Dossier d’œuvre architecture IA76000284 | Réalisé par
Etienne Claire (Contributeur)
Etienne Claire

Chercheuse au Service Régional de l'Inventaire de Haute-Normandie de 1972 à 1978. Cheffe du Service Régional de l'Inventaire de Basse-Normandie et chercheur de 1978 à 1988. Chercheur au Service Régional de l'Inventaire de Haute-Normandie de 1988 à 2005, puis chef du dit Service et chercheur de 2005 à 2015. Spécialités : patrimoine rural, patrimoine urbain, patrimoine de la villégiature. Etude fondamentale de l'agglomération du Havre. Publications : Claire Etienne-Steiner.

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Real Emmanuelle (Contributeur)
Real Emmanuelle

Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.

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  • inventaire topographique, Le Havre agglomération
  • patrimoine industriel, patrimoine industriel de la vallée de la Basse-Seine
bassin de marée Théophile Ducrocq
Œuvre étudiée
Auteur (reproduction)
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général
  • (c) Musées historiques du Havre

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Le Havre agglomération - Le Havre-3
  • Hydrographies la Manche Grand canal du Havre
  • Commune Le Havre
  • Lieu-dit Le Port du Havre, Bassin Théophile Ducrocq
  • Adresse digue Charles Laroche , quai Joannès Couvert , route du Môle central

La loi du 11 février 1909 arrête le programme d'un bassin de marée destiné aux pétroliers. Il doit couvrir 285 ha disposer de 1 000 m de quais et avoir 12 m de profondeur. Les travaux sont programmés en trois lots : le port pétrolier, le bassin de marée, à deux darses et môle central et la forme sèche. En 1911, les trois digues sont en construction, les digues ouest sur 1 445 m, sud sur 1 700 m et est sur 1 270 m. Bien qu'inachevé, le bassin de marée est inauguré en 1913 par le Raymond Poincarré fraichement élu président de la République. Les travaux sont ralentis par la Première Guerre mondiale, mais le bassin et 500 m de quai en mur plein fondé sur caisson de béton, sont livrés à l'exploitation en 1919. Les parements extérieurs sont en moellons smillés de calcaire marbre et le couronnement en granite. Faute d'acier pour son caisson de fondation (345 m x 60 m), le chantier de la forme de radoub est suspendu. La loi du 23 avril 1919 arrête un programme d'amélioration et d'extension avec le creusement à la côte - 10 m du bassin de marée et la construction de 1 000 m de quais supplémentaires. Les dépenses, évaluées à 200 millions de francs en 1916, seront partagées entre l'Etat et la Chambre de Commerce. En 1921, les 500 m du quai de marée sont desservis par une voie ferrée depuis la gare maritime de l'Eure ; un poste d'accostage pour les tank-steamers de 18 000 T, mesurant 160 m de long et ayant 9,50 m de tirant d'eau, est aménagé à l'épi nord. En 1920, Georges Bourgeois constitue la Compagnie industrielle maritime, charbon, pétrole et lignes de navigation (CIM). Le décret du 19 juillet 1922 lui concède la construction d'un " établissement maritime comprenant quais, môles de débarquement, gares maritimes, voies ferrées, bassins aux pétroles, réservoirs pour mazout, pétrole et essence d'une contenance d'au moins 50 000 m3, et les installations nécessaires pour le chargement et le déchargement des navires pétroliers ". Il est construit sur des terre-pleins qui ont nécessité 2 millions de m² de remblai. Au Sud, les installations recevant les produits inflammables comprennent un bassin au pétrole de 22,5 m de long sur 80 m de large et profond de 10 m, deux appontements munis de canalisations pour transvaser la cargaison dans les réservoirs, et un troisième pour les chalands-citernes. L'entrepôt d'hydrocarbure, contre la digue ouest comprend la chaufferie avec des chaudières pour réchauffer les réservoirs et faire fonctionner les pompes des bateaux-citernes, la pomperie avec six pompes centrifuges, et 33 réservoirs de stockage d'une contenance de 2 000 à 5 000 m3 placés sur le terre-plein de la digue ouest. Au nord les installations réservées au charbon et aux matières pondéreuses comprennent le môle oblique, large de 100 m, permettant de recevoir cinq charbonniers. Les appareils de manutention qui y sont installés peuvent décharger 3 000 T de charbon par poste et par jour. Dès 1923, deux postes d'amarrage sur bouées, déchargeant sur les chalands par grues ou élévateurs flottants les matières pondéreuses ou en grains, peuvent traiter simultanément cinq navires. Un quai en béton au sud du quai d'Escale, d'abord prévu sur 480 m pour le trafic marchandise (porté à 600 m, pour faire face à l'augmentation du trafic passagers) est inauguré en 1928 par Gaston Doumergue. En 1931, la CIM s’implante dans la darse est du bassin de marée avec un second bassin au pétrole à deux appontements, appuyé sur le môle Oblique sud, pouvant recevoir quatre navires et un dépôt de 25 000 m3 à l'est du bassin Bellot. En 1940, la CIM incendie le dépôt du terre-plein sud, sur lequel l'armée allemande implante une quarantaine de blockhaus, et la concession nord est détruite en 1944. Remises en état ou reconstruites, les installations de la CIM sont toujours en activité. Le reste du bassin de marée est voué au transport transatlantique et à la réparation navale. En attendant l'achèvement de la forme 7, un dock flottant métallique de 3 100 T, prélevé sur le matériel livré par l'Allemagne au titre des dommages de guerre est installé au nord du môle central en 1923. En 1932, les Chantiers de Normandie portent la capacité du dock flottant à 14 000 T. Tous ces ouvrages sont détruits en 1944, mais la reconstruction de l'avant-port est achevée en 1963 avec le quai Pierre-Callet qui supprime le mole Oblique.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle , daté par travaux historiques
    • Principale : 2e quart 20e siècle , daté par travaux historiques
    • Principale : 3e quart 20e siècle , daté par travaux historiques
  • Dates
    • 1913, daté par travaux historiques
    • 1919, daté par travaux historiques
    • 1921, daté par travaux historiques
    • 1923, daté par travaux historiques
    • 1928, daté par travaux historiques
    • 1931, daté par travaux historiques
    • 1963, daté par travaux historiques
  • Murs
    • granite pierre de taille
    • béton béton armé
    • béton béton précontraint
  • Statut de la propriété
    propriété d'un établissement public de l'Etat

Documents d'archives

  • AD. Seine-Maritime. 4 SP 162. Construction d'une nouvelle entrée et d'un dixième bassin à flot, plan général des travaux par Maurice Widmer, ingénieur, vérifié par Ernest Bellot, 1883.

    Archives départementales de Seine-Maritime, Rouen
    Futur bassin Théophile Ducrocq.
  • AD. Seine-Maritime. 4 SP. Cote provisoire 88. Port du Havre. 1921 : postes d'accostage pour pétroliers dans le bassin de marée.

    Archives municipales, Le Havre
  • AD. Seine-Maritime. 4 SP. Cote provisoire 40. Port du Havre. 1937 : creusement du bassin de marée.

    Archives départementales de Seine-Maritime, Rouen
  • AD. Seine-Maritime. 4 SP. Cote provisoire 19. Port du Havre. 1931-1937 : Autorisation d'exploitation du bassin de marée à la C.I.M.

    Archives départementales de Seine-Maritime, Rouen
  • AD. Seine-Maritime. 4 SP. Cote provisoire 658. Port du Havre. 1918-1921 : quai bassin de marée, installation de hangars et d'appareils de manutention.

    Archives départementales de Seine-Maritime, Rouen

Bibliographie

  • ESDRAS-GOSSE, Bernard. Le Havre, ville du vingtième siècle. Rouen : Vernone, 1958.

    Le port pétrolier du Havre, par Raymond Protche.

Périodiques

  • DANTIN, Charles. Les travaux d'agrandissement du port du Havre, le Bassin de Marée et le quai Johannes Couvert. In : Le Génie civil, t. LXXIV, n° 16, avril 1924, p. 369-374

  • Les travaux au port du Havre, le bassin de marée. In : La Dépêche de Rouen, 6 février 1929.

  • DANTIN, Charles. Les travaux au port du Havre. In : Le Génie civil, t. XCVII, n° 22, novembre 1930, p. 530-532

  • PAWLANSKI, Auguste. L'état actuel du port du Havre et les projets d'extension dans l'estuaire de la Seine. In : Le Génie civil, t. XCIX, n° 21, novembre 1931, p. 517-522

  • DESPUJOLS, M. L'état actuel des travaux d'aménagement du port du Havre. In Le Génie civil, t. CVI, n° 22, 1938

  • Le quai Johannès Couvert. In Le Havre. 22-24 aout 1952.

    13 700 T de béton, 62 m de quai en un seul jour, grâce au premier caisson d'Arromanches.
  • Le Havre s'équipe d'un 3e bassin aux pétroles pour recevoir les futurs supertankers de 45 000 t. In Paris-Normandie, 29 janvier 1952.

  • La fabrication des caissons de béton précontraint pour le quai de Floride, par l'entreprise Campenon Bernard. In Le Havre. 21 mars 1957.

  • Un nouveau caisson préfabriqué a été remorqué jusqu'au quai de Floride. In Le Havre, 13 juin 1958 :

  • Dans la darse Sud du bassin de marée, la première pile du poste minéralier, un caisson de 2000 t a été remorqué hier par les Abeilles. In Le Havre. 13-14 septembre 1958.

  • La première pile du quai de Floride a traversé le bassin de Marée. In Le Havre, 3 septembre 1959.

    Construite au Môle central, transportée par la ponton digue de 2000 T et un flotteur spécial.
  • Paris-Normandie. 30 octobre 1959 : Sur 44 piles, véritables tours de béton de 11m de diamètre sur 19,50 m de haut, s'édifie le nouveau quai de Floride.

  • Le Havre. 6 janvier 1960 : Sur le chantier du poste minéralier, les portiques à charbon sont en cours de montage.

  • Le Havre. 28 janvier 1960 : la pièce maîtresse du 4e portique du poste minéralier est sortie hier des ateliers Caillard.

  • Le port du Havre fera le point de sa reconstruction aujourd'hui pratiquement achevée au cours de 5 journées internationales. In Paris Normandie, 18 septembre 1964.

    Travaux de reconstruction des quais Johannès Couvert, d'Escale et de Floride de 1948 à 1962.

Annexes

  • Paris Normandie, 18 septembre 1964. Travaux de reconstruction des quais Johannès Couvert, d'Escale et de Floride de 1948 à 1962.
Date(s) d'enquête : 1990; Date(s) de rédaction : 1992, 2005
(c) Région Normandie - Inventaire général
Etienne Claire
Etienne Claire

Chercheuse au Service Régional de l'Inventaire de Haute-Normandie de 1972 à 1978. Cheffe du Service Régional de l'Inventaire de Basse-Normandie et chercheur de 1978 à 1988. Chercheur au Service Régional de l'Inventaire de Haute-Normandie de 1988 à 2005, puis chef du dit Service et chercheur de 2005 à 2015. Spécialités : patrimoine rural, patrimoine urbain, patrimoine de la villégiature. Etude fondamentale de l'agglomération du Havre. Publications : Claire Etienne-Steiner.

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Real Emmanuelle
Real Emmanuelle

Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.

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