Dossier d’œuvre architecture IA61002071 | Réalisé par
Maillard Florent (Contributeur)
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'étude et de la valorisation du patrimoine bâti.

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  • enquête thématique régionale, architecture rurale du Parc naturel régional du Perche
maison de notable
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Parc naturel régional du Perche
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional du Perche - Tourouvre
  • Commune Longny-au-Perche
  • Lieu-dit le Bourg
  • Adresse 9 rue du Docteur Jean Vivares
  • Cadastre 1830 I 926, 970  ; 2021 AC 292, 567
  • Précisions nouvelle commune Longny-les-Villages
  • Dénominations
    maison
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    écurie, colombier, orangerie

Cette maison pourrait avoir été construite pour Élisa Barat et Onésiphore de Musset, marquis de Cogners, pour y emménager dans les années 1853-1855. Plusieurs indices permettent d’étayer à cette hypothèse. Veuve d'un artiste peintre, Élisa Barat est propriétaire d'un terrain sur lequel préexistait une construction que renseigne partiellement le plan cadastral de 1831 en raison de son état de conservation lacunaire. Remariée en seconde noce avec le marquis de Cogniers, elle décide avec son époux de reconstruire une nouvelle maison, sans rien conserver, semble-t-il, de l'édifice préexistant, dont le plan était sensiblement différent. La fortune du marquis de Cogners a permis de financer cette grande maison aux façades principales rythmées par cinq travées d'ouvertures régulières, couverte d'un ample toit à croupe et pourvue d'un décor soigné, jouant à l'extérieur sur la polychromie des matériaux, qui contraste avec celui des intérieurs, architecturé et en faible relief.

Au décès d’Onésiphore de Musset en 1864, Élisa Barat reste propriétaire de la maison jusqu’à son décès survenu en 1878. Gabrielle de Musset, fille cadette du couple devenue religieuse dans la communauté des Dames de Marie, fondée en 1873 à Longny, en hérite et la vend la même année à sa congrégation. Ces religieuses sont certainement à l’initiative de la construction de l’orangerie, puis de l'écurie et de la laverie attenantes au 4e quart du 19e siècle.

La congrégation, devenant par la suite la communauté de la Providence à Sées, reste propriétaire de l’édifice jusqu’en 1996, date à laquelle la maison est vendue aux époux Dessailly qui transforment l’orangerie en gîte.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
    • Secondaire : 4e quart 19e siècle
  • Auteur(s)
    • Personnalité :
      Musset-Cogners (de) Onésiphore
      Musset-Cogners (de) Onésiphore

      Cousin du célèbre poète, dramaturge et écrivain français Alfred de Musset, Onésiphore, marquis de Cogners fut lieutenant de cavalerie puis maire de la commune de Cogners (Sarthe), où il vécut et posséda le château. Père de cinq enfants issus d'un premier mariage, il fut veuf en 1850 et se remaria en 1853 avec Elisa Barat, veuve et propriétaire d'une maison au bourg de Longny-au-Perche (Orne). Il fut probablement à l'initiative, avec son épouse, de la reconstruction de la maison bourgeoise actuellement située au n°9, rue du Docteur Jean Vivares. Il a été membre du conseil municipal de Longny et porta le projet de restauration de la chapelle Notre-Dame de Pitié et de ses abords.

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    • Personnalité :
      Barat Élisa
      Barat Élisa

      Élisa Barat, veuve d'Alexandre Gustave Armand Luchet, dit Decourselle, décédé en 1845, épousa en 1853 en seconde noce Onésiphore, marquis de Musset-Cogners. Ils furent certainement à l'initiative de la reconstruction, à cette même période, de la maison de notable actuellement située au n°9 rue du Docteur Jean Vivares à Longny-au-Perche (Orne).

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Cette maison de notable se situe au numéro 9, rue du Docteur Jean Vivares (anciennement rue des Prés), à l'entrée du bourg, au sud-ouest, face à la maison de retraite. L'édifice s'élève sur deux niveaux (rez-de-chaussée surélevé sur caves et étage carré). Bénéficiant d'une double orientation, le rez-de-chaussée est accessible de plain-pied côté rue, via un escalier extérieur côté cour. Les façades est et ouest sont rythmées par cinq travées d'ouvertures régulières, les portes d'accès se trouvant au centre. Quatre petites caves voûtées en berceau occupent le sous-sol. Au rez-de-chaussée, un couloir implanté à l'ouest, le long de la rue, dessert la cuisine, la salle à manger et le salon. Ce niveau conserve des encadrements de porte, plafonds et cheminées contemporains de la construction. L'escalier en bois tournant, cantonné à l'angle nord-ouest de l'édifice, donne accès aux trois chambres et au cabinet de l'étage carré. Le comble est à usage de grenier.

Les murs sont en moellons, supposés de grès et de silex, couverts d'un enduit plein. Les encadrements d'ouverture font alterner la pierre de taille calcaire et la brique (à l'exception de la porte d'entrée en pierre de taille calcaire. Les chaînages d'angle sont essentiellement en brique, sauf à hauteur des bandeaux soulignant les niveaux et de la corniche où la pierre de taille reçoit un décor sculpté de denticule, dais, oves, feuillage, rinceaux, etc. Les deux bandeaux sont chacun composé de deux rangs de brique espacés alternant briques orangées et brunes. La corniche en doucine est également en brique, matériau employé pour les trois souches de cheminée. Le toit couvert en ardoise est à longs pans et à croupe.

De plan circulaire, le colombier est construit en moellons de silex et de grès couverts d'un enduit plein. Il est couvert d'un dôme galbé couvert en shingle et ses ouvertures, bandeau et corniche sont en brique.

L'orangerie possède trois grandes ouvertures jumelées en plein cintre, à châssis de tympan en éventail, qui font alterner, comme pour la maison, la pierre de taille calcaire et la brique. Lui est accolé une petite écurie et une laverie aux encadrements d'ouverture en brique. L'ensemble est couvert d'un toit à longs pans en tuile plate.

  • Murs
    • silex moellon enduit
    • grès moellon enduit
  • Toits
    ardoise, tuile plate, matériau synthétique en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, en rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
    • toit à longs pans
    • dôme
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Sites de protection
    site patrimonial remarquable

Documents d'archives

  • AD Orne. 3 P 3-230/1 => 3 P 3-230/11. Longny-au-Perche – matrices cadastrales (1831).

    Archives départementales de l'Orne, Alençon : 3 P 3-230/1 => 3 P 3-230/11

Documents figurés

  • AD Orne. 3 P 2-230/1 => 3 P 2-230/21. Longny-au-Perche – plans cadastraux (1831).

    Archives départementales de l'Orne, Alençon : 3 P 2-230/1 => 3 P 2-230/21
Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Parc naturel régional du Perche
(c) Région Normandie - Inventaire général
Maillard Florent
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'étude et de la valorisation du patrimoine bâti.

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