parloirs, actuellement maison Saint-Gilles et aumônerie des étudiants,

Théodose Achille Louis vicomte (puis comte) du Moncel, né le 6 mars 1821 à Paris où il est mort le 16 février 1884, est un scientifique français. Issu d'une grande famille noble normande, il est le fils du comte Alexandre du Moncel, général du Génie et pair de France, qui possédait à Martinvast (Manche) une ferme modèle. Jeune, il part visiter les sites archéologiques grecs et couvre ses besoins par la vente de ses croquis. De retour à Paris, il s'intéresse à la science, particulièrement à l'électricité. Il obtient le poste d'ingénieur-électricien de l'Administration des lignes télégraphiques françaises. Il est élu membre de l'Académie des sciences le 21 décembre 1874. Il fonde avec Emmanuel Liais et Auguste Le Jolis, la Société nationale des sciences naturelles et mathématiques de Cherbourg en 1851. À la suite de son père, il est élu conseiller général de la Manche (Canton d'Octeville) de 1861 et 1870. Il épouse Camille, l'une des cinq filles du comte Camille de Montalivet. Membre libre de l'Académie des sciences (élu en 1874). Il est fait officier de la Légion d'honneur et de l'ordre de Saint-Vladimir. En 1841, il rend public un rapport sur les monuments de l'arrondissement de Cherbourg, qu'il a réalisé pour la Société française pour la conservation des monuments.

Né le 29 juin 1803 à Paris, d'un père vannier dans une famille de 17 enfants, il se tourne très tôt vers la lithographie ainsi que deux de ses frères, Gabriel (1807-1889) et Ambroise (1817-1889). En 1824, il épouse Marguerite Drancy, née d'un père, propriétaire, dont il aura deux fils morts en bas âge. Issu d'un milieu modeste où domine le métier de vannier, il devient vannier dès l'âge de 15 ans avant de découvrir la lithographie chez Langlumé où il accomplit de 1822 à 1825 son apprentissage comme "homme de peine". Contremaître chez la Demoiselle Formentin, il intègre l'imprimerie fondée par Senefelder auprès du sieur Knecht. Une fois formé, il achète le brevet d'Alexandre Cheyère et s'installe 2, rue Pierre Sarrazin avec une seule presse. Il obtient son brevet d’imprimeur-lithographe en 1828 et s’installe à son compte dans un atelier plus grand 55 rue du Four puis 57 rue de Seine dans un ancien jeu de paume, où il fonde l'imprimerie Lemercier et Cie qui acquiert bientôt une réputation mondiale. Il adhère à la théorie fouriériste et est caissier général du comité de la « souscription universelle » pour la fondation du premier phalanstère. Intéressé par la photographie depuis 1839, il met au point la lithophotographie en 1852. Nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1847, il est promu officier en 1878. Il est également distingué de différents ordres étrangers. A sa mort en 1887, son neveu Alfred lui succède jusqu'en 1901.

Photographe à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie, puis de Normandie, depuis 2005.