Dossier d’œuvre architecture IA27000021 | Réalisé par ;
Chéron Philippe (Contributeur)
Chéron Philippe

Ingénieur d'études DRAC Haute-Normandie, puis ingénieur territorial Région Normandie. Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991.

Spécialités : vitrail, patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoine commémoratif.

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  • inventaire topographique, canton de Vernon
  • enquête thématique régionale, monuments aux morts de la guerre 1914-1918
monument aux morts de la guerre de 1914-1918
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Eure - Vernon
  • Commune Vernon
  • Adresse place de la République , esplanade du Souvenir Français , place d'Evreux (emplacement d'origine) , avenue Victor Hugo (emplacement d'origine)
  • Cadastre 2004 XH 137 Dernière mise à jour : 06/11/2019
  • Dénominations
    monument aux morts
  • Appellations
    de la guerre de 1914-1918

Comme pour nombre de communes d'une certaine importance, la concurrence est forte pour obtenir le gain du concours lancé par la municipalité et le Souvenir Français fin avril 1921. L'enveloppe de 40 0000 F proposée au lauréat est conséquente. Le projet de l'entreprise Guilloux et Rose émerge en février 1922 parmi une douzaine de propositions. Marcel Lanctuit est choisit pour être l'entrepreneur du monument et fournit la pierre de Vernon dans laquelle sera taillé le piédestal.

Alphonse Guilloux retrouve ici l'architecte Victorien Lelong que son frère et lui connaissent au moins depuis la réalisation de l'Alhambra de Rouen, en 1906. Le choix de l'emplacement fait débat au sein de la municipalité tout au long de l'année 1921, les uns préférant une place publique, les autres le cimetière. Le 4 novembre 1921, une troisième proposition arrête la partie de l'avenue Victor-Hugo comprise entre la place d'Evreux et la rue Riquier. L'inauguration du monument de Vernon a lieu le 26 novembre 1922, en présence du maréchal Joffre.

D'abord édifié sur un côté de la place d’Évreux où il était encadré de tilleuls, l'édicule est transféré en 1968 place de la République par l'entreprise Lanctuit.

L’œuvre emprunte beaucoup au soldat imaginé en 1920 par Albert, le frère cadet d'Alphonse Guilloux, pour Auffay (Seine-Maritime, IA76004156). Plus encore, le soldat de Vernon semble être le double en pierre et en miroir du poilu de bronze de Bolbec (Seine-Maritime, IA76001396), livré par Alphonse Guilloux en septembre 1921. Une clause du concours de Vernon stipulait que l’œuvre ne devait pas être reproduite dans l'Eure ou les autres départements limitrophes. Il semble que les frères Guilloux aient habilement contourné cet écueil.

Le casque à pointe maintenu au sol par le soldat français a été étonnamment préservé de la censure de l'occupant ou des autorités municipales durant l'occupation.

La maquette de l’œuvre est aujourd'hui conservée au musée de Vernon.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1923, porte la date
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Lelong Victorien
      Lelong Victorien

      Architecte rouennais. Il fut directeur de l'École des beaux-arts de Rouen en 1899 et fonda l'École nationale d'architecture de Rouen en 1904. On lui doit le théâtre de l'Alhambra, de style Art nouveau, construit en 1906 rue de la République à Rouen qui fut détruit pendant la seconde Guerre Mondiale, Associé à Pierre Chirol, il est l'auteur du pavillon de la Normandie à l'Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes en 1925. Il est président d'honneur de la Société des artistes normands.

      Il travaille avec les frères Guilloux à la réalisation de plusieurs monuments aux morts de Seine-Maritime, Auffay, Pavilly, Vernon ou Rouen (école normale de garçon)...

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      architecte signature
    • Auteur :
      Lanctuit (Vernon) (1908 - 1998)
      Lanctuit (Vernon)

      Lanctuit Marcel. Entrepreneur demeurant à Vernon, dans l'Eure. Actif dans la première moitié du 20e siècle, puis entreprise Lanctuit SA (active de 1957 à 1998).

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      entrepreneur attribution par source
    • Auteur :
      Alphonse Guilloux et Louis Rose (atelier)
      Alphonse Guilloux et Louis Rose (atelier)

      L'association du sculpteur Alphonse Guilloux (fiche individuelle) et de Louis Rose date des premières années du 20e siècle. La mention commune de leurs noms apparaît notamment dans la presse en 1906 lors de l'inauguration de l'hôtel des Postes de Rouen. Ils resteront associés jusqu'à la mort de Louis Rose en 1935.

      L'atelier est installé au 20, quai Saint-Sever, à Rouen. Les noms conjoints des deux sculpteurs figurent sur le papier à entête de l'entreprise : "Guilloux et Rose, sculpture décorative et artistique" (1922). Cependant alors qu'Alphonse Guilloux est qualifié dans la presse de "maître sculpteur" ou "statuaire", Louis Rose est mentionné pour ses interventions en tant que "sculpteur" ou "ornementaliste". De fait les imposantes figures statuaires sorties de l'atelier, notamment les bronzes, sont signés du seul nom d'Alphonse Guilloux.

      Après la Première Guerre mondiale, les associés réalisent de nombreux monuments aux morts dans l'ex Haute-Normandie. Ils signent pour la Seine-Maritime Allouville-Bellefosse (IA76003509), Anneville-sur-Scie, Bolbec (IA76001396), Caudebec-lès-Elbeuf (IA76004159), Duclair (IA76005296), Fontaine-le-Bourg, Malaunay, Montmain, Pavilly, Petit-Couronne (1919, V. Lelong arch., Duchaussoy entr.), Rouen, école normale de garçons (1919, V. Lelong arch., Duchauchoy entr.), Saint-Aubin-Epinay (E. Delabarre arch.), Saint-Germain-sous-Cailly, Saint-Pierre-de-Varengeville (1919, Eug. Fauquet arch., G. Duchauchoy entr.), Saint-Valéry-en-Caux (1921), Tourville-sur-Arques... En 1927, ils réalisent le monument de l'aviateur Max Duret, inhumé au Val-de-la-Haye (IA76005390).

      Dans l'Eure Vernon (IA27000021) semble être leur unique réalisation.

      En 1923, les deux artistes rouennais sont récompensés de l'ordre de Léopold II pour "avoir collaboré à plusieurs monuments élevés en l'honneur des soldats belges". Celui du cimetière de Bonsecours (Seine-Maritime) figure parmi eux.

      Louis (Denis) Rose (1861-1935) est un sculpteur ornementaliste et décorateur rouennais. Élève de l'école des Beaux-Arts de Rouen, Louis Rose travaille initialement chez l'entreprise rouennaise d'Edmond Bonet (1839-1912), dont il devient chef d'atelier. A la naissance de son fils en 1894, Louis Rose demeure à Fécamp où il s'est établi afin de travailler sur le grand chantier de la Bénédictine. Il revient à Rouen, probablement rappelé en cette ville vers 1905 par le sculpteur Alphonse Guilloux avec lequel il fonde l'entreprise Guilloux et Rose. Guilloux lui confie la direction de l'atelier situé au 20 quai Saint-Sever et le charge spécialement de l'ornementation des futurs projets monumentaux. Leur association rencontre un grand succès commercial et dure 28 ans. Louis Rose devient parallèlement professeur-adjoint à l'école des Beaux-Arts de Rouen, charge qu'il exerce 22 ans.

      Le fils de Louis Rose, Robert (Félix Louis) Rose (1894- ) travaillera avec son père après la Première Guerre mondiale, son adresse étant établie au 20, quai Saint-Sever.

      Le fonds d'atelier Guilloux-Rose est vendu en 1935 par Robert Rose qui demeure à cette époque au 12, rue des Fossés-Saint-Yves.

      Bibl. Wikipédia, Journal de Rouen, Bulletin de l’archidiocèse de Rouen, base Mérimée, AD Seine-Maritime : recensement de population, état-civil.

      Ph. Chéron, 04/2020

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      sculpteur attribution par source

La statue en pierre calcaire de Chauvigny est montée sur un piédestal taillé dans une pierre calcaire de Vernon. Quatre colonnes cannelées ornent les angles du dé. L'ensemble est érigé sur une plate-forme carrée en roche granitique de Chérence.

La baïonnette est réalisée en métal.

inscriptions : A SES / GLORIEUX / ENFANTS / LA VILLE / DE / VERNON / RECONNAISSANTE / 1914 - 1918

CE MONUMENT / A ETE ERIGE PAR / SOUSCRIPTION PUBLIQUE / EN / 1922

LA SOMME - VERDUN- L'ARTOIS- LA MARNE

VERDUN

  • Murs
    • granite
    • calcaire
    • métal
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • soldat
    • baïonnette
    • couronne
    • laurier
    • palme
    • rose
    • blason
  • Précision représentations

    Un soldat placé dans une attitude défensive fait rempart de son corps et de son fusil devant une borne sur laquelle est inscrit VERDUN. La crosse de son fusil maintient au sol un casque à pointe.

    Palmes et couronnes de laurier gravées sur le piédestal ; roses sculptées aux angles, armes de la ville de Vernon

  • Mesures
    • h : 620 centimètre (ensemble)
    • h : 335 centimètre (piédestal)
    • h : 220 centimètre (statue)
    • la : 420 centimètre (socle)
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Documents d'archives

  • AM Vernon. séries M et L.

Périodiques

  • AD Seine-Maritime, JPL 3_263. Journal de Rouen, 30 avril 1921.

    Archives départementales de Seine-Maritime, Rouen : JPL 3_263
    Vernon - Monument aux Morts [lancement du projet]
  • L'architecture, février 1923.

Date(s) d'enquête : 1995; Date(s) de rédaction : 1995, 2020
(c) Région Normandie - Inventaire général
Chéron Philippe
Chéron Philippe

Ingénieur d'études DRAC Haute-Normandie, puis ingénieur territorial Région Normandie. Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991.

Spécialités : vitrail, patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoine commémoratif.

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