Dossier d’œuvre architecture IA00022643 | Réalisé par
Verdier François (Contributeur)
Verdier François

Chercheur au SRI Haute-Normandie à partir de 1968, puis chef du service et chercheur de 1978 à 2004. (à vérifier)

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Chéron Philippe (Contributeur)
Chéron Philippe

Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991. Ingénieur d'études (DRAC Haute-Normandie jusqu'à la loi de décentralisation), puis ingénieur et ingénieur principal, Région Normandie.

Spécialités : vitrail (correspondant du centre Chastel pour la Haute-Normandie), patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique dans le cadre du PCR mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoines commémoratifs.

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  • enquête thématique régionale, monuments aux morts de la guerre 1914-1918
monument aux morts de la guerre de 1914-1918 : Les Saints de la Patrie
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Seine-Maritime - Saint-Valery-en-Caux
  • Commune Saint-Martin-aux-Buneaux
  • Adresse cimetière de l'église
  • Dénominations
    monument aux morts
  • Appellations
    de la guerre de 1914-1918

La petite commune de Seine-Inférieure peine à réunir les 16 000 F demandés par Maxime Real del Sarte pour le projet de monument aux morts. Le sculpteur précise pourtant qu'il "offre" son travail et que cette somme ne couvre que les frais de fonte à la cire perdue. Cette généreuse proposition s'explique probablement par le fait qu'une œuvre identique, également en ronde bosse, vient d'être fournie pour Langogne (Lozère, inaugurée le 12 novembre 1922), le travail du sculpteur est donc en partie amorti.

Le préfet s'oppose à l’endettement de Saint-Martin-aux-Buneaux par voie d’emprunt et engage la municipalité à faire un nouvel appel à la générosité publique ou bien à revoir le projet initial. Outre les moyens habituels de financement proposés par la commune en dehors des souscriptions (kermesse, fêtes, etc.), des reproductions miniatures du monument sont vendues aux particuliers. Les fonds sont finalement réunis, mais le monument n'est inauguré que le 8 février 1925, en présence de l'artiste. Contrairement à la version de Langogne, les frères Montagutelli n'ont pas apposé leur signature sur le bronze de Saint-Martin-aux-Buneaux.

On trouve à Briey (Meurthe-et-Moselle) et à Sommières-du-Clain, (Vienne), deux monuments présentant des bas-reliefs, respectivement en bronze et en calcaire, inaugurés le 24 septembre 1922 et le 25 octobre 1925, qui reprennent le motif principal de Langogne et de Saint-Martin-aux-Buneaux.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1925, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Réal Maxime , dit(e) Real del Sarte
      Réal Maxime

      Sculpteur parisien ayant réalisé plusieurs œuvres à Rouen : Jeanne d'Arc au bûcher, monument de la Victoire, monument aux morts des Forains.

      Bibl : Annette Becker, "Real del Sarte", dans Monuments de mémoire, Les monuments aux morts de la Première Guerre mondiale, Paris, Mission aux commémorations, 1991, p. 239-241.

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      sculpteur attribution par source
    • Auteur :
      Montagutelli frères Philippe et Jean
      Montagutelli frères Philippe et Jean

      MONTAGUTELLI Frères

      Source : https://e-monumen.net/patrimoine-monumental/montagutelli/

      Les deux frères Philippo et Giovanni Montagutelli, nés à Rome, diront avoir été exilés en France en 1900 à la suite d’une condamnation « pour faits politiques ». Ils étaient auparavant fondeurs à Rome, travaillant pour certains sculpteurs de la Villa Medicis. (Ils sont parfois mentionnés à tort sous le nom de Montacutelli). Lors du procès qui leur est intenté en 1919, Philippe, l’aîné, né en 1873, déclara vivre en France depuis 1900 et avoir installé une fonderie « à cette époque ». Il ne semble cependant pas qu’ils aient exercé aussi tôt une activité de fondeurs en France. La mémoire familiale garde la version d’une installation de la fonderie en 1906 au plus tôt. Il est plausible que, comme le firent d’autres fondeurs italiens exilés, qu’ils commencèrent, entre 1900 et 1906, comme mouleurs afin d’amasser le pécule pour pouvoir s’installer. Bernaschi déclare en 1919 qu’il présenta aux deux frères quelques artistes formant leur première clientèle. (Bernaschi, employé par les deux frères comme surveillant chargé des fours entre 1908 et 1912 ou 1913 ; ancien marchand de vins, puis peintre en bâtiment, puis courtier, en 1913, avec la réputation de placer essentiellement des faux). Pour avoir travaillé à la Villa Medicis, les frères devaient avoir leurs propres recommandations. La trace la plus ancienne actuellement connue de leur activité est un buste de Paulin, Moreau-Nélaton, daté de 1905 qui a pu être fondu en 1906. En 1911, le calepin cadastral signale une fonderie « de cuivre fondant des objets de petites dimensions » n’employant que deux personnes, un patron et un ouvrier, sans doute les deux frères, donc plus que modeste. À partir de 1911, l’entreprise remporte rapidement des récompenses : Médailles d’or à Paris en 1919 et 1910, Diplôme d’honneur à l’Exposition internationale de Bruxelles de 1910, Grand Prix à l’Exposition de Saint-Mandé et à l’exposition internationale de Roubaix en 1911, Grande Médaille d’argent à l’Exposition du travail à Paris en 1912, hors-concours membre du jury à l’Exposition internationale de Barcelone en 1913. L’Italie leur décerne la Grande Croix du travail et 1913. En 1912, ils ont acquis la clientèle de Rodin qui leur passe d’avril 1912 à septembre 1913 de nombreuses commandes. Ils perdront sa clientèle à la suite d’une plainte déposée par le sculpteur pour une affaire de tirages illicites (supposés ?). Étant données les pratiques de l’époque (cf. Lebon, p. 203, col. 1) les affaires des Montagutelli ne semblent pas s’en ressentir. On signale la modestie de Philippe Montagutelli, sa bonne entente avec les artistes, la grande qualité de son travail que le fondeur Rudier lui-même, grand contempteur de la cire perdue et témoin à charge au procès, qualifie d’excellent.

      En novembre 1913, juste après le début de ce premier « procès Rodin », Philippe et Jean s’associent à Louis-Frédéric Rouquette, ouvrier d’art, pour « l’exploitation d’une fonderie artistique à cire perdue » sous cette raison sociale. La fonderie doit affronter à nouveau en 1919, pour des motifs similaires mais à bien plus grande échelle, un second procès qui a un énorme retentissement et qui reste important car il représente sans doute un tournant dans la révision et l’éclaircissement des droits mutuels des fondeurs et des sculpteurs (détails du procès dans Lebon, p. 203-204).

      Ce procès n’empêcha pas les frères Montagutelli de poursuivre leur activité.En août 1921, Philippe et Jean fondent une nouvelle société en nom collectif pour une durée de 30 ans. Elle a pour objet l’exploitation d’une fonderie artistique à cire perdue, ainsi que le montage et la ciselure des œuvres fondues. Il est précisé que Philippe s’occupera uniquement de fonderie, Jean de ciselure et de montage. Mais dès 1922 ou 1923, l’association est rompue. En février ou mars 1922, la fonderie affronte un autre procès, de nouveau pour falsification. L’issue du procès n’a pas été découverte (cf. Lebon, p. 204, col.1). Mais peut-être Philippe a-t-il dû quitter le territoire français. Il part s’installer à Bruxelles.

      Jean reste seul à la tête de la fonderie avenue du Maine. Il cesse l’activité en 1923 au plus tard. Ciseleur de formation, il entre chez Susse où il exerce jusqu’à sa mort en 1964.

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      fondeur attribution par source

La statue de bronze est installée sur un piédestal rectangulaire de ciment. 6 obus de 280 mm qui constituaient autrefois l'enclos sacré entourent le monument.

  • Murs
    • bronze
    • ciment
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • État de conservation
    bon état
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • soldat
    • sainte Jeanne d'Arc
    • croix latine
    • laurier
    • croix latine
  • Précision représentations

    selon Real del Sarte : “Jeanne d’Arc héroïne nationale assistant dans ses derniers moments celui qui vient par son sacrifice sublime de rendre à la France, avec la victoire, l’Alsace et la Lorraine”.

    Un soldat mourant couché sur un lit de feuilles de lauriers et un drapeau tricolore est soutenu par Jeanne d'Arc qui lui désigne les cieux de la main gauche. La sainte, vêtue de son équipement militaire, est adossée à une tombe surmontée d'une croix latine ornée d'une couronne d'épine.

  • Mesures
    • l : 214 centimètre (plinthe)
    • pr : 101 centimètre (plinthe)
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

MAM

Documents d'archives

  • AD de Seine-Maritime. Série O ; Sous-série 2 OP : 2 OP 2313. Travaux communaux : monument aux morts de Saint-Martin-aux-Buneaux

    Archives départementales de Seine-Maritime, Rouen

Bibliographie

  • CHOUBARD, Alain. L’histoire des 500 plus beaux monuments aux morts de France, collection Les 500 plus beaux, Clermont-Ferrand, Éditions Christine Bonneton, 2014.

    p.119, 221
  • GLANDY, Anne-André. L’œuvre de Maxime Real del Sarte, Paris, Plon, 1956.

Périodiques

  • AD Seine-Maritime. JPL 3_261. Journal de Rouen, 29 janvier 1920.

    Archives départementales de Seine-Maritime, Rouen : JPL 3_261
    BMR 260_5, 16 février 1925
  • CHALINE Nadine-Josette Chaline. Le sculpteur Maxime Real del Sarte et son œuvre normande, Bulletin des Amis des monuments rouennais, 2013-2014.

    p.51-61
Date(s) d'enquête : 1982; Date(s) de rédaction : 1982, 2019
(c) Région Normandie - Inventaire général
Verdier François
Verdier François

Chercheur au SRI Haute-Normandie à partir de 1968, puis chef du service et chercheur de 1978 à 2004. (à vérifier)

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Chéron Philippe
Chéron Philippe

Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991. Ingénieur d'études (DRAC Haute-Normandie jusqu'à la loi de décentralisation), puis ingénieur et ingénieur principal, Région Normandie.

Spécialités : vitrail (correspondant du centre Chastel pour la Haute-Normandie), patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique dans le cadre du PCR mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoines commémoratifs.

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