Dossier d’œuvre architecture IA76003285 | Réalisé par
Chéron Philippe (Contributeur)
Chéron Philippe

Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991. Ingénieur d'études (DRAC Haute-Normandie jusqu'à la loi de décentralisation), puis ingénieur et ingénieur principal, Région Normandie.

Spécialités : vitrail (correspondant du centre Chastel pour la Haute-Normandie), patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique dans le cadre du PCR mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoines commémoratifs.

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  • inventaire topographique, Métropole de Rouen
  • enquête thématique régionale, monuments aux morts de la guerre 1914-1918
monument aux morts de la guerre de 1914-1918
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Métropole de Rouen - Barentin
  • Commune Jumièges
  • Adresse place de l'église
  • Dénominations
    monument aux morts
  • Appellations
    de la guerre de 1914-1918

Le monument est réalisé par le sculpteur Maurice Ringot, réfugié au Trait chez son frère à cette époque. Ringot travaille localement pour quelques mairies situées dans la boucle de la Seine, entre Jumièges et Caudebec-en-Caux. Le sculpteur s'engage initialement à réaliser le monument aux morts de Jumièges pour la somme de 15 000 francs, que la commune peine à réunir. Devant le refus de la préfecture de laisser la mairie allouer intégralement une subvention exceptionnelle de 4 500 F, un second devis de 10 500 F est réalisé en date du 13 juillet 1921. L'encadrement du monument (banquettes, porte-fleurs, pilastres, balustrade, perron) fera finalement l'objet d'un devis complémentaire de 3 850 F, établi en mai 1922.

L'objet que le soldat écrase de son pied droit demeure un sujet de polémique. Ce dernier a indiscutablement été bûché, car un symbole aurait pu déplaire à l'occupant pendant la Seconde Guerre mondiale. L'hypothèse d'un casque à pointe a été avancée, mais les clichés anciens et le dessin préparatoire ne la confortent pas. Toutefois, le compte-rendu du Journal de Rouen lors de l'inauguration (13 novembre 1921) précise : "Il représente un poilu fièrement campé dans sa guérite, portant un drapeau avec un rameau d'olivier et foulant aux pieds un casque boche."

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1921, daté par source
    • 1922, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Ringot Maurice
      Ringot Maurice

      Sculpteur français. Connu pour ses monuments commémoratifs de guerre, Ringot est originaire d'une famille de marbriers et sculpteurs. Après des études à l'École des Beaux-Arts de Lille, puis à Paris, il retourne à Bergues, son village d'enfance, et y installe son atelier. En 1910, il s'installe à Malo-les-Bains (Nord). Pendant la Première Guerre mondiale, il fuit la zone de front et se réfugie chez son frère, au Trait (Seine-Maritime). Durant les années d'exil, il réalisera quelques monuments dans un secteur très localisé, au niveau de la boucle de Jumièges. On lui connait huit réalisations de monuments commémoratifs en Seine-Maritime. Elles se situent au Trait, à Jumièges, à Sainte-Marguerite-sur-Duclair, à Caudebec-en-Caux (où il réalise deux projets), à Epinay-sur-Duclair (monument paroissial), Saint-Paër et La Mailleraye (Arelaune-en-Seine).

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      sculpteur attribution par source

Le monument est réalisé en "roche de Lorraine agglomérée", selon les termes du contrat. Le sujet principal est positionné devant une imposante stèle rectangulaire surmontée d'un pyramidion. Il est abrité sous une niche dont le cintre retombe sur deux colonnes. Celle-ci est enchâssée dans une imposante croix latine. Sur les faces latérales sont représentées deux croix de guerre au-dessous desquelles figurent les noms des soldats de la commune disparus en 1914-1918. Un escalier à deux degrés encadre le piédestal.

Inscriptions principales :

1914-1918 / SOUVIENS TOI ! / A NOS MORTS. Noms des victimes sur les faces latérales.

plaque de marbre apposée après 1939-1945.

  • Murs
    • pierre artificielle
    • ciment
    • béton
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • drapeau
    • fusil
    • croix de guerre
    • croix latine
    • armoiries
    • rameau
    • olivier
    • ornement végétal
  • Précision représentations

    Le soldat est représenté arme au pied, tenant un drapeau de sa main gauche. Les armes de la ville de Jumièges figurent sur un blason posé sur le socle.

  • Mesures
    • h : 390 centimètre
    • la : 250 centimètre
  • Précision dimensions

    Soldat en pied : 170 cm

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

MAM

Documents d'archives

  • AD Seine-Maritime. Série 2 O, sous-série 2 O 1395, travaux communaux, Jumièges

    Archives départementales de Seine-Maritime, Rouen

Périodiques

  • AD Seine-Maritime. JPL 3_261. Journal de Rouen, 29 janvier 1920.

    Archives départementales de Seine-Maritime, Rouen : JPL 3_261
    14 novembre 1921

Annexes

  • Liste des soldats tués en 1914-1918
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Région Normandie - Inventaire général
Chéron Philippe
Chéron Philippe

Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991. Ingénieur d'études (DRAC Haute-Normandie jusqu'à la loi de décentralisation), puis ingénieur et ingénieur principal, Région Normandie.

Spécialités : vitrail (correspondant du centre Chastel pour la Haute-Normandie), patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique dans le cadre du PCR mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoines commémoratifs.

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