Dossier d’œuvre architecture IA61002180 | Réalisé par
Maillard Florent (Contributeur)
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'étude et de la valorisation du patrimoine bâti.

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  • enquête thématique régionale, architecture rurale du Parc naturel régional du Perche
ensemble de deux maisons de contremaître
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional du Perche - Tourouvre
  • Commune Longny-au-Perche
  • Lieu-dit le Bourg
  • Adresse 22, 24 rue Léon Groutel
  • Cadastre 2021 AB 200, 201
  • Précisions nouvelle commune Longny-les-Villages

Cet ensemble de deux maisons a été construit à la demande d'Émile Guillain. Maîtres des forges de Longny avec son frère Hippolyte, ils se rendent acquéreurs des forges, fourneau, fenderie, poêlerie ainsi que d’une partie des bois de Longny entre 1853 et 1854 suite au morcellement du domaine des Gontaut-Biron. En 1857, ils achètent aux mêmes vendeurs, la longue parcelle cadastrée B 197, située à la sortie du bourg, en direction de Marchainville, entre la chaussée et l’ancien vivier du parc du château. Cette dernière est alors subdivisée en plusieurs parcelles laniérées, vendues pour être loties ou conservées comme telles, en vue d’y construire des maisons pour les ouvriers de leurs établissements métallurgiques. Les deux maisons ont probablement été édifiées dans les années 1860 à destination des des contremaîtres du fourneau de Rainville. Celle située plus au sud-ouest possède, en fond de parcelle, une petite dépendance à usage de grange.

Les façades principales sur rue n’ont pas été remaniées, à l’exception des huisseries, contrairement aux façades postérieures dont les ouvertures ont été agrandies au quatrième quart du 20e siècle. La maison sud-ouesta fait l'objet d'une extension.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
    • Secondaire : 4e quart 20e siècle
  • Auteur(s)

Les deux maisons se situent dans la zone d'extension urbaine nord-est du bourg, aux numéros 22 et 24 de la rue Léon Groutel. Elles sont implantées en léger retrait de la rue, laissant place à une petite cour individuelle fermée latéralement par des murs, côté rue, et par une grille percée, dans l’axe de la porte d’entrée, d’un portail piétonnier encadré de deux piliers carrés en brique. Non mitoyennes mais seulement distantes de vingt centimètres, elles sont construites quasiment en alignement. Elles s’élèvent sur deux niveaux : un étage de soubassement accessible de plain-pied au sud-est, surmonté d’un rez-de-chaussée surélevé également accessible de plain-pied côté chaussée au nord-ouest. Deux pièces à feu (salle et chambre) séparées par un couloir central, occupaient le niveau supérieur.

Les deux maisons possèdent des caractéristiques architecturales assez similaires en plan, en surface, en élévation et en matière de distribution intérieure. La brique y est employée de manière similaire au niveau des chaînages d’angle, des encadrements des baies ainsi que pour les corniches et bandeaux pour ses qualités décoratives. L’édifice sud-ouest se distingue par ses agrafes en la pierre de taille calcaire sculptée de motifs floraux, utilisée comme agrafe surmontant les baies. Les murs des deux maisons sont probablement en moellons de silex, couverts au sud-est d’un enduit plein. Les façades sur rue diffèrent de celles des maisons voisines. Elles sont couvertes de matériaux en revêtement, du laitier (résidu de hauts fourneaux) pour la maison nord-est, du silex pour celle plus au sud-ouest. Cette dernière bénéficie d’un décor plus abouti avec de faux oculi et des allèges de fenêtre ornées de mosaïque de laitier, de granite et de grès roussard formant des motifs géométriques (losange, cercle) qui rappelle le style Directoire en vogue à l’époque. La forme des toitures est également différente : si les deux maisons sont couvertes par un toit à longs pans, celle du sud-ouest se distingue par la présence de croupes ainsi que par une lucarne à la capucine donnant accès au comble. La couverture diffère également : en tuile plate pour la maison nord-est, en ardoise pour celle plus au sud-ouest.

  • Murs
    • silex moellon enduit
    • enduit
  • Toits
    tuile plate, ardoise
  • Étages
    étage de soubassement, en rez-de-chaussée surélevé
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée sans travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • État de conservation
    bon état
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • fleur
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Sites de protection
    site patrimonial remarquable

Construites pour des contremaîtres du haut fourneau de Rainville, ces deux maisons se singularisent :

- par leur implantation, en léger retrait de la voie publique ;

- par leur non-mitoyenneté ;

- par leur façade sur rue ornée de matériaux divers en revêtement ;

- par l’emploi de l’ardoise (pour la maison sud-ouest), matériau des plus modernes pour l’époque souvent réservé aux bâtiments publics et religieux et aux maisons bourgeoises.

Cet ensemble revêt un certain intérêt patrimonial à la l’échelle de la commune, rappelant son passé industriel.

Documents d'archives

  • AD Orne. 3 P 3-230/1 => 3 P 3-230/11. Longny-au-Perche – matrices cadastrales (1831).

    Archives départementales de l'Orne, Alençon : 3 P 3-230/1 => 3 P 3-230/11

Documents figurés

  • AD Orne. 3 P 2-230/1 => 3 P 2-230/21. Longny-au-Perche – plans cadastraux (1831).

    Archives départementales de l'Orne, Alençon : 3 P 2-230/1 => 3 P 2-230/21
Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Parc naturel régional du Perche
(c) Région Normandie - Inventaire général
Maillard Florent
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'étude et de la valorisation du patrimoine bâti.

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