leurs noms. Robert Douin dessine et peint, notamment des édifices emblématiques de la ville de Caen comme la maison des Quatrans.

      Sources consultées le 28 mai 2021:

      -site internet des Archives départementales du Calvados, Notice sur Robert Douin, https://archives.calvados.fr/page/robert-douin

      -site internet France Archives, Archives départementales du Calvados, 42 Fi, https://francearchives.fr/fr/facomponent/9481eeba55b7b99c49d5b97e6f4f3f8dc7a4f89d

      -site internet Ouest-France, Brêteau, Sébastien, "Robert Douin, de la guerre 14 au 6 juin 1944", 11 novembre 2015, https://www.ouest-france.fr/normandie/robert-douin-de-la-guerre-de-14-au-6-juin-44-3837517

      -site internet du Musée de Normandie, La caserne Lefèbvre, https://musee-de-normandie.caen.fr/le-chateau-de-caen/la-caserne-lefebvre

      -site internet Mémoire normande / La Fabrique de patrimoines en Normandie - Normandie Images, Projet du Monument aux Morts de la Première Guerre mondiale de Robert Douin, https://www.memoirenormande.fr/M%C3%A9dias-Projet-du-Monument-aux-morts-de-la-Premi%C3%A8re-Guerre-mondiale-de-Robert-Douin-614-62909-258-1.html?ref=44464c972d046669874ff1b7948069c0

      -site internet de l'Inventaire du patrimoine culturel de Bretagne, http://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/buste-sur-piedestal-marianne/2bde0785-540f-4869-96f3-8deb0cd2a081

      -site internet Fusillées 1940-1944, https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article185798

      -site internet Association L'Alliance, http://www.reseaualliance.org/pages/biographie-des-membres/robert-et-remy-douin.html

      -site du Journal Officiel, p. 1512, https://www.journal-officiel.gouv.fr/document/verification/associations_b_archive/195100370042

      -site internet de la Préfecture du Calvados, Rémy Douin [fils de Robert Douin], orphelin de guerre, http://www.calvados.gouv.fr/remy-douin-orphelin-de-guerre-a5091.html

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      sculpteur attribution par source

Le haut-relief engagé à fond plat possède un rebord saillant mouluré sur trois côtés. Il est taillé dans un calcaire au grain fin, sans doute issu de carrières locales, donnant l'illusion du marbre.

  • Catégories
    sculpture
  • Structures
    • plan, rectangulaire horizontal
  • Matériaux
    • calcaire, monolithe décor en haut relief, décor dans la masse, décor à relief engagé
  • Mesures
    • h : 90 centimètre
    • la : 188 centimètre
    • pr : 29 centimètre
  • Iconographies
    • Christ en croix, de face
    • Vierge, en pied
    • sainte Madeleine, en pied
    • saint Gilles et la biche
  • Précision représentations

    Le haut-relief relate un épisode de la vie apocryphe de saint Gilles, abbé bénédictin d'origine grecque fondateur de l'abbaye éponyme près d'Arles : l'abbé, ainsi que la biche qu'il avait apprivoisée, sont blessés par un roi wisigoth lors d'une partie de chasse. La scène, départagée en son centre par la Crucifixion, montre d'une part, à dextre saint Gilles lisant à l'entrée de son ermitage (implanté dans les gorges du Gardon) et levant la main droite vers la biche en signe d'apaisement et d'autre part, le roi à cheval soufflant dans un olifant suivi par sa cour et sa meute. Quelques arbres évoquent le cadre forestier de la scène. Les figures de la Vierge et de la Madeleine encadrent le Christ en croix, au pied duquel s'inscrit le crâne d'Adam en référence au Golgotha.

  • État de conservation
    • bon état
  • Précision état de conservation

    État en 2013 : brisure et manque localisés respectivement au niveau pouce dextre et du pouce senestre de saint Gilles. Comblement au ciment dans la moitié dextre du haut-relief.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler

Robert Douin appartient à une dynastie de sculpteurs dont le père et le grand-père ont œuvré dans le Calvados et notamment à Caen. Si l'histoire a surtout retenu son implication remarquable dans la résistance et son destin tragique, il est également important de s'intéresser à son talent artistique représentatif d'une production locale mise au service des Monuments historiques et de la République. Une nouvelle réflexion pourrait être engagée pour améliorer la présentation du haut-relief dans l'édifice ainsi qu'une éventuelle inscription au titre des monuments historiques.

Documents d'archives

  • Médiathèque de l'architecture et du patrimoine Charenton-le-Pont. 0081/014/0027. Restauration d'édifices du Calvados, série générale, Caen, église de la Trinité : correspondance, travaux (subventions, crédits), restauration, mise en place d'un beffroi (tour lanterne), aménagement du chœur, dommages de guerre, 1825-1994.

    Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, Paris : 0081/014/0027

Bibliographie

  • ENGERAND, Fernand et Marthe. Les Trésors d'art religieux du Calvados. Tome 1 : Caen et l'arrondissement de Caen. Caen : Marigny et Joly, 1940.

    Bibliothèque universitaire - Droits-Lettres - Fonds Normand, Caen : N RB I a 8516 . BUDL. DLFDN
    p.23.

Documents figurés

  • Plans d'édifices du Calvados : ancienne abbaye aux Dames à Caen, église de la Trinité, collection Ruprich-Robert, tirage et dessins au crayon, lavis, à l'encre sur papier, sur calque, par Victor et Gabriel Ruprich-Robert, architectes, 1856-1911 (Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont ; 0082/014/2056).

    Médiathèque du patrimoine et de la photographie, Charenton-le-Pont : 0082/014/2056
    n°025491(65) : Eglise Ste Trinité : autel S. Gilles : profil, coupe sur l'axe, échelle 0,05 p.m., aquarelle et encre sur papier, Victor Ruprich-Robert, 11, décembre 1876 ; n°025491(66) : Eglise Ste Trinité à Caen : autel St-Gilles sous la tour N-O : plan, élévation, détails à 0,05 p.m., encre et aquarelle sur papier, Victor Ruprich-Robert, 11 décembre 1876.
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2014
(c) Région Normandie - Inventaire général
Billat Hélène
Billat Hélène

Chercheuse à l'inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie puis de Normandie depuis 2013 : architecture civile et religieuse, patrimoine rural, objets mobiliers civils et religieux étudiés dans le cadre d'inventaires topographiques et ponctuels. Suivi scientifique de l'étude du patrimoine bâti du Parc naturel régional du Perche.

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