L'hôtel de ville actuel occupe le bâtiment des halles édifiées en brique et pierre de taille calcaire à la fin du 18e siècle comme l'attestent les armoiries des Subtil de Boisemont, sculptés en relief sur l’agrafe de l’arcade centrale, dernière famille seigneuriale du domaine de Longny dans les années 1770-1780. Elles ont remplacé d'anciennes halles sur poteaux de bois, matérialisés sur les plans terriers du début du 18e siècle. Le 17 février 1820, une ordonnance royale permet à la commune d’acquérir les halles appartenant au marquis de Gontaut-Biron et à son épouse qui donnent leur consentement le 10 mai 1814, moyennant la somme de 3 000 francs. L’objectif de cette acquisition est de doter la commune d'un lieu réunissant un dépôt de sûreté, une mairie et une audience pour la justice de paix. Il faut attendre le 25 avril 1831 pour que l’architecte départemental Dominique Dedaux dresse les plans (non conservés) et devis des travaux de surélévation des halles en vue d'accueillir la mairie, la salle d’audience et l’école mutuelle sur les trois cinquièmes de sa surface (laissant deux bas-côtés, à l’est et à l’ouest). Les travaux reviennent par adjudication à Jean-Charles Rocque, menuisier demeurant à Longny, le 6 mai 1833 pour la somme de 15 800,72 francs. L’année suivante, le conseil municipal décide en cours de chantier d'étendre la surélévation à toute la superficie des halles. La dépense totale s’élève au final à 25 180,18 francs. Achevé en 1835, l’édifice est partiellement détruit en septembre 1850, suite à un incendie. L’année suivante, les travaux de reconstruction de la charpente sont adjugés au sieur Blottière, entrepreneur à Mortagne-au-Perche et ceux du réaménagement intérieur à Jean Parfait Lochon, serrurier demeurant à Longny. Le chantier, également supervisé par l’architecte Dedaux, s’achève en 1853. Des travaux d’entretien sont signalés en 1884 et 1891.

Devenu trop vétuste et exigu, l’édifice est à nouveau réaménagé dans les années 1960. Il est agrandi à l’est suite au rachat d’une partie de la maison en encorbellement rue Gaston Gibory et au sud par la construction d’un nouveau corps de bâtiment. L’étage surmontant les anciennes halles est alors décloisonné pour en faire une salle de réception.