Dossier d’œuvre architecture IA00018670 | Réalisé par
Benoît-Cattin Renaud
Benoît-Cattin Renaud

Conservateur, chercheur, service de l'Inventaire du Patrimoine Haute-Normandie 1980-1990.

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  • inventaire topographique, canton de Routot
  • inventaire topographique, boucles de la Seine normande
manoir, dit ferme des Carrières
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays du Roumois - Routot
  • Commune Routot
  • Lieu-dit les Carrières
  • Adresse impasse de la Carrière
  • Cadastre 1826 A 69-75  ; 1964 AD 34-36  ; 2009 ZB 46-48,54,55 Parcelles relevant de la commune de Routot ; 2009 ZE 285 Parcelle relevant de la commune de La Haye-Aubrée
  • Dénominations
    ferme, manoir
  • Appellations
    Les Carrières
  • Parties constituantes non étudiées
    enclos, grange, étable, pressoir, poulailler, colombier

Cette ferme relevait d'une fieffe indivisible nommée localement Ainesse. L'Ainesse au Fromage était la plus importante de la baronnie de Routot avec 107 acres pour 106 articles largement dispersés sur le territoire. Elle est vendue pour 32 200 livres le 27 novembre 1788 par Victoire Delabarre, la veuve de Louis Denelle, bourgeois rouennais, à Jean-Baptiste Decaux, marchand et laboureur. (Clément, Bibl.)

La ferme offrait la particularité d'être à cheval sur les communes de la Haye-Aubrée et de Routot. Le logis était lui même divisé par la limite communale, tandis que la majorité des bâtiments d'exploitation relevaient de Routot. Parmi eux on note aux 18e et 19e siècles la présence d'un pigeonnier circulaire et d'un pressoir, datant du 18e siècle. Une nouvelle maison de maître est construite dans la première moitié du 19e siècle sur la parcelle dépendant de la commune de la Haye-Aubrée.

En 1823, la parcelle dépendant de Routot possédait donc neuf bâtiments agricoles, dont le pigeonnier et le pressoir, mais aucun logis. Deux mares étaient présentes au centre du terrain. Dans la seconde moitié du 19e siècle, la ferme est scindée définitivement en deux entités. Un rideau d'arbres a été planté à l'époque pour marquer la séparation des deux propriétés.

Sur la parcelle relevant de Routot, une maison de maître est bâtie vers 1880. Six bâtiments et une des mares ont disparu au cours du dernier siècle, dont le pigeonnier circulaire.

A sa vente, le 27 novembre 1788, la ferme est ainsi décrite :

"7 pièces de terre et masure édifiée de 9 corps de bâtiments dont la maison de maître, maison de fermier et colombier à pied, entourée de haute futaies, le tout contenant 17 acres 3 vergées 17 perches tant sur Routot que sur la Haye-Aubrée". (Clément, Bibl.)

Au début du 19e siècle, le corps de ferme possède désormais quinze bâtiments, dont le logis de maître bâti dans le 1er quart du siècle, sur la commune de la Haye-Aubrée.

Maison de maître : maison de brique à cinq travées sur un étage carré. Elle a fait l'objet d'une extension à l'est, dans la seconde moitié du 20e siècle, sous la forme d'un appentis abritant la chaufferie.

Porcherie (?) : bâtiment en pan de bois et torchis situé à l'est du terrain. Tombé suite à des tempêtes, sa destruction est en voie d'achèvement en 2021.

Pressoir-Chais : Grand bâtiment de plan rectangulaire régulier. Construit sur un soubassement de pierre, les murs sont en brique et silex en remplissage. On accède par l'ouest à la partie pressoir, tandis que le chais ouvre au nord par une vaste porte en plein cintre à double battants. Les linteaux des baies en arc surbaissés sont réalisés dans une pierre calcaire. Une gorge est taillée dans l'encadrement de chacune d'entre elles afin de rabattre un volet. Toutes les portes possèdent des piédroits constitués de chaînes harpées réalisées dans des blocs de calcaire. La corniche est constituée d'un double rang de brique moulurée dont on trouve un écho sur le logis situé à quelques dizaine de mètres, dans la partie de la ferme dépendant aujourd'hui de la commune de Routot. Des tables de silex formant une litre décorative rompent la monotonie de la brique sur l'ensemble des murs. Des évents rectangulaires sont ouverts en partie haute des deux murs gouttereaux. Ils sont placés dans l'axe des consoles et des imposantes solives qui traversent le bâtiment. Seule une partie de la charpente d'origine est encore présente au sud. En 1980, le pressoir était couvert de chaume dans ce secteur. Il est désormais entièrement recouvert de tôle.

  • Murs
    • silex
    • brique
    • calcaire pierre de taille
    • bois
    • torchis
    • brique avec pierre en remplissage
    • pan de bois
    • bauge
  • Toits
    chaume, ardoise
  • Étages
    1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
    • pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • Jardins
    carré de jardin
  • Typologies
    talus planté, brique moulurée, pan de bois à grille
  • État de conservation
    menacé
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Sites de protection
    parc naturel régional

Documents d'archives

  • AD Eure. 3PL/958/2, plan cadastral, Routot, section A du Pied de Loup, 1826.

    Archives départementales de l'Eure, Evreux : 3PL/958/2

Bibliographie

  • CLEMENT, Louis (chanoine). Routot des origines à la Révolution française, Imprimeries réunies L. Durand et Fils, Fécamp, 1950, p.306.

    p.147, 200

Annexes

  • Fieffe ou Ainesse au Fromage au 18e siècle. (in Clément, Louis. Routot...).
Date(s) d'enquête : 1979; Date(s) de rédaction : 1980, 2021
(c) Région Normandie - Inventaire général
(c) Parc naturel Régional des Boucles de la Seine Normande
Benoît-Cattin Renaud
Benoît-Cattin Renaud

Conservateur, chercheur, service de l'Inventaire du Patrimoine Haute-Normandie 1980-1990.

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