Photographe de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Normandie de 2009 à 2020.
- enquête thématique régionale, architecture rurale du Parc naturel régional du Perche
- (c) Parc naturel régional du Perche
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Parc naturel régional du Perche - Tourouvre
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Commune
Longny-au-Perche
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Lieu-dit
le Bourg
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Adresse
1 rue de l' Église
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Cadastre
1830
I
323
;
2021
AC
43
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Précisions
nouvelle commune Longny-les-Villages
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Dénominationsmaison
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Dossier dont ce dossier est partie constituante
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Parties constituantes non étudiéesécurie, cour, logement
Édifié en pan de bois (au 16e siècle ?), un premier presbytère s'adossait à la face sud de la tour de l'église paroissiale, en bordure de la rue de l'Église. La trace des rampants de son toit - dont on remarque le rehaussement tardif - était encore bien visible contre la face sud de la tour lorsque Henri Sevray, chanoine de Séez, prit en photographie l'église. La reconstruction du bâtiment, restauré et remanié à plusieurs reprises (an XI, ca 1842), dès 1840. À cette époque, l'architecte départemental Dominique Dedaux, mandaté par la municipalité de Longny, dresse les plans et devis d'un projet de nouvelle construction, qui ne sera pas retenu. En introduction, il précise que " [...] La commune de Longny possède à côté de l’église un bâtiment avec jardin et vivier à l’usage du presbytère. L’emplacement est très convenable mais le bâtiment est dans le plus mauvais état. Il serait assez spacieux pour y loger le curé et ses deux vicaires mais il faudrait y faire quelques changements dans la distribution." Il explique par la suite qu'il est impossible de toucher aux cloisons, solidaires des planchers et des combles (donc en pan de bois), que des percements sont impossibles dans ces "murs de bois et autres couverts de replâtrage". L'implantation du bâtiment, adossé à l’église, rend la construction "extrêmement sombre et malsaine de ce côté". Le 22 mai 1841, lors de la visite du presbytère, le sieur Brunet, maître charpentier demeurant au Mage, déclare que la charpente est entièrement à reprendre mais qu'il est possible de remplacer les murs en pan de pan de bois par de la maçonnerie en moellons tout en conservant les murs maçonnés et les cheminées. Le coût serait moitié moins élevé qu’une construction nouvelle car tous les matériaux (bois de charpente, tuiles, chevrons, solives) pourraient resservir. Les devis et cahiers des charges sont établis l'année suivante par le sieur Servy, entrepreneur et maire de la commune. Les travaux sont supposés être réalisés dans les années qui suivent, ce que ne renseignent pas les sources lacunaires.
Il faut attendre le début du 4e quart du 19e siècle pour qu'un nouveau projet soit à l'étude. Félix Élie Xavier Hulot, architecte à Paris, dresse en 1876 les plans d'un nouvel édifice indépendant en vue de dégager l'église. Le projet sera repris dans les grandes lignes par l'architecte Marcel Damoiseau en 1880. Les travaux sont adjugés à deux maîtres maçons locaux, Justin Trolet et Louis Lelarge, qui réalisent les travaux entre 1881 (date portée) et 1883, la réception définitive étant signée par l'architecte Damoiseau le 2 février 1884. Outre le presbytère, le chantier prévoit la construction des dépendances, du mur de clôture et du portail, ainsi que les réparations du mur sud de l'église suite à la destruction de l'ancien édifice pour un montant total de plus de 29 628 francs. En 1910, le conseil municipal délibère en faveur de la construction d'une nouvelle buanderie pour "remplacer l'actuelle qui présente des dangers d’incendie pour l’église à laquelle elle est adossée". La somme de 520 francs est votée à cet effet, montant du devis dressé par l'agent voyer Desdouits. D’autres travaux nécessaires au presbytère, tels que la reconstruction du mur de clôture du jardin et des chapiteaux des piliers du portail (pour un montant de 378,60 francs) sont réalisés vers 1890. Désaffecté dans la 2de moitié du 20e siècle, le presbytère est reconverti en logement communal.
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle
- Secondaire : 1er quart 20e siècle
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Dates
- 1881, daté par source, porte la date
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Auteur(s)
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Auteur :
Hulot Félix Élie Xavierarchitecte attribution par sourceHulot Félix Élie Xavier
Ancien diplômé de l'école des Beaux-Arts et ancien élève de Viollet-le-Duc, l'architecte Félix Élie Xavier Hulot (L'Aigle, 1832 - Paris, 1915) fut inspecteur des travaux de la Chambre des députés dès 1872 après avoir exercé dans le département de la Corrèze. Il n'oublie pas pour autant ses racines percheronnes en répondant favorablement à la commande de la commune de Longny (Orne) vers 1876 afin de dresser les plans et devis de la reconstruction du presbytère et la construction d'une maison d'école.
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Auteur :
Damoiseau Marcelarchitecte attribution par sourceDamoiseau Marcel
Architecte à Alençon dans la 2e moitié du 19e siècle.
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Auteur :
Desdouitsagent voyer attribution par sourceDesdouits
Agent voyer cantonal de Longny-au-Perche (Orne) au cours du quatrième quart du 19e siècle.
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Auteur :
Trolet Justinentrepreneur attribution par sourceTrolet Justin
Entrepreneur en construction au cours du quatrième quart du 19e siècle.
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Auteur :
Dedaux Dominiquearchitecte départemental attribution par sourceDedaux Dominique
Dominique Dedaux est né le 23 avril 1800 à Saint-Porquier (Tarn-et-Garonne). Il devient architecte en 1827 et commence sa carrière à Alençon. En 1830, il est nommé architecte du département de l'Orne. Il est l'architecte de la ville d'Alençon de 1850 à 1862 et architecte diocésain jusqu'en 1848. Il réalise de nombreuses constructions à Alençon, Sées et dans le reste du département. Il meurt en 1864 à Paris (?). [https://agorha.inha.fr/inhaprod/ark:/54721/00279425]
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Auteur :
Le presbytère est situé sur une parcelle jouxtant l'église paroissiale Saint-Martin au nord, bordée d'un vivier à l'est et fermée à l'ouest et au sud par un mur de clôture. On y accède depuis la rue de l'Église, à l'ouest, par un portail encadré de deux piliers en brique. Ce dernier fait face au bâtiment d'habitation, implanté en retrait de l'alignement de la rue à une dizaine de mètres. Indépendant, le logis s'élève sur deux niveaux, un rez-de-chaussée et étage carré surmonté d'un comble, et dispose de façades principales identiques orientées au nord-ouest et au sud-est, la porte d'entrée faisant l'objet d'un traitement architecturé. Ces élévations sont rythmées par trois travées d'ouvertures, une lucarne-pignon surmontant la travée centrale. La porte d'entrée nord-ouest, précédée d'un emmarchement en pierre de taille de granite d'Alençon, est enrichie par un décor architecturé en pierre de taille calcaire. Encadrée par deux piliers aux arêtes chanfreinées à chapiteaux doriques portant un arc en plein cintre, elle est surmontée par un fronton triangulaire sommé par une croix. Les encadrements des autres baies font alterner la brique et la pierre de taille calcaire, réservées, d'une part, aux jambages, et d'autre part, aux moulures saillantes des appuis et des linteaux ornés d'un chanfrein et d'une accolade. La fenêtre de l'étage de la travée centrale se singularise, tant en façade principale que postérieure, par son épais meneau.
La porte d'entrée principale ouvre sur le vestibule donnant accès aux quatre pièces du rez-de-chaussée et à l'escalier tournant en bois desservant l'étage. Au nord, se situent la cuisine et la salle à manger, séparées par un espace comprenant un corridor et deux petits réduits servant de laverie et d'office. Au sud, se trouvent le salon et le cabinet de travail. Quatre chambres et un cabinet occupent l'étage carré. Chaque pièce, à l'exception des réduits et du cabinet, dispose d'une cheminée.
Le bâtiment des dépendances abrite sous un même toit un cellier, une petite écurie et deux remises. Ses encadrements d'ouvertures et ses chaînages d'angles sont en brique.
Les murs sont en moellons de silex et de grès couverts d'un enduit plein. Les toits à longs pans sont couverts en ardoise (logis) et en tuile plate (dépendances).
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Murs
- silex moellon enduit
- grès moellon enduit
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Toitsardoise, tuile plate
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Étagesen rez-de-chaussée, 1 étage carré
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- toit à longs pans
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant
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État de conservationbon état
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Sites de protectionsite patrimonial remarquable
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Protections
Le presbytère de Longny-au-Perche revêt un intérêt patrimonial à plusieurs titres :
- son histoire - et celle de l'édifice qu'il remplace - bien documentée par les sources ;
- son architecte, Félix Élie Xavier Hulot, ancien diplômé de l'école des Beaux-Arts, qui dresse les plans, mais laisse la conduite du chantier à l'architecte Damoiseau, d'une construction aux élévations rationnelles, expurgée de tout artifice ;
- son décor d'influence néo-gothique ;
Hulot inscrit l'édifice dans son époque par son implantation, en milieu de parcelle, à l'instar des maisons bourgeoises, son décor et l'emploi de la brique et de l'ardoise.
- (c) Parc naturel régional du Perche
- (c) Région Normandie - Inventaire général
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Documents d'archives
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AD Orne. 2 O 230/4. Longny-au-Perche – presbytère (1880-1881).
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AD Orne. E dépôt 254/342. Longny-au-Perche – travaux à l’église et au presbytère (1880-1891).
-
AD Orne. E dépôt 254/343. Longny-au-Perche – travaux à l’école et au presbytère (1884).
-
AD Orne. E dépôt 254/344. Longny-au-Perche – travaux au presbytère : devis et correspondance (an IX - 1903).
Bibliographie
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MAILLARD, Florent (dir.), BILLAT, Hélène (dir.), MERRET, Patrick (phot.), LAMORLETTE, Vanessa (phot.) . Architectures du Perche. Lyon : Lieux-dits, 2018. 192 p.
p. 104-105
Documents figurés
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AD Orne. 3 P 2-230/1 => 3 P 2-230/21. Longny-au-Perche – plans cadastraux (1831).
Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'étude et de la valorisation du patrimoine bâti.
Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'étude et de la valorisation du patrimoine bâti.