Dossier d’œuvre architecture IA61002066 | Réalisé par
Maillard Florent (Contributeur)
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'étude et de la valorisation du patrimoine bâti.

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  • enquête thématique régionale, architecture rurale du Parc naturel régional du Perche
hôtel puis école de filles, actuellement médiathèque
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Parc naturel régional du Perche
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional du Perche - Tourouvre
  • Commune Longny-au-Perche
  • Lieu-dit le Bourg
  • Adresse 6 rue Eugène Cordier
  • Cadastre 2021 AC 46
  • Précisions nouvelle commune Longny-les-Villages
  • Dénominations
    hôtel, école
  • Destinations
    bibliothèque
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    préau, cour

Au tournant du 20e siècle, la municipalité cherche à acquérir une parcelle à l'entrée du bourg pour y construire une maison d'école de filles. Un procès verbal d'expertise relatif à l'acquisition d'un pré appartenant à la veuve Aubert accompagné d'un plan de situation de l'édifice projeté, rue du docteur Jean Vivares, sont dressés par l'agent voyer cantonal Gustave Cadieu le 26 décembre 1900. Le projet est finalement abandonné au profit de l'achat d'un immeuble existant. Le 24 juillet 1902, Me Ribier, notaire à Rémalard, et son épouse vendent à la commune de Longny-au-Perche, pour la somme de 14 600 francs, un immeuble dit "hôtel du Grand Monarque" situé rue Sébastopol (actuelle rue Eugène Cordier), sur une parcelle proche de l'église, jouxtant le jardin du presbytère. L'acte de vente précise que la propriété consiste en « [...] 2 grandes salles de débit, une cuisine avec grand fourneau incorporé au mur, un estaminet ou petite salle donnant sur le jardin, une laverie avec petit vestibule d’accès à cette laverie, le tout sis au rez-de-chaussée ; deux chambres à feu et quatre chambres froides à coucher, le tout au premier étage ; grenier sur le tout – cave sous la cuisine, l’estaminet et le vestibule. Deux grandes écuries ou remises situées de chaque côté de l’hôtel. Petite cour entre le principal corps de bâtiment et l’une de ces écuries et jardins à la suite et derrière les dits bâtiments. Niches à lapins et poulailler, lieux d’aisance au fond du jardin. Le tout d’un seul tenant d’une contenance d’environ 7 ares et 32 centiares section I numéro 376. [...] » On y apprend également la provenance du bien : « [...] ce même immeuble dépendant de la communauté de biens ayant existé entre M. Louis Dominique Brunet en son vivant maître d’hôtel et charpentier et Mme Françoise Victorine Rousseville son épouse demeurant ensemble à Longny savoir les bâtiments pour les avoir fait construire pendant le mariage sans avoir conféré aucun privilège d’architecte ou de constructeur. [...] » D'après les matrices cadastrales, l'hôtel de voyageurs a été construit vers 1861.

Les travaux d'appropriation de la maison d'école de filles, supervisés par l'agent voyer cantonal Gustave Cadieu, sont adjugés le 14 décembre 1902 à des artisans longnyciens : MM. Privé-Largerie (maçon), Louis Milhomme (peintre), Albert Havard (menuisier), Henri Maudit (ferblantier) et Charles Haye (serrurier). Les travaux sont réalisés l'année suivante. À la veille de la Première Guerre mondiale, l'école de filles, devenue insuffisante, est agrandie d'une classe. Les clauses et conditions générales au devis, établi le 17 juillet 1913, donnent les précisions suivantes : « l’école actuelle de fille comprend deux classes présentant chacune 6,20 m de longueur pour 5,20 m de largeur et 3,20 m de hauteur. Le nombre d’élèves étant de 30 élèves pour la grande classe et de 40 pour la petite, le local est devenu insuffisant. Il paraît indispensable de remédier à cette situation en réunissant les 2 salles actuelles en une seule et en aménageant une nouvelle classe. L’exiguïté de la cour ne permet pas d’y établir une nouvelle construction. Si l’on ne veut pas recourir à un agrandissement de la dite cour, deux solutions se présentent : convertir le réfectoire et le bûcher actuels en salle de classe ou bien bâtir une salle de classe à l’emplacement des préaux et établir ces derniers dans le réfectoire et le bûcher. » La seconde option est finalement privilégiée et la nouvelle salle de classe est aménagée en retour d'équerre du bâtiment principal. À partir du 3e quart du 20e siècle, l'édifice ne sert plus à l'instruction des filles. En 2007, l'immeuble est réaménagé en médiathèque.

Cet ancien hôtel de voyageurs, converti en maison d'école de filles puis en médiathèque, se situe à proximité de l'église paroissiale, à l'arrière du jardin du presbytère. Les différents bâtiments se répartissent en bordure d'une parcelle trapézoïdale, à savoir un bâtiment principal, un corps de bâtiment en retour d'équerre, ainsi qu'une dépendance et un préau alignés. L'ensemble délimite une cour close sur rue par un mur bahut rehaussé d'une grille et percé d'un portail. Le bâtiment principal s'élève sur trois niveaux : le rez-de-chaussée surélevé sur cave et un étage carré, surmonté d'un comble. La façade sur rue, rythmée par quatre travées d'ouvertures, est ornée d'une corniche moulurée et d'un bandeau en pierre de taille calcaire délimitant les deux niveaux habitables. Le rez-de-chaussée servait de salle de classe tandis que l'étage était réservé au logement de l'institutrice. Le corps de bâtiment en retour d'équerre, de plain-pied, servait de salle de classe.

Les murs sont en moellons de silex couverts d'un enduit plein. Les encadrements d'ouvertures et les chaînages d'angle sont en pierre de taille de calcaire côté rue, en brique côté cour. Les toits à longs pans et à croupes sont couverts en ardoise.

  • Murs
    • silex moellon enduit
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    en rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés croupe brisée
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Documents d'archives

  • AD Orne. E dépôt 254/347. Longny-au-Perche – édifice à usage d’établissement d’enseignement (1823-1839) et travaux effectués aux écoles communales (1904-1907).

    Archives départementales de l'Orne, Alençon : E dépôt 254/347
  • AD Orne. 2 O 230/4. Longny-au-Perche – école de filles (1900-1913).

    Archives départementales de l'Orne, Alençon : 2 O 230/4
Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Parc naturel régional du Perche
(c) Région Normandie - Inventaire général
Maillard Florent
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'étude et de la valorisation du patrimoine bâti.

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