Photographe à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie, puis de Normandie, depuis 2005.
- enquête thématique régionale, architecture rurale du Parc naturel régional du Perche
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Parc naturel régional du Perche - Tourouvre
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Commune
Longny-au-Perche
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Lieu-dit
le Bourg
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Adresse
rue Gaston Gibory
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Précisions
nouvelle commune Longny-les-Villages
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Dénominationsrue
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Parties constituantes étudiées
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Parties constituantes non étudiéesmaison, boutique
La rue Gaston Gibory (anciennement Petite Rue et rue de l’Union) – qui fait le lien entre la place de l’Hôtel de Ville (anciennement place du Marché) et la rue de l’Église en suivant la courbure de la vallée de la Robioche – pourrait avoir été urbanisée dès l’époque médiévale. Les édifices les plus anciens qui jalonnent la rue, comme les maisons de notable situées aux n°1, 3 et 17, datent probablement du 16e siècle. Pour autant, plusieurs maisons (n°5, 7, 9 et 11 de la rue) possèdent des structures en pan de bois qui pourraient être antérieures ou contemporaines, des expertises dendrochronologiques permettraient de les dater. L’ensemble de la rue paraît complètement urbanisé au 17e siècle. Si la plupart des façades sont maçonnées en moellons de silex couverts d’un enduit plein avec des encadrements d’ouvertures en brique, donnant l'apparence de constructions des 18e et 19e siècles, les autres murs, postérieurs et de distribution intérieure (cloisonnements), tout ou partiellement conservés, sont en pan de bois et plaident pour une datation plus ancienne (17e siècle au plus tard). Comme dans d'autres secteurs du bourg, l'analyse de toutes les parties du bâti se révèle nécessaire pour proposer des périodes de construction pertinentes, que ne peut justifier la seule façade sur rue, modifiée voire dénaturée à l'époque contemporaine. Excepté trois maisons de notables (notaire au n°1, huissier au n°3 et un possible marchand au n°17) qui se distinguent par leur architecture (pan de bois en encorbellement pour les deux premières, façade en pierre de taille calcaire pour la troisième), le reste du bâti a été construit pour des artisans et/ou commerçants (le rez-de-chaussée servant de boutique et/ou d’atelier, l’étage carré d’habitation). Plusieurs maisons disposent d’une porte charretière ouvrant sur un corps de passage (n°3, 24, 32), qui donne accès à une arrière-cour et aux dépendances, organisées en retour d’équerre ou en vis-à-vis en fond de parcelle. De même, la maison de maître située au n°17 dispose d’un porche ouvrant sur la cour. L’ancienne auberge du Lion d’Or, qui se situait proche de la Robioche au fond d’une cour, était accessible par un porche à l’angle de la rue du Pont Boivin. Ce porche qui illustre La Normandie monumentale et pittoresque dans les années 1880, est détruit, à l'exception des piliers, au début du 20e siècle.
Le premier recensement de population réalisé en l’an XIII (1804-1805), fait état de 152 habitants (43 familles) dans la Petite Rue. Ce nombre diminue tout au long du 19e siècle et du siècle suivant). En 1846, la rue compte 130 riverains (42 familles) réparties dans 37 maisons. On y retrouve des artisans et commerçants (tisserand, journaliers, tourneur, fileuses, cloutier, maçon, tanneur, boucher, cabaretier, maréchal, mercier, tailleur, horloger, drapier, épicier) mais également quelques propriétaires, rentiers, notaire et huissier. Le nombre de riverains continue de diminuer : 105 en 1876, 80 en 1901 et 69 en 1921. Dans les années 1930, Gaston Gibory, juge de paix à Longny, tout comme son père Louis Arsène Gibory, donne la somme de 15 000 francs à la commune. En 1936, la Petite Rue (également appelée rue de l’Union depuis l’époque révolutionnaire) est renommée rue Gaston Gibory par délibération du conseil municipal. De nos jours, la rue conserve sa vocation commerciale et résidentielle, même si de nombreuses boutiques ont fermé au tournant du 21e siècle.
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Période(s)
- Principale : Temps modernes
- Principale : Epoque contemporaine
La rue Gaston Gibory, qui portait le nom de Petite Rue (en rapport certainement avec l’étroitesse de la chaussée), se développe sur environ 120 mètres, entre la place de l’Hôtel de Ville et la rue de l’Église. Elle suit, à distance, la courbure de la vallée de la Robioche et donne accès à la rue du Pont Boivin. À part les trois maisons de notable sises aux n°1, 3 et 17, les autres maisons suivent à peu près le même modèle. Construites en front de rue, elles disposent d’un rez-de-chaussée, surélevé ou non, souvent sur un étage de soubassement à usage de cave, où se trouve un puits, et d’un étage carré réservé au logement. Si la plupart d’entre elles présentent une façade principale sur rue maçonnée (moellons de silex couverts d’un enduit plein, chaînages d’angle et encadrements d’ouvertures en brique ou alternant brique et pierre de taille calcaire), nombreuses sont celles qui conservent une structure interne en pan de bois (n°5, 7, 9, 11, 20, 22, 24, 26). Pour d’autres maisons, la structure en pan de bois de la façade sur rue est recouverte par une épaisse couche d’enduit ciment posé sur un lattis directement fixé à la structure. L’imperméabilité du ciment a pour conséquence de faire pourrir le bois en partie inférieure, l’humidité du sol ne pouvant pas s’évacuer. La maison située au n°28 de la rue, dont l'enduit ciment a récemment était enlevé, illustre bien ces désordres du bâti. Certaines maisons possèdent un corps de passage qui donne accès aux dépendances en retour d’équerre ou en fond de parcelle. Ces dépendances pouvaient servir d’écurie, de remise ou d’atelier aux artisans.
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Murs
- silex moellon enduit
- torchis pan de bois
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Toitstuile plate, ardoise
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Étagesen rez-de-chaussée, 1 étage carré
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Couvertures
- toit à longs pans
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État de conservationbon état
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Statut de la propriétépropriété privée
propriété publique
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Sites de protectionsite patrimonial remarquable
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Parc naturel régional du Perche
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Documents d'archives
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AD Orne. 3 NUM LN 230. Longny-au-Perche : listes nominatives des recensements de population (entre l'an VIII à 1946).
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AD Orne. 3 P 3-230/1 => 3 P 3-230/11. Longny-au-Perche – matrices cadastrales (1831).
Bibliographie
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COLLECTIF. Site patrimonial remarquable de Longny-au-Perche (Orne) - Diagnostic patrimonial et environnemental, TOPODOC Claudie Herbaut / Gilson & associés Sas, 2020, 105 p.
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LECOMTE, Jacky. Longny et son canton. Coll. Mémoire en images, Saint-Cyr-sur-Loire : Éditions Alan Sutton, 2007, 128 p.
Périodiques
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NEVEU, Lucien. Longny-au-Perche – 1900-1914, tome I, le bourg. Cahiers Percherons, 1975, n°45.
Documents figurés
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AD Orne. 3 P 2-230/1 => 3 P 2-230/21. Longny-au-Perche – plans cadastraux (1831).
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AD Orne. Z 454. Longny-au-Perche – plans d’alignement (1856-1902).
Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'étude et de la valorisation du patrimoine bâti.
Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'étude et de la valorisation du patrimoine bâti.