Dossier d’œuvre architecture IA76003896 | Réalisé par
Pottier Gaëlle (Contributeur)
Pottier Gaëlle

Chercheuse associée au Parc naturel des Boucles de la Seine Normande depuis 2014, en charge de l'inventaire du patrimoine bâti et des éléments de paysage associés.

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Real Emmanuelle (Contributeur)
Real Emmanuelle

Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.

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  • inventaire topographique, boucles de la Seine normande
  • patrimoine industriel, patrimoine industriel de la vallée de la Basse-Seine
lotissement Saint-Éloi
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Caux Vallée de Seine
  • Commune Le Trait
  • Adresse rue Denis Papin , rue Jean Bart , rue du chemin de fer , rue du Commandant Guilbaud , rue Stephenson , rue Fulton
  • Cadastre 2017 AK

La cité Saint-Eloi constitue le premier lotissement de la cité-jardin du Trait. Sa construction est lancée en 1917 et elle compte 238 logements en 1919. Son plan d'ensemble dressé par l'architecte Gustave Majou met en évidence trois paramètres : le tracé des voiries, les typologies d’habitat et l’implantation des divers équipements.

Le tracé des routes épouse celui des courbes de niveau, ce qui permet de réduire au minimum les frais de terrassement. Un réseau de voirie secondaire est créé pour éloigner les maisons de la route départementale et assurer calme et sécurité. Les maisons, toutes dotées d'un jardin, sont agencées de manière à ce qu’elles ne s’obstruent pas la vue les unes les autres.

Le plan de ce nouveau quartier propose un programme mixé entre des logements individuels, des logements groupés par deux ou par quatre, ainsi que des logements collectifs. Les logements sont hiérarchisés selon la catégorie socioprofessionnelle de l’occupant, la taille des parcelles et la surface habitable allant dans l’ordre croissant.

En parallèle, la cité-jardin est dotée d'équipements diversifiés à son échelle : une pharmacie, un dispensaire, un groupe scolaire, un cinéma, des bains publics, des boutiques, un hôtel, une école ménagère, un kiosque de musique.

Dans la thèse qu'il publie en 1924 sur la cité-jardin du Trait, Henri Nitot, futur directeur du chantier naval du Trait donne la vision suivante de la cité Saint-Éloi :

« En partant de la Seine, la cité-jardin présente la distribution la plus pittoresque. Ce sont naturellement les Chantiers de construction qui occupent la partie la plus proche du fleuve ; au-delà se trouve, toute verdoyante et coupée de rideaux de peupliers, la prairie communale, puis le coteau sur la partie inférieure duquel la route départementale s’allonge tandis que la forêt domaniale du Trait couronne les crêtes. De la bordure des près aux lisières du bois, avec une différence de niveau qui n’est pas moindre de 60 mètres, la cité-jardin s’étage de la façon la plus harmonieuse et avec infiniment de variété. »

La partie haute de la cité Saint-Eloi, projetée par Gutave Majou en 1919 et conçue en terrasses, n’a jamais été réalisée. Le développement de la cité-jardin du Trait se poursuit alors avec la construction du lotissement de la Neuville.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle , daté par travaux historiques
  • Dates
    • 1917, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Majou Gustave
      Majou Gustave

      Formé à l’École des beaux-arts de Paris, entre 1881 et 1886, Gustave Majou est l’architecte attitré de la Fondation Rothschild de 1905 à 1914. Auteur de nombreuses constructions particulières, notamment de villas, il est n’en est pas moins considéré comme l’un des protagonistes de l’architecture du logement social du début du XXe siècle et reconnu au niveau national pour sa conception d’ensemble de la cité-jardin du Trait.

      CV G. Majou Extrait de : Égypte-France : Exposition française au Caire, Paris, Impr. Desfossés-Néogravure, 1929.

      Gustave Majou Architecte diplômé par le gouvernement, 41 rue Laffitte, Paris

      Travaux principaux :

      Fondation Rothschild.

      1905. Concours international (5e prix)

      1905. Construction du groupe d’habitations ouvrières, rue de Prague.

      M. V. Blanchet – 1908. Château à Rives (Isère).

      Expositions à l’étranger.

      Office départemental des Habitations à bon marché de l’Eure.

      1922. Cité-jardin Capitaine-Breton, à Louviers (Eure).

      M. H. Petin – 1912. Hôtel particulier, rue de Franqueville, à Paris.

      M. Giron – Château de la Valencière, près Saint-Etienne.

      MM. Worms & Co, armateurs, Ateliers et Chantiers de la Seine-Maritime.

      Construction de l’usine : Atelier de la grosse chaudronnerie ; Atelier des coques, centrale électrique ; Atelier des forges, menuiserie ; Scierie, Cales de construction et de lancement ; 2 kilomètres de voie normale de raccordement au Chemin de fer de l’Etat.

      Création d’un village ouvrier,comprenant : villas de directeurs, ingénieurs et contremaîtres, maisons ouvrières collectives et cités-jardins, maison à boutiques, Place du marché, théâtre, cinéma, hôpital, dispensaire, hôtellerie de voyageurs, gendarmerie, postes et télégraphes.

      Établissements Carnaud & Forges de Basse-Indre.1915-16-17, à Basse-Indre : Fonderie fonte, Fonderie acier ; Centrale électrique, Laboratoire d’essais métallurgiques, Groupe de maisons ouvrières.

      1916. Usine de Billancourt.

      1917. Bureaux, rue de Surène, à Paris.

      1922. Groupe de maisons ouvrières, aux Mines de La Brutz (Loire-Inférieure).

      1926. Usine et bureaux, à Nantes.

      Expositions internationales :

      1908. Londres, classe 66 : Diplôme d’honneur.

      1910. Bruxelles, classe 66 : Grand Prix.

      1913. Gand, classes 66 A et B : Grand Prix.

      1914. Lyon, classe 262 : Grand Prix.

      1914. Lyon, section économie sociale (Membre du jury).

      1921. Société centrale des architectes français (Grande médaille d’architecture privée).

      1923. Strasbourg, classe 34 : Grand Prix.

      1923. Strasbourg, classe 44 : Grand Prix.

      1927. Madrid, classe 105, groupe A (Membre du jury, hors concours), Secrétaire-rapporteur de la classe 105, groupe A.

      1928. Athènes, classe 106, groupe 3, Vice-président, rapporteur de la classe 106, groupe 3.

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      architecte attribution par source
  • Sites de protection
    parc naturel régional

Documents d'archives

  • Collection du Parc naturel régional des Boucles de la Seine normande. 6J D : archives de la Société Immobilière du Trait, devenue Société Immobilière Provence Normandie (1919-1976).

    Parc naturel régional des Boucles de la Seine normande : 6J D
    6J D85 : plans et relevés des terrains (1931-1932).

Bibliographie

  • NITOT, Henri. Les cités-jardins, suivi d’une monographie de la cité-jardin du Trait (Seine-Inférieure). Paris : Presses universitaires de France, 1924, 180 p.

    Parc naturel régional des Boucles de la Seine normande
  • BONMARTEL, Paul. Le Trait, cité nouvelle (1917–1944). Éditions Bertout, 1995.

    Collection particulière
  • BONMARTEL, Paul. Les pionniers traitons : La cité-jardin 1916–1936, Dieppe, 2006.

    Parc naturel régional des Boucles de la Seine normande
  • BONMARTEL, Paul. Mémoires du Trait. 2015.

    Collection particulière
Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2017, 2021
(c) Région Normandie - Inventaire général
(c) Parc naturel Régional des Boucles de la Seine Normande
Pottier Gaëlle
Pottier Gaëlle

Chercheuse associée au Parc naturel des Boucles de la Seine Normande depuis 2014, en charge de l'inventaire du patrimoine bâti et des éléments de paysage associés.

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Real Emmanuelle
Real Emmanuelle

Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.

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