Photographe à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie, puis de Normandie, depuis 2005.
- enquête thématique régionale, architecture rurale du Parc naturel régional du Perche
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Parc naturel régional du Perche - Tourouvre
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Commune
Longny-au-Perche
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Lieu-dit
le Bourg
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Adresse
22, 24 rue Léon Groutel
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Cadastre
2021
AB
200, 201
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Précisions
nouvelle commune Longny-les-Villages
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Dénominationsmaison
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Parties constituantes non étudiéesgrange
Cet ensemble de deux maisons a été construit à la demande d'Émile Guillain. Maîtres des forges de Longny avec son frère Hippolyte, ils se rendent acquéreurs des forges, fourneau, fenderie, poêlerie ainsi que d’une partie des bois de Longny entre 1853 et 1854 suite au morcellement du domaine des Gontaut-Biron. En 1857, ils achètent aux mêmes vendeurs, la longue parcelle cadastrée B 197, située à la sortie du bourg, en direction de Marchainville, entre la chaussée et l’ancien vivier du parc du château. Cette dernière est alors subdivisée en plusieurs parcelles laniérées, vendues pour être loties ou conservées comme telles, en vue d’y construire des maisons pour les ouvriers de leurs établissements métallurgiques. Les deux maisons ont probablement été édifiées dans les années 1860 à destination des des contremaîtres du fourneau de Rainville. Celle située plus au sud-ouest possède, en fond de parcelle, une petite dépendance à usage de grange.
Les façades principales sur rue n’ont pas été remaniées, à l’exception des huisseries, contrairement aux façades postérieures dont les ouvertures ont été agrandies au quatrième quart du 20e siècle. La maison sud-ouesta fait l'objet d'une extension.
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Période(s)
- Principale : 3e quart 19e siècle
- Secondaire : 4e quart 20e siècle
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Auteur(s)
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Personnalité :
Guillain Émilecommanditaire attribution par sourceGuillain Émile
Fils de Louis-Charles Guillain, il fut, tout comme son père et son frère Hippolyte, maître des forges de Longny-au-Perche (Orne) de 1847 jusqu'à leur fermeture en 1870.
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Personnalité :
Les deux maisons se situent dans la zone d'extension urbaine nord-est du bourg, aux numéros 22 et 24 de la rue Léon Groutel. Elles sont implantées en léger retrait de la rue, laissant place à une petite cour individuelle fermée latéralement par des murs, côté rue, et par une grille percée, dans l’axe de la porte d’entrée, d’un portail piétonnier encadré de deux piliers carrés en brique. Non mitoyennes mais seulement distantes de vingt centimètres, elles sont construites quasiment en alignement. Elles s’élèvent sur deux niveaux : un étage de soubassement accessible de plain-pied au sud-est, surmonté d’un rez-de-chaussée surélevé également accessible de plain-pied côté chaussée au nord-ouest. Deux pièces à feu (salle et chambre) séparées par un couloir central, occupaient le niveau supérieur.
Les deux maisons possèdent des caractéristiques architecturales assez similaires en plan, en surface, en élévation et en matière de distribution intérieure. La brique y est employée de manière similaire au niveau des chaînages d’angle, des encadrements des baies ainsi que pour les corniches et bandeaux pour ses qualités décoratives. L’édifice sud-ouest se distingue par ses agrafes en la pierre de taille calcaire sculptée de motifs floraux, utilisée comme agrafe surmontant les baies. Les murs des deux maisons sont probablement en moellons de silex, couverts au sud-est d’un enduit plein. Les façades sur rue diffèrent de celles des maisons voisines. Elles sont couvertes de matériaux en revêtement, du laitier (résidu de hauts fourneaux) pour la maison nord-est, du silex pour celle plus au sud-ouest. Cette dernière bénéficie d’un décor plus abouti avec de faux oculi et des allèges de fenêtre ornées de mosaïque de laitier, de granite et de grès roussard formant des motifs géométriques (losange, cercle) qui rappelle le style Directoire en vogue à l’époque. La forme des toitures est également différente : si les deux maisons sont couvertes par un toit à longs pans, celle du sud-ouest se distingue par la présence de croupes ainsi que par une lucarne à la capucine donnant accès au comble. La couverture diffère également : en tuile plate pour la maison nord-est, en ardoise pour celle plus au sud-ouest.
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Murs
- silex moellon enduit
- enduit
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Toitstuile plate, ardoise
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Étagesétage de soubassement, en rez-de-chaussée surélevé
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée sans travées
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Couvertures
- toit à longs pans croupe
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État de conservationbon état
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Techniques
- sculpture
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Représentations
- fleur
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Sites de protectionsite patrimonial remarquable
Construites pour des contremaîtres du haut fourneau de Rainville, ces deux maisons se singularisent :
- par leur implantation, en léger retrait de la voie publique ;
- par leur non-mitoyenneté ;
- par leur façade sur rue ornée de matériaux divers en revêtement ;
- par l’emploi de l’ardoise (pour la maison sud-ouest), matériau des plus modernes pour l’époque souvent réservé aux bâtiments publics et religieux et aux maisons bourgeoises.
Cet ensemble revêt un certain intérêt patrimonial à la l’échelle de la commune, rappelant son passé industriel.
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Parc naturel régional du Perche
- (c) Région Normandie - Inventaire général
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Documents d'archives
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AD Orne. 3 P 3-230/1 => 3 P 3-230/11. Longny-au-Perche – matrices cadastrales (1831).
Documents figurés
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AD Orne. 3 P 2-230/1 => 3 P 2-230/21. Longny-au-Perche – plans cadastraux (1831).
Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'étude et de la valorisation du patrimoine bâti.
Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'étude et de la valorisation du patrimoine bâti.