Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'étude et de la valorisation du patrimoine bâti.
- enquête thématique régionale, architecture rurale du Parc naturel régional du Perche
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Merret PatrickMerret Patrick
Photographe de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Normandie de 2009 à 2020.
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Parc naturel régional du Perche
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Parc naturel régional du Perche - Nocé
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Commune
Perche en Nocé
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Lieu-dit
Nocé,
Courboyer
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Cadastre
1826
B
75
;
2020
ZC
2
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Précisions
anciennement commune de Nocé
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Dénominationsmanoir
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Genreseigneurial
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Appellationsmanoir de Courboyer
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Destinationsédifice de l'administration ou de la vie publique, salle d'exposition
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Parties constituantes étudiées
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Parties constituantes non étudiéesjardin potager, parc, étang
Vue générale depuis le sud-ouest.Les raisons qui ont motivé la conduite d'une étude d'inventaire du patrimoine du manoir de Courboyer puis une publication dans la collection nationale des "Parcours du patrimoine" sont les suivantes :
- Le manoir de Courboyer, "vitrine" du Parc naturel régional du Perche, est l'un des sites touristiques les plus visités du Perche et de l'Orne qui n’avait jamais fait l’objet d’une étude architecturale approfondie.
- Édifice majeur de l'architecture seigneuriale du Perche, le manoir n'avait fait l'objet que de quelques articles scientifiques. Il manquait à ce jour une publication le traitant exclusivement tout en pouvant constituer un support d'aide à la visite. Le Parc ne disposait alors que d'une plaquette sommaire. La mise en œuvre d'une publication du type "Parcours" répondait également à une demande des visiteurs.
- Le personnel de l’accueil touristique, qui assure les visites du manoir, avait besoin d’une connaissance plus fine de l’édifice pour mener à bien sa mission.
- Florence Chaligné-Lepareur, directrice actuelle de l’Écomusée du Perche, avait mené une importante étude historique sur le manoir : dépouillement systématique de toutes les archives (archives départementales, inventaires après décès, actes notariés, etc.) qui n’avaient jamais été synthétisées ni portées à la connaissance du public.
Les actions réalisées ont consisté en :Logis manorial, vue générale depuis le sud-est.
- la mise en place d'un groupe de travail : comité scientifique constitué d'historiens locaux connus et reconnus
- la synthèse des données historiques sur Courboyer
- la réalisation d'une analyse architecturale de l’édifice complétée d’une étude technique (dendrochronologie)
- la rédaction d'un ouvrage grand public au format poche dans la collection nationale de l'Inventaire général des "Parcours du patrimoine"
Logis manorial, vue générale depuis le nord-est.L'opération a nécessité :
- l'organisation des réunions du comité scientifique rassemblant Élisabeth Gautier-Desvaux, Florence Lepareur, Philippe Siguret, Nicolas Gautier, Jean-Pascal Foucher, Éric Yvard, Denis Guillemin, Vanessa Hue et Florent Maillard
- le montage financier du projet sur deux exercices : 2014 : étude et constitution du dossier d’inventaire en 2014 et rédaction, fabrication et sortie de l’ouvrage en 2015
- le choix d’une méthode de travail : les contributions du comité scientifique ont été compilées et synthétisées par Élisabeth Gautie-Desvaux (introduction historique) et par Florent Maillard (partie visite)
- la définition d'un calendrier : chemin de fer détaillé (fin octobre 2014), contributions mises en forme (fin janvier 2015), BAT (début juin 2015), sortie aux Journées Européennes du Patrimoine 2015
- la réalisation d’une étude dendrochronologique sur la charpente du manoir par la société DendroTech
- la couverture photographique assurée par Patrick Merret, photographe du service de l'Inventaire : 4 journées de terrain (septembre 2014, avril 2015)
L'origine du domaine de Courboyer n'est pas clairement établie. L'étymologie de sa dénomination ancienne - Courbehier dérivant du bas latin curtis, la cour, et d'un patronyme d'origine germanique - permet cependant de la rattacher à la période d'occupation franque. D'après une charte de l'évêque de Sées datée de 1233, le domaine dépend de l'abbaye de Saint-Denis de Nogent-le-Rotrou à laquelle Guillaume de Nocé avait concédé la dîme de Corbehio. A la fin du 15e siècle, il devient le lieu de résidence des seigneurs de Nocé initialement implantés sur la motte castrale qui surplombe l'église paroissiale Saint-Martin dont relevait le fief de Courboyer chargé d'assurer la garde du château de Bellême, l'une des trois grandes châtellenies du Grand Perche. Jehan de Courboyer, fils de Guyot Le Raygnel et de Marie de Cintrey, serait le constructeur plausible du manoir de Courboyer près d'un demi-siècle après la Guerre de Cent Ans ; il est également le fondateur de la chapelle manoriale le 3 novembre 1500 "en l'honneur de Dieu et de sa benoiste sacrée mère" et connue ultérieurement, en 1731, sous le vocable de "Nostre Dame de Pitié". Une première analyse dendrochronologique de la charpente du logis renforce cette hypothèse. Elle montre que les arbres employés ont été abattus en 1495 ou 1496. Une deuxième analyse, menée en 2020 à partir d'un échantillonnage plus large, permet d'affiner la date d'abattage des arbres au tournant du 16e siècle, sur une période de plus de 15 ans : les bois les plus anciens ont été coupés autour de 1450 et les plus récents aux alentours de 1500. A partir de ces éléments de datation, il est possible de retracer l'évolution du chantier de couvrement des différentes parties du manoir qui s'étale sur près d'une décennie, entre 1488 et 1495. Les travaux ont semble-t-il débuté par la tour d'escalier orientale, qui se trouve sur la face antérieure, et par son échauguette puis, par les autres échauguettes nord-est, sud-ouest et sud-est. Le couvrement de la tour ronde, à l'ouest, et du corps principal serait intervenu en dernier lieu, au cours de la dernière décennie dans les années 1493-1497.
Autour de 1600, le domaine échoit à Pierre de Fontenay, Marie de Courboyer s'étant éteinte sans descendance mâle en 1594. Ce changement ouvre un nouveau chapitre de l'histoire du domaine malheureusement plus chaotique. Cadet de la fratrie, il ne jouit pas à l'origine d'une grande fortune. Seigneur de la Reynière, il mène carrière à Bellême dont il devient capitaine du château en 1570 puis, dès 1589, successivement capitaine et gouverneur de la ville. Du fait de ses responsabilités, il réside peu au manoir de Courboyer que ses descendants finissent par totalement délaisser à partir de 1680. Entre-temps, le domaine, affermé, acquiert une vocation agricole. De fait, le logis seigneurial se dégrade jusqu'à son acquisition, le 29 juillet 1733, par Pierre de Barville, apparenté aux deux familles propriétaires du domaine avant lui, les seigneurs de Nocé et les Pilliers - ces derniers l'auraient détenu au début du 18e siècle comme le suggère le graffiti relevé dans l'une des échauguettes "Messire de Pilliers 1719". La fortune apportée par son mariage avec Marguerite des Faveris lui permet, outre l'acquisition, la restauration des différents bâtiments du domaine après 1735. Son décès survenu le 1er décembre 1761 marque un terme à cette embellie. L'inventaire après décès, dressé l'année suivante, témoigne par la qualité de l'ameublement du faste de la vie seigneuriale retrouvée. Affermé au nom de son petit-fils, Pierre François Antoine d'Escorches, le domaine passe, au décès de l'enfant en 1766, à sa tante, Marie Marguerite, épouse de François Louis de Mésange, seigneur de La Grossinière à Courgeoût. Devenue veuve en 1782, elle est confrontée à la Révolution à la confiscation de ses biens suite à l'émigration de trois de ses quatre fils. Elle réussit, aux côtés de son fils aîné (Pierre-Louis-Jacques-François de Mésenge) resté au Perche, à récupérer de haute lutte sa quote-part du patrimoine dont elle rentre en jouissance en juin 1796. Au début du siècle suivant, Courboyer est converti en ferme d'élevage établie sur près de 60 hectares et dont la gestion est relatée dans le chartrier de La Grossinière. Quelques années avant sa mort, survenue en 1843, le fils aîné procède au partage de ses biens entre ses deux fils. Son cadet hérite du lot contenant Courboyer qui échoit ensuite, via sa fille Mathilde, à son petit-fils, Fernand de Romanet de Beaune, cousin d'Olivier de Romanet, archiviste-paléographe fondateur en 1900 de la Société percheronne d'histoire et d'archéologie. Au cours de la seconde moitié du 19e siècle, les exploitants agricoles deviennent progressivement propriétaires des terres de Courboyer : Jean Bothereau, au cours d'une vente partielle en 1873, et les époux Guimond, lors d'un échange avec la ferme de La Huberdière à Feings en 1877. En dépit de ce changement, le manoir de Courboyer continue de susciter l'intérêt des "antiquaires" grâce à l'action conjointe d'Olivier Romanet de Beaune et de son condisciple à l’École des chartes, Henri Tournoüer, propriétaire du château voisin de Saint-Hilaire-des-Noyers et président de la Société historique et archéologique de l'Orne (SHAO). C'est dans ce contexte d'émulation savante, initiée à la suite d'Arcisse de Caumont sur le patrimoine normand et de grands chantiers de restauration dans l'Orne, que l'architecte Charles Wable (1846-1908) exécute en 1892-1893 une série de relevés et de restitutions idéales présentée à l'Exposition universelle de 1900. Donnée au Musée percheron l'année suivante, elle appartient désormais aux collections des archives de l'Orne.
Dans la seconde moitié du 20e siècle, le manoir a bénéficié de restaurations menées successivement par Madame Gourraut puis, à compter de 1982, par Monsieur de Grolée-Virville : consolidation des planchers par le remplacement de poutres, réfection des menuiseries et de la toiture, restitution des croisés, création d'un nouveau tympan sculpté au-dessus de l'entrée aux armes des Grolée-Virville. Le comité syndical du Parc naturel régional du Perche se porte acquéreur du site de Courboyer l'année qui suivit sa fondation, le 11 septembre 1999. Au terme des travaux, l'équipe du Parc s'installe dans les bâtiments de la ferme manoriale le 12 septembre 2003. Cette installation s'est accompagnée d'une réhabilitation du domaine de 65 hectares visant à restaurer sa vocation agricole. Haies, vergers, pâtures, mare et étang restituent aujourd'hui les éléments emblématiques du "paysage manorial" et du bocage percheron tout en préservant la biodiversité locale. Grâce aux différentes actions du Parc, l'ancien domaine seigneurial de Courboyer constitue aujourd'hui le terrain privilégié de la découverte et de la valorisation des patrimoines culturels et naturels du Perche.
Avec le manoir de Boiscordes à Rémalard, Courboyer est l'un des exemples les plus anciens des "demeures seigneuriales des champs", nombreuses dans le Perche où elles présentent une grande diversité typologique. A l'instar des fiefs de La Motte à Ceton et de Lonné à Igé, il connaît une évolution de son implantation, passant d'une motte castrale à un vaste domaine agricole à une époque d'expansion des cultures et des activités proto-industrielles. Son plan parcellaire reflète au travers des nombreux micro-toponymes la variété de ses sources d'approvisionnement et de revenus issus de l'exploitation des étangs et de l'Huisne qui actionnent le moulin seigneurial (Franvilliers à Maisons-Maugis, Yversay à Saint-Maurice), de garennes à "connils" (lapins) encloses de haies, de vignes et de bois de haute futaie (bois d’œuvre et de chauffage) qui s'ajoutent aux productions des potagers et vergers, du colombier.
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Dates
- 1496, datation par dendrochronologie
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Auteur(s)
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Personnalité :
Courboyer Jehan decommanditaire attribution par travaux historiquesCourboyer Jehan de
Fils cadet de Guyot Le Raygnel, seigneur de Courboyer, et de Marie de Cintray. Commanditaire supposé du manoir après avoir participé aux guerres d'Italie.
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Personnalité :
Fontenay Pierre depropriétaire attribution par sourceFontenay Pierre de
Pierre de Fontenay, seigneur de la Reynière, est issu d'une famille connue dans le Perche depuis le 14e siècle. Nommé capitaine d'une garnison de 50 hommes au château de Bellême dès 1570, Pierre de Fontenay est chargé de protéger la cité contre les assauts protestants en 1574 après le massacre de la Saint-Barthélémy (24 août 1572). Resté fidèle au roi pendant les guerres de la Ligue, il se distingue lors de la bataille de la Croix-du-Perche le 22 mars 1589 durant laquelle il commande deux compagnies de cinquante hommes à cheval et une de cent gens de pied. Après avoir repris Bellême aux Ligueurs menés par le sire de Pescheray en août 1589, il est gratifié du titre de capitaine et de gouverneur "en la ville de Bellesme pour la conservation de la ville et château de Bellesme et du plat pays du comté du Perche". Entre 1589 et 1593, il participe aux combats de Mortagne qui change pas moins 22 fois de mains. Il s'illustre ensuite aux sièges du Mans (novembre 1589) et de Chartres (février-avril 1590), à la bataille de Mamers (avril 1590), à la prise de La Ferté-Bernard (mai 1590) et au siège de Châteaudun (mai 1590). Aux côtés du roi de France et de Navarre, il combat dans la région et ailleurs, à Ivry (mars 1590), au premier siège de Paris (été 1590), à Noyon (août 1591) et lors du siège de Rouen (novembre 1591 - janvier 1592). Il continue d'apporter son soutien militaire au roi après son abjuration et son sacre à Chartres en 1593.
Sa carrière militaire, jalonnée de hauts faits d'arme, contribue à l'enrichir. Il se constitue un important patrimoine foncier et mobilier. A la fin du 16e siècle, il fait construire le manoir de l'Angenardière à Saint-Cyr-la-Rosière et acquiert celui de Courboyer peu de temps après, en 1600. Décédé le 18 mai 1610, quelques jours après l'assassinat d'Henri IV, il est inhumé en l'église de Saint-Cyr-la-Rosière, son cœur reposant dans l'église Saint-Sauveur de Bellême.
Pierre de Fontenay a fait l'objet d'un mémoire de maîtrise par Eric Yvard (Pierre de Fontenay de la ville de Bellême et du Comté du Perche (1541-1610). Dir. J.-M. Constant. Université du Mans, 1991).
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Personnalité :
Barville Pierre depropriétaire attribution par sourceBarville Pierre de
Marié le 31 juillet 1725 avec Marguerite de Faveris (décédée en 1758). Décédé le 1er décembre 1761.
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Personnalité :
Mésenge François Louis depropriétaire attribution par sourceMésenge François Louis de
Seigneur de La Grossinière à Courgeoût. Marié à Marie Marguerite de Barville.
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Personnalité :
Mésenge Pierre-Louis-Jacques depropriétaire attribution par sourceMésenge Pierre-Louis-Jacques deCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Personnalité :
Romanet de Beaune Fernand depropriétaire attribution par sourceRomanet de Beaune Fernand de
Fernand de Romanet de Beaune est le cousin d'Olivier Romanet (1859-1936) auteur d'une thèse de l’École des chartes sur la Géographie et la topographie féodales du Perche (1887) et fondateur de la Société percheronne d'histoire et d'archéologie dont il a assuré la présidence jusqu'à sa mort.
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Personnalité :
Bothereau Jeanpropriétaire attribution par sourceBothereau Jean
Propriétaire d'une partie des terres du domaine de Courboyer en 1873.
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Personnalité :
Guimondpropriétaire attribution par sourceGuimond
Le couple Guimond devient propriétaire du domaine de Courboyer et du logis manorial en 1877.
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Personnalité :
Gourrautpropriétaire attribution par sourceGourraut
Propriétaire du manoir de Courboyer dans les années 1970.
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Personnalité :
Grolée-Virville Alain depropriétaire attribution par sourceGrolée-Virville Alain de
Famille issue de la noblesse du Bugey et du Dauphiné dont le lignage remonte au XIIe siècle. La branche française des Grolée-Virville, représentée par le marquis Alain Peyre de Grolée-Virville (1932, L'Aigle -) et ses trois fils Aymar, François-Aldebert et Jean-Philippe, a acquis le domaine de Courboyer en 1982 pour le conserver jusqu'en 1999.
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Personnalité :
Fontenay André depersonnage célèbre attribution par sourceFontenay André de
André de Fontenay est l'arrière petit-fils de Théodore de Fontenay et le petit-fils de Robert de Fontenay et de Laure de Vassal-Cadillac. Son père Jean de Fontenay s'est marié à Élisabeth Belhomme de Franqueville. Père de trois enfants, il a souhaité qu'après sa mort, survenue en 2006, soient exposés dans le logis manorial de Courboyer les objets liés à l'histoire du domaine et de sa famille.
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Personnalité :
Le domaine de Courboyer s'étend sur un terrain de 65 hectares situé dans la vallée de l'Erre. Des haies basses, qui délimitent les prairies et les vergers, sont constitutives du paysage bocager typique du Perche où de petits massifs forestiers colonisent ici les hauteurs du plateau culminant à 200 mètres. Construit à mi-pente à l'est, le manoir et ses dépendances dominent le seul chemin qui le reliait à Mortagne-au-Perche jusqu'à l'aménagement d'une route en 1845 sur la crête du versant opposé de la vallée.
Les abords immédiats du manoir, modifiés au fil du temps, sont connus par le jugement du 31 janvier 1514 relatif à la succession de Guyot Le Raygnel et par le procès-verbal de visite de 1735. Le logis manorial était initialement précédé d'un "pourpris", espace protégé par un périmètre défensif (fossés, murailles, pont-levis et portail), où se trouvaient des bâtiments qui, pour la plupart, ont disparu : une chapelle (détruite), un colombier (détruit, situé à l'angle nord-ouest du jardin), un pressoir (détruit) et des bâtiments agricoles (transformés à l'époque contemporaine).
Érigé en pierre calcaire sur cinq niveaux, le logis manorial comprend un rez-de-chaussée surélevé et deux étages qui abritaient initialement chacun trois pièces à feu, respectivement deux dans le corps de bâtiment principal et une troisième dans la tour postérieure. En son centre, un escalier en vis logé dans une tour hors-œuvre monumentale, dessert chaque niveau tout en contribuant à rationaliser la distribution intérieure. Sur l'un des cinq pans orienté nord-ouest, se trouve la porte d'accès qui faisait face à l'origine au portail d'entrée (détruit). Ses moulures prismatiques se prolongent pour former un tympan en arc brisé renfermant les armes gironnées d'or et de sable sculptées en 1985 par les Grolée-Virville, dernière famille propriétaire du manoir. En partie supérieure, la tour abrite une chambre haute desservie par une tourelle en surplomb. Si les tours et tourelles sur mâchicoulis empruntent à la rhétorique militaire, elles n'ont plus vraiment, dans le contexte apaisé des années 1500, de rôle défensif, discrètement assuré par les trous de couleuvrine et les archères canonnières bien utiles face aux actes de brigandage. Suivant les traités agronomiques de l'époque, la façade orientale est largement ouverte sur l'extérieur par de grandes baies autrefois à meneaux et traverses qui ont été restitués dans les années 1980 après avoir été détruits au siècle précédent. Seules les baies, repercées au 18e siècle, éclairant la grande salle du rez-de-chaussée surélevé en sont dépourvues. La pierre de taille magnifie la modénature qui souligne les encadrements d'ouvertures, les chaînage d'angle et les corniches, comme elle traite intégralement les échauguettes. Les moellons transparaissent ici ou là sous l'enduit à la chaux beige clair dont les usures laissent voir le mortier de pose ocre rouge sous-jacent. La beauté du matériau et de sa mise en œuvre rendent superfétatoire tout décor porté qui se cantonne aux crossettes des portes nord et sud et aux culots sculptés de personnages parfois facétieux ou d'animaux fantastiques représentatifs du répertoire gothique tardif. Les autres façades sont également traitées d'une manière monumentale. Au centre de la façade postérieure du logis s'élève une autre tour ronde massive hors-œuvre qui dessert pareillement tous les niveaux dont seul le rez-de-chaussée est éclairé au sud d'une demi-croisée. Les toits des deux tours, respectivement conique à l'ouest et polygonal à l'est, s'adossent au toit à longs pans couvrant le corps de logis. Les pignons dominent les autres faces nord et sud. Les combles y sont éclairées par deux baies quadrangulaires à hauteur des tourelles en surplomb et plus haut par une petit baie proche de la rive du toit. Quant aux premiers niveaux, ils bénéficient côté nord de l'éclairage restreint de trois baies chanfreinées. Sur la face opposée, un appentis construit au 19e siècle s'adosse au rez-de-chaussée où se trouvait autrefois une porte d'accès à une coursière charpentée en encorbellement comme en témoigne la présence de corbeaux, de quatre pierres saillantes et de trous de "boulins". Ce type de disposition, dont il reste des exemples en Bretagne, avait sans doute une fonction de surveillance de la vallée. D'élégantes échauguettes en encorbellement ponctuent ostensiblement les quatre angles de cet ensemble au parti imposant, entièrement couvert en tuile plate. Les trois latrines en bretèche, implantées à chaque niveau habitable du manoir, sont reléguées en façade postérieure pour ne pas rompre l'équilibre de cette élévation magistrale.
A l'intérieur, les degrés de l'escalier de la tour orientale se déploie autour une base prismatique, éclairée par une baie percée sur le pan central à hauteur de chaque pallier. Du fait des remaniements et du manque de sources, la dévolution des pièces des étages reste hypothétique. L'étage de soubassement devait abriter la cuisine et servir de lieu de stockage des denrées. Les salles de réception et à manger se trouvaient à l'étage noble, ici le rez-de-chaussée surélevé, tandis que les chambres, dans le prolongement desquelles se trouvait probablement une garde-robe, occupaient le premier étage. L'étage de soubassement de la tour occidentale, de plan circulaire, est couvert par une imposante voûte d'ogives, convergeant vers un pilier carré, réalisée lors de la réhabilitation du 18e siècle pour remplacer un plancher attesté par les trous d'encastrement des deux poutres. Les trous présents dans les ogives auraient servi au maintien d'une cloison pour diviser cet espace dont la fonction n'est pas clairement établie. Les huit cheminées existantes témoignent des aménagements opérées au cours des siècles et jusqu'à une date récente. La cheminée méridionale du rez-de-chaussée surélevé a été reconstruite à la fin du 20e siècle tout comme le coussiège restitué côté est. D'autres bancs en pierre de ce type ont été recréés dans plusieurs pièces du manoir notamment dans la tour postérieure du logis. La cheminée située au premier étage dans la chambre dite "de la Dame" est l'une des mieux conservées avec son décor de moulures et ses colonnettes adossées aux piédroits. Le mobilier de cette pièce, où trône un lit à baldaquin de style gothique en chêne, a été mis en place par les Grolée-Virville. Du décor peint de scènes de chasse à pied qui ornaient le manoir, il reste peu de vestiges consécutivement à une rénovation abusive menée dans le dernier quart du 20e siècle en dehors de la figure d'un archer visible à l'entrée de la chambre sud du premier étage. Enfin, la salle du guetteur, accessible par l'escalier secondaire logé dans le tour en encorbellement située dans l'angle supérieur de la tour orientale, servait initialement, comme son nom l'indique, de lieu de surveillance faiblement éclairé par deux meurtrières et deux petites baies dont l'une au sud surmonte une archère-canonnière. La Renaissance lui confère une autre destination comme l'indique l'inscription latine gravée sur le manteau de la cheminée. Jacques de Frébourg, avocat à Bellême et gendre de Marie de Courboyer et de François Guérin sieur de La Houdarie, en fait son cabinet des muses en 1589. Bien après, en 1735, cette pièce est transformée en pigeonnier suite à la destruction du pigeonnier manorial. Elle retrouve sa configuration initiale après travaux, menés à la fin du 20e siècle, qui ont fait disparaître les trous de boulins. Les charpentes anciennes, qui supportent les toitures à longs pans, forment un ensemble exceptionnel associant deux types, les chevrons formant fermes et des fermes principales à deux rangs de panne.
Depuis 2009, une collection d'objets, donnée par les descendants de la famille de Fontenay, est exposée dans le logis manorial.
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Murs
- calcaire moellon enduit
- calcaire pierre de taille
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Toitstuile plate
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Plansplan rectangulaire régulier
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Étagesrez-de-chaussée surélevé, étage de soubassement, 2 étages carrés
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Couvrements
- charpente en bois apparente
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans pignon découvert
- appentis
- toit conique
- toit polygonal
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Escaliers
- escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
- escalier hors-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
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État de conservationbon état, restauré
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Techniques
- peinture
- sculpture
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Représentations
- animal fantastique
- personnage profane
- armoiries, écu
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Précision représentations
Les armoiries figurant au-dessus de la porte d'entrée du logis manorial sont celles de la famille Grolée-Virville : gironnées d'argent et de sable de huit pièces, brisées en cœur d'une couronne de marquis d'or, suivies de la devise : ESPOIR DE MYEULX. L'ensemble est entouré de palmes et de fleurs.
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Mesures
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Statut de la propriétépropriété d'un établissement public, Propriété privée du syndicat mixte de gestion du Parc naturel régional du Perche
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Éléments remarquablesmanoir
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Sites de protectionparc naturel régional
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Protectionsclassé MH, 1981/04/10
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Précisions sur la protection
Façades et toitures ainsi que les quatre cheminées intérieures - section B n°135 (Cl. MH. : 10 avril 1981).
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Référence MH
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Parc naturel régional du Perche
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- (c) Parc naturel régional du Perche
- (c) B. MAP Sarl d'architecture
- (c) Parc naturel régional du Perche
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- (c) B. MAP Sarl d'architecture
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- (c) B. MAP Sarl d'architecture
- (c) Région Normandie - Inventaire général
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Chercheur à l'inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie puis de Normandie depuis 2013 : architecture civile et religieuse, patrimoine rural, objets mobiliers civils et religieux étudiés dans le cadre d'inventaires topographiques et ponctuels. Suivi scientifique de l'étude du patrimoine bâti du Parc naturel régional du Perche.