Dossier d’œuvre architecture IA76005301 | Réalisé par
Chéron Philippe (Contributeur)
Chéron Philippe

Ingénieur d'études DRAC Haute-Normandie, puis ingénieur territorial Région Normandie. Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991.

Spécialités : vitrail, patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoine commémoratif.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • enquête thématique régionale, monuments aux morts de la guerre 1914-1918
monument aux morts de la guerre de 1914-1918 : Je t'ai cherché sous le ciel qui tonne
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Seine-Maritime - Saint-Romain-de-Colbosc
  • Commune Le Tréport
  • Lieu-dit
  • Adresse cimetière
  • Dénominations
    monument aux morts
  • Appellations
    de la guerre de 1914-1918

Cette fonte à la cire perdue est l'une des deux versions connues de ce modèle qui fut réalisé à la fois en pierre et en bronze. La maquette en plâtre de l’œuvre fut présentée au Salon des Artistes Français en 1920 (n° 3396) sous le titre "Je t’ai cherché sous le ciel qui tonne".

Un premier monument de pierre est réalisé pour Sare (Pyrénées-Atlantiques, novembre 1920). Celui du Tréport est inauguré dans la première quinzaine de novembre 1921. Bien qu'aucun cachet visible ne figure sur la plinthe, il est possible que le sculpteur ait fait appel aux établissements Montagutelli avec lesquels il travaillait à l'époque, notamment pour le groupe de Saint-Martin-aux-Buneaux (IA00022643).

Trois autres monuments en relation avec la maquette initiale ont été réalisés pour Cerisy-la-Salle (Manche, novembre 1921, calcaire), Saint-Chély-d’Apcher (Lozère, 1922, bronze), Ressons-sur-Matz (Oise, 1924, calcaire). Les traits du gisant seraient empruntés à Charles Eudes, ami du sculpteur, tué pendant la guerre. Un poème de Charles Maurras a donné son titre au monument : "Je t’ai cherché sous le ciel qui tonne / et jusqu’à ce bord de talus désert / Ne rêve pas que je t’abandonne / O mon amour, ô grande âme fière / Ne suis-je pas la chair de ta chair ?"

La société Serviloc a obtenu le 1er prix de la Fondation du Patrimoine pour sa restauration de l’œuvre en 2015. En dépit de cette intervention, certaines altérations, peut-être dues à un bullage de la fonte dès l'origine, semblent à nouveau fragiliser l’œuvre.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1921, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Réal Maxime , dit(e) Real del Sarte
      Réal Maxime

      Sculpteur parisien ayant réalisé plusieurs œuvres à Rouen : Jeanne d'Arc au bûcher, monument de la Victoire, monument aux morts des Forains.

      Bibl : Annette Becker, "Real del Sarte", dans Monuments de mémoire, Les monuments aux morts de la Première Guerre mondiale, Paris, Mission aux commémorations, 1991, p. 239-241.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      sculpteur signature

Le groupe statuaire est installé sur un piédestal rectangulaire de granit poli ayant la forme d'un cénotaphe.

les plaques de granite poli de teinte plus soutenue sur lesquelles sont gravés les noms ont été apposées dès l'origine sur les différentes faces. La palme de bronze actuellement en place a été posée après la Seconde Guerre mondiale.

inscriptions :

LA VILLE DU TREPORT / A SES ENFANTS / MORTS POUR LA PATRIE 1914-1918 / 1939-1945

  • Murs
    • bronze
    • granite
  • État de conservation
    bon état
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • soldat symbole militaire,
    • femme symbole patriotique,
    • couronne de laurier symbole militaire,
    • palme symbole militaire,
  • Précision représentations

    Un soldat mort, enveloppé dans un linceul recueille l'attention maternelle d'une femme penchée sur lui. L'allégorie féminine représente plus surement la France en deuil que la République, du fait de l'orientation politique de l'auteur. Elle tient dans la main droite une couronne de laurier qu'elle dépose sur le casque du martyr.

  • Mesures
    • l : 208 centimètre (terrasse)
    • la : 74 centimètre (terrasse)
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

MAM

Bibliographie

  • BECKER Annette. Les Monuments aux Morts – Mémoire de la Grande Guerre, collection Art et Patrimoine, éditions Errance, 1991.

    p 24-29
  • BECKER, Annette. Real del Sarte. in Monuments de mémoire. Monuments aux morts de la Grande guerre, Paris, Secrétariat d’État aux Anciens combattants et victimes de guerre, 1992.

  • GLANDY, Anne-André. L’œuvre de Maxime Real del Sarte, Paris, Plon, 1956.

  • MEURGEY DE TURPIGNY. L’œuvre de Maxime Réal del Sarte, Paris, Librairie Plon, 1956.

    p. 22

Périodiques

  • AD Seine-Maritime, JPL 3_264. Journal de Rouen, 16 novembre 1921.

    Archives départementales de Seine-Maritime, Rouen : JPL 3_264
    Le Tréport - Inauguration du Monument aux Morts
  • BECKER Annette. Les monuments aux morts, mémoire de la Grande Guerre, dans Historiens et Géographes, décembre 1988, n° 321.

    p. 292-296
  • CHALINE Nadine-Josette Chaline. Le sculpteur Maxime Real del Sarte et son œuvre normande, Bulletin des Amis des monuments rouennais, 2013-2014.

Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Région Normandie - Inventaire général
Chéron Philippe
Chéron Philippe

Ingénieur d'études DRAC Haute-Normandie, puis ingénieur territorial Région Normandie. Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991.

Spécialités : vitrail, patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoine commémoratif.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.