Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991. Ingénieur d'études (DRAC Haute-Normandie jusqu'à la loi de décentralisation), puis ingénieur et ingénieur principal, Région Normandie.
Spécialités : vitrail (correspondant du centre Chastel pour la Haute-Normandie), patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique dans le cadre du PCR mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoines commémoratifs.
Photographe à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, de 1981 à 2022.
Dossier non géolocalisé
Jean-François Hallé, seigneur de la sergenterie fieffée du Roumois à Routot, est à l'initiative de la construction du château du Roumois. Nommé en 1707 maître particulier des eaux et forêts de Caudebec suite au décès de son frère, Charles-Pierre Hallé, qui en avait alors la charge, il fait construire ce château entre 1715 et 1717. Une inscription en lettres attachées, gravée sur un lit de briques d'un mur de l'ancienne cage d'escalier de l'étage, mentionne : « A este bastie / par / Jean Francois Hâllé / D'Anfreville / 1715.1716.1717. ». Jean-Pierre Hallé, son fils unique, hérite donc du château de Routot qu'il revend en 1765 à Thomas Boissel, seigneur de la baronnie de Monville.
Le mur extérieur du pignon nord présente plusieurs briques portant une inscription dont une marquée "MARE L'ORME". Celle-ci désigne le nom d'un hameau de Routot sur lequel était peut-être installé autrefois un four à brique qui aurait fourni celles du château.
Fils de Pierre Hallé (1624-1683), Jean-François Hallé est le représentant de la branche cadette d'Amfreville, seigneur de la sergenterie fieffée du Roumois et de Launoy (à Routot) et propriétaire du fief du Val (à Eturqueraye). Baptisé à Paris (Saint-Nicolas-des-Champs), le 25 octobre 1667. Il épouse Marie de Gousteau à une date inconnue. Il est maître des eaux et forêts à Caudebec après son frère (1707) et fait construire le château de Routot entre 1715 et 1717. Il semble qu'il n'ait eu qu'un enfant de son mariage, Jean-Pierre Hallé, qui hérite donc du château de Routot qu'il revendra en 1765.
Thomas Boissel, écuyer, seigneur de la baronnie de Monville, hérite de la baronnie de Routot, à la mort de son père Guillaume Boissel (1673-1753) et achète en 1765 le château du Roumois auprès de Jean-Pierre Hallé et le revend en 1770 aux marquis et à la marquise de Pardieu.
Commissaire du gouvernement auprès du tribunal de Pont-Audemer, puis procureur impérial à Pont-Audemer, puis conseiller à la cour royale de Rouen sous la Restauration et la Monarchie de Juillet.
Ce château, construit en brique et pierre calcaire, présente une élévation classique sur un étage carré et un étage de comble. Les façades sud et nord sont conçues de manière identique selon une ordonnance régulière comprenant sept travées. Le corps central, en légère saillie, réunit les trois travées centrales sous un large fronton triangulaire. Les combles sont éclairés par une série de quatre lucarnes disposées sur chaque façade, accompagnées de deux "œil de bœuf" du côté nord. La toiture en ardoise, est hérissée de six souches de cheminées en brique, dont quatre sont placées symétriquement à chaque angle du bâtiment. Une descente de cave est abritée sous un petit porche en charpente et hourdis de brique, adossé postérieurement contre le pignon ouest. Une imposante citerne d'une contenance de 45 m3 se situe à proximité.
AD Eure. 3PL/958/8, plan cadastral, Routot, section D du Romois, 1826.
AD Eure. 3 P 7 812, matrices cadastrales, état des sections - augmentations & diminutions, Routot, vol.1.
AD Eure. 3 P 7 813, matrices cadastrales, état des sections, Routot, vol.2.
AD Eure. Fonds figurés, série FI, cartes postales : 8 FI, Routot.
CLEMENT, Louis (chanoine). Routot des origines à la Révolution française, Imprimeries réunies L. Durand et Fils, Fécamp, 1950, p.306.
Chercheuse associée au Parc naturel des Boucles de la Seine Normande depuis 2014, en charge de l'inventaire du patrimoine bâti et des éléments de paysage associés.
Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991. Ingénieur d'études (DRAC Haute-Normandie jusqu'à la loi de décentralisation), puis ingénieur et ingénieur principal, Région Normandie.
Spécialités : vitrail (correspondant du centre Chastel pour la Haute-Normandie), patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique dans le cadre du PCR mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoines commémoratifs.
Chercheuse associée au Parc naturel des Boucles de la Seine Normande depuis 2014, en charge de l'inventaire du patrimoine bâti et des éléments de paysage associés.