Photographe de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Normandie de 2009 à 2020.
Dossier d’œuvre architecture IA61002073
| Réalisé par
- enquête thématique régionale, architecture rurale du Parc naturel régional du Perche
maison de notable
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
- (c) Parc naturel régional du Perche
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
Localisation
-
Aire d'étude et canton
Parc naturel régional du Perche - Tourouvre
-
Commune
Longny-au-Perche
-
Lieu-dit
le Bourg
-
Adresse
15 rue de l' Église
-
Cadastre
1830
I
436
;
2021
AC
38 a
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Précisions
nouvelle commune Longny-les-Villages
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Dénominationsmaison
-
Dossier dont ce dossier est partie constituante
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Parties constituantes non étudiéesécurie, cour, logement
Cette maison, documentée à partir du 18e siècle, pourrait remonter à la seconde moitié du 16e siècle ou au début du siècle suivant pour un notable. Témoignent de cette campagne le volume général du bâtiment, sa charpente, les pignons découverts à rampants sculptés, deux fenêtres à encadrement chanfreiné de l'étage côté rue, ainsi que les empoutrements de planchers et le plafond à solives apparentes de l'étage carré. Côté cour, des jambes de force et des poteaux reliés aux poutres maitresses indiquent la présence d'un mur en pan de bois, a minima à l'étage au sud-est. Nicolas Audollent (1719-1780), procureur fiscal de la châtellenie de Marchainville et directeur de la poste aux lettres de Longny en est le propriétaire dès le milieu du 18e siècle, voire avant. Il transmet la propriété à son fils, Nicolas Charles Audollent (1755-1829), procureur aux sièges royaux de Mortagne en 1783, commanditaire probable des travaux de réaménagement du premier quart du 19e siècle. Les deux façades sont alors modifiées. Sur rue, la maison est percée de nouvelles ouvertures plus grandes, tandis que le pan de bois de l'élévation postérieure est remplacé par un mur maçonné en moellons et percé d'ouvertures en brique. L'intérieur est entièrement réaménagé : création d'un couloir excentré, aussi bien au rez-de-chaussée qu'à l'étage, distribuant deux pièces au nord et une au sud, construction d'un escalier tournant en bois cantonné à l'angle sud, remplacement des cheminées. Au décès de Nicolas Charles Audollent, sa fille, Louise Adelaïde, qui dirige également la poste aux lettres, hérite d'une vaste propriété regroupant la maison de notable et celle mitoyenne (11, 13 et 15, rue de l'Église), ainsi que les cours et dépendances. L'ensemble est divisé en deux propriétés dans la seconde moitié du 19e siècle. De l'autre côté de la cour, des dépendances (écurie, cellier) pourraient remonter au 18e siècle. Le corps de bâtiment le plus au sud a vraisemblablement été transformé en remise à la fin du 19e siècle ou au début du siècle suivant (rehaussement des murs, percement d'une porte cochère).
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Période(s)
- Principale : 2e moitié 16e siècle , (incertitude)
- Secondaire : 18e siècle
- Secondaire : 1er quart 19e siècle
- Secondaire : limite 19e siècle 20e siècle
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Auteur(s)
-
Personnalité :
Audollent Nicolas Charlescommanditaire attribution par sourceAudollent Nicolas CharlesCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Nicolas Charles Audollent, fils de Nicolas Audollent (1719-ca 1780), procureur fiscal de la châtellenie de Marchainville et directeur de la poste aux lettres de Longny, était procureur aux sièges de Mortagne. Il est le commanditaire du réaménagement de la maison de notable située au 15 rue de l'Église à Longny-au-Perche (Orne) au cours du 1er quart du 19e siècle.
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Personnalité :
La maison de notable se situe au 15 rue de l'Église, à une centaine de mètres au sud-ouest de l'église paroissiale Saint-Martin. La propriété se trouve sur une parcelle allongée, limitée à l'ouest par la voie et à l'est par la ruelle du Vieux Biez qui recouvre l'ancien bief canalisé à la fin du 19e siècle. Elle comprend le bâtiment d'habitation implanté en front de rue, ainsi qu'un alignement de dépendances placé à l'autre extrémité de la cour.
La maison s'élève sur deux niveaux, un rez-de-chaussée et un étage carré. Sa façade sur rue, en pierre de taille de grès roussard, est rythmée par trois travées d'ouvertures. La porte donne accès au couloir de distribution excentré au sud, créant ainsi deux grandes pièces à vivre (salle à manger et salon) côté nord et une beaucoup plus petite au sud (cuisine). Au bout du couloir, l'escalier dans-œuvre tournant en bois occupe l'angle sud-est. Il dessert trois chambres et un cabinet à l'étage carré, ainsi que le comble. A l'étage se voit encore le plafond à solives apparentes contemporain de la construction. Les poutres maîtresses et les lambourdes, profondément moulurées, reposent sur des corbeaux en pierre de taille de grès roussard à l'ouest ou sur des poteaux de bois partiellement visibles à l'intérieur, étant pris dans la maçonnerie, mais témoignant d'une élévation initiale en pan de bois. Trois fermes à poinçon court composent la charpente apparente du comble. Elles sont reliées entre elles par une faîtière, une sous-faîtière et deux rangs de pannes par versant assurant un bon contreventement. La façade sur rue est appareillée en pierre de taille de grès roussard - même matériau utilisé pour la corniche en quart de rond, ainsi que les rampants et crossettes sculptés surmontant les pignons. Les autres murs sont maçonnés en moellons de silex et de grès couverts d'un enduit plein. Les encadrements d'ouverture sont en pierre de taille de grès roussard ou en brique.
L'alignement de dépendances comprend une remise, une écurie et un cellier, accessibles depuis la cour à l'ouest et la ruelle du Vieux Biez à l'est, sauf la remise dont la porte charretière côté ruelle a été bouchée tardivement. L'écurie conserve dans son comble côté nord un lattis de bardage en chêne couvrant sa ferme nord, témoignant ainsi d'un ancien pignon et de la postériorité de la construction du cellier. Les murs sont majoritairement en moellons de silex et de grès couverts d'un enduit plein ou à pierre vue. L'élévation supérieure du mur est du cellier est en pan de bois couvert à l'extérieur d'un lattis servant d'armature pour la pose de l'enduit.
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Murs
- silex moellon enduit
- grès moellon enduit
- torchis pan de bois
- grès pierre de taille
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Toitstuile plate
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Étagesen rez-de-chaussée, 1 étage carré
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans pignon découvert
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant
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État de conservationbon état
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Sites de protectionsite patrimonial remarquable
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Protections
Cette maison de notable se démarque par :
- Son ancienneté (2e moitié 16e siècle) dont témoignent le volume général, la forte pente de toit, les pignons découverts à rampants sculptés, la charpente et le solivage apparent de l'étage ;
- Sa façade sur rue appareillée en pierre de taille de grès roussard, unicum à l'échelle communale - de source orale, les pierres proviendraient du monastère du Val-Dieu (Feings) ;
- Le commanditaire des travaux engagés au début du 19e siècle, Nicolas Charles Audollent, procureur à Mortagne-au-Perche.
Elle fait partie des édifices remarquables et emblématiques du patrimoine architectural de la commune.
- (c) Parc naturel régional du Perche
- (c) Région Normandie - Inventaire général
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Documents d'archives
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Archives départementales de l'Orne, Alençon : 112 J 1
AD Orne. 112 J 1. Fonds Maurice Leroux : notes historiques sur le Perche - notice sur Longny-au-Perche (Léon de la Sicotière).
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Archives départementales de l'Orne, Alençon : 3 P 3-230/1 => 3 P 3-230/11
AD Orne. 3 P 3-230/1 => 3 P 3-230/11. Longny-au-Perche – matrices cadastrales (1831).
Documents figurés
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Archives départementales de l'Orne, Alençon : 3 P 2-230/1 => 3 P 2-230/21
AD Orne. 3 P 2-230/1 => 3 P 2-230/21. Longny-au-Perche – plans cadastraux (1831).
Date(s) d'enquête :
2021;
Date(s) de rédaction :
2021
(c) Parc naturel régional du Perche
(c) Région Normandie - Inventaire général
Maillard Florent
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Maillard Florent
Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'étude et de la valorisation du patrimoine bâti.
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Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'étude et de la valorisation du patrimoine bâti.