Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'étude et de la valorisation du patrimoine bâti.
- enquête thématique régionale, architecture rurale du Parc naturel régional du Perche
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Parc naturel régional du Perche
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Parc naturel régional du Perche - Tourouvre
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Commune
Longny-au-Perche
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Lieu-dit
le Bourg
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Adresse
rue du Docteur Jean Vivares
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Précisions
nouvelle commune Longny-les-Villages
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Dénominationsrue
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Parties constituantes étudiées
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Parties constituantes non étudiéesmaison, boutique
La rue du docteur Jean Vivares (anciennement rue des Prés) marque l’entrée sud-ouest du bourg, reliant la route de Monceaux à la rue de l’Église. Son urbanisation semble être postérieure à la guerre de Cent Ans, probablement de la 2e moitié du 15e siècle et du 16e siècle, depuis la rue de l’Église. Pour autant, les édifices plus anciens conservés sont plus tardifs, du 17e ou du 18e siècle. Dès 1690, le collège de Longny fondé en 1614 par Jehan du Saudebois, s’installe dans la maison du défunt Médard Guiard, située près de la fontaine de la rue des Prés. L’acte de vente décrit sommaire la maison qui contient « une chambre basse, une chambre de côté, une chambre haute et une chambre froide, un grenier dessus, cour et jardin ». La fontaine se trouve dans la cour de la maison de notable située au n°9 de la rue et la maison en question pourrait être celle que possédait Elisa Barat et qu’elle et son second époux, Onésiphore de Musset, ont fait reconstruire au milieu du 19e siècle. Les maisons ont, pour l’essentiel, été reconstruites entre la fin du 18e siècle et le début du 20e siècle. Nombreux sont les artisans (tisserands, fabricant de toiles, fileuses, ouvrière en laine, bourrelier, menuisier, maçon, horloger, coutelier, cordonnier) et les commerçants (épicier, aubergiste) à habiter la rue comme le montrent les recensements de population du 19e siècle. En 1845, la congrégation des Dames de Marie s’implante à Longny, rue des Prés, chez Marie Latour, probablement dans une des maisons qui se trouvaient à l’emplacement actuel de la maison de retraite. Huit religieuses, menées par Louise-Marie Leveau, donnent des soins aux malades à domicile. En 1875, elles ouvrent un hospice privé qui accueille dans un premier temps trois pensionnaires et en compte 11 en 1901. Par dons et rachats successifs entre 1860 et 1880, les sœurs deviennent propriétaires du groupe de maisons faisant l’angle avec la rue de la Chapelle. Au tournant du 20e siècle, l’ensemble, devenu vétuste et inadapté, est reconstruit. Vers 1900, deux grands bâtiments sont érigés pour accueillir d'une part, les femmes âgées et d'autre part, la salle de classe et les élèves filles. Fait rarissime, Oscar Guyot du Buisson, notable local et photographe amateur, « immortalise » une scène de classe datée du 12 juin 1899. Ce cliché constitue l’unique témoignage de cette école libre, reconstruite au 3e quart du 20e siècle de l’autre côté de la rue, à son emplacement actuel. Après la Seconde Guerre mondiale, le nombre de pensionnaires de la maison de retraite « La Providence » augmente de manière constante, nécessitant la construction en 1970 d’un grand bâtiment adapté aux besoins, à l’emplacement d’anciens bâtiments devenus vétustes. L’établissement accueille à cette époque 84 seniors, puis 105 en 1989, suite à des travaux de réaménagements. En 2006, la maison de retraite fait l’objet d’une importante campagne de réhabilitation en vue d'une mise aux normes et de la création de deux unités sécurisées (pour les malades atteints d’Alzheimer). En 2022, le bâtiment faisant l’angle avec la rue du Docteur Boulay est détruit.
Dans la 2e moitié du 20e siècle, l’entrée sud-ouest du bourg est urbanisée avec notamment l’implantation en 1967 de la première usine de la société Matfer, spécialisée dans le petit outillage de cuisine pour les professionnels. À la même époque, Monaco Parc, un établissement d’hébergements de pleine nature, s’installe un peu plus loin, entre la route de Monceaux et la vallée de la Jambée. Dans les années 1980, un supermarché est créé ainsi qu'un garage automobile en face duquel est construit un petit lotissement d’une douzaine de maisons.
Maire de Longny de 1966 à 1989, le docteur Jean Vivares (1915-2001), dont le cabinet se trouvait rue des Prés, laisse son nom à la rue par délibération du conseil municipal au début du 21e siècle.
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Période(s)
- Principale : Epoque contemporaine
La rue du Docteur Jean Vivares fait la jonction entre la route de Monceaux (route départementale 111) et la rue de l’Église. Les maisons qui la jalonnent s’implantent en front de rue et disposent d’un étage carré. Leur densité est plus importante à l'approche du centre bourg (les 100 derniers mètres), où quasiment toutes sont mitoyennes. À l'exception de la maison de notable (n° 9 de la rue) et de l'hôtel particulier (n° 35), les maisons sont dans l'ensemble de facture assez modeste, construites et/ou habitées par des commerçants et des artisans (boutique au rez-de-chaussée, logement à l'étage, resserre ou atelier en retour d'équerre en façade postérieure). L'emploi de la brique pour les encadrements d'ouverture, les chaînages d'angle (alternant parfois avec la pierre de taille calcaire), les bandeaux et corniches y est assez généralisé.
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Murs
- silex moellon enduit
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Toitstuile plate, ardoise
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Étagesen rez-de-chaussée, 1 étage carré
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Couvertures
- toit à longs pans
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Escaliers
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État de conservationbon état
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Statut de la propriétépropriété privée
propriété publique
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Sites de protectionsite patrimonial remarquable
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- (c) Parc naturel régional du Perche
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Documents d'archives
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AD Orne. 3 NUM LN 230. Longny-au-Perche : listes nominatives des recensements de population (entre l'an VIII à 1946).
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AD Orne. 3 P 3-230/1 => 3 P 3-230/11. Longny-au-Perche – matrices cadastrales (1831).
Bibliographie
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COLLECTIF. Site patrimonial remarquable de Longny-au-Perche (Orne) - Diagnostic patrimonial et environnemental, TOPODOC Claudie Herbaut / Gilson & associés Sas, 2020, 105 p.
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LECOMTE, Jacky. Longny et son canton. Coll. Mémoire en images, Saint-Cyr-sur-Loire : Éditions Alan Sutton, 2007, 128 p.
Périodiques
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NEVEU, Lucien. Longny-au-Perche – 1900-1914, tome I, le bourg. Cahiers Percherons, 1975, n°45.
Documents figurés
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AD Orne. 3 P 2-230/1 => 3 P 2-230/21. Longny-au-Perche – plans cadastraux (1831).
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AD Orne. Z 454. Longny-au-Perche – plans d’alignement (1856-1902).
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