Dossier d’œuvre architecture IA50001450 | Réalisé par
Allavena Stéphane
Allavena Stéphane

Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • inventaire topographique, Cherbourg-Octeville
hôtel particulier dit hôtel de Garantot actuellement immeuble
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cherbourg-Octeville - Cherbourg
  • Commune Cherbourg-Octeville
  • Adresse 12, 14, 16 rue Tour Carrée
  • Cadastre 1826 D 482, 483, 484 ; 2008 AZ 225, 226, 227, 228
  • Dénominations
    hôtel, immeuble
  • Précision dénomination
    hôtel particulier
  • Appellations
    hôtel de Garantot
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin

La construction, par Jacques Julien de la Vallée, bourgeois de Cherbourg anobli en 1654, de l'hôtel établi actuellement au 12, 14 et 16 rue Tour Carrée remonte à la seconde moitié du XVIIe siècle. Acquis en 1725 par Henri-Robert Cantel, curé et seigneur de Teurthéville-Bocage puis par Marie de Hannes, veuve de Guyon de Lorimier, en 1735, il devient le 20 mars 1769 la propriété de Gilles Demons, premier échevin de la ville de 1726 à 1729, puis de son fils aîné Louis Gilles Demons de Garantot, avocat, maire de la commune de 1781 à 1789. Pillé le 21 juillet 1789 lors des émeutes frumentaires qui éclatent à Cherbourg, l'hôtel, utilisé comme prison en 1793, est revendu le 6 fructidor an 8 (24 août 1800) par l'ancien édile, Demons de Garantot, à Thomas Desmalaret Dumanoir. Ce dernier le cède en 1818 à Christian Gottlieb Stürmer, négociant (né vers 1778 à Tallinn). Celui-ci occupe, avec son épouse Constance Duchevreuil, ses deux filles Caroline et Adèle, deux domestiques et une gouvernante, le corps de logis principal. Les deux ailes latérales, correspondant aux anciens communs, sont louées respectivement à un épicier pour le 12, à une marchande de mode et son domestique pour le 16. En 1837, l'édifice passe à la famille d'Annoville, don un membre avait épousé Adèle Stürmer, puis, à partir de 1882, à Armand-Auguste Pestel, négociant, et à son fils Émile, président de la Chambre de Commerce de Cherbourg.

Établi en bordure de l'ancienne rue de la Trinité, baptisée rue Tour Carrée depuis 1795, l'hôtel adopte un plan en U. Construit en moellons de schiste enduits, il comprend un corps de logis établi entre cour et jardin et deux ailes en retour, initialement à usage de communs, reliées, du côté de la rue, par un mur aveugle et une porte cochère. Le corps de logis, de forme quadrangulaire, comprend côté cour un rez-de-chaussée dont la porte d'entrée est dotée d'un petit auvent, deux étages carrés percés de fenêtres rectangulaires encadrées de pierre calcaire et un étage de comble éclairé par des lucarnes cintrées. Côté jardin, le bâtiment, dont les extrémités sont pourvues de deux petits pavillons en saillie, possède également trois niveaux d'élévation. Il est précédé d'un fossé qu'enjambent trois ponts à balustre. Les ailes latérales ne comprennent qu'un seul étage carré, surmonté par un étage de surcroît. L'arcade du portail central adopte la forme d'un arc en anse de panier. Ornée à la clé d'un motif en forme de feuille d'acanthe, celle-ci est encadrée par deux pilastres de style toscan. L'intérieur de l'édifice abrite un intéressant escalier à deux volées dont les pilastres de calcaire possèdent des chapiteaux ornés représentant des étoiles et des marguerites.

  • Murs
    • schiste moellon enduit
  • Toits
    schiste en couverture
  • Étages
    2 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à deux pans
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Techniques
    • sculpture
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    maison d'homme célèbre

L'hôtel de Garantot est le plus vieil hôtel particulier de Cherbourg. Il appartient à la catégorie des hôtels sur rue, assez rare à Cherbourg, dont on retrouve d'autres exemples dès le XVIIIe siècle (hôtel de Gouberville, 22 rue François Lavieille, IA50001454) et jusque dans la seconde moitié du XIXe siècle (hôtel Lebuhotel, 106 rue Emmanuel Liais, IA50001404 ; hôtel Séhier, 23-25 rue Guillaume Fouace, IA50001536).

Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2008
(c) Région Normandie - Inventaire général
Allavena Stéphane
Allavena Stéphane

Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.