Lettre du préfet de l’Eure , 7 janvier 1826.

Suite à la pétition de M. Arthur Alexandre de Montlambert (maire de Pormort) demandant l’autorisation d’établir deux filatures de coton sur les deux chutes qu’il possède sur sa propriété dont les machines seraient mises en mouvement par trois roues hydrauliques de chacune 4 m de large et 6,5 m de diamètre (l’usine amont aurait 1 roue, l’usine aval 2).

AD Eure. 18 S 81.

Pétition de M. de Montlambert, 27 juin 1826.

La famille de Montlambert possède de vastes prairies et veut utiliser deux chutes existantes pour « …mouvoir des machines à filer le coton, en dirigeant l’action des eaux sur trois roues hydrauliques de chacune 4 m de largeur au débouché et de 6,5m de diamètre (…) Elle désirerait faire établir des usines au hameau Paviot, soit des filatures, des moulins à foulon, des moulins à papier ou des moulins à blé… » La construction de l’usine Paviot est retardée à cause de la vérification des titres de propriétés.

AD Eure. 19 S 2.

Arrêté préfectoral, 1er aout 1826.

Autorisant M. Arthur Alexandre de Montlambert à ouvrir sur sa propriété près du Pont de Paviot un canal de dérivation pour mette en mouvement une ou plusieurs usines.

AD Eure. 19 S 2.

Ordonnance royale, 22 mars 1827.

Portant règlement de l’usine Paviot et autorisant Arthur Alexandre de Montlambert à ouvrir sur son terrain un canal de dérivation destiné à alimenter une ou plusieurs roues destinées à faire mouvoir une filature ou un moulin à papier ou à foulon ou à blé. Il sera établi près de la naissance du canal de dérivation un barrage de retenue composé de 6 vannes dont 5 d’ 1,40 m de large chacune et une de 2,50 m et d’un déversoir en maçonnerie de 6 m de long.

AD Eure. 18 S 81.

AD Eure. 19 S 2.

Pétition de M. de Montlambert, 25 février 1835.

Par laquelle M. de Montlambert informe qu’il va ouvrir un canal de dérivation à Paviot pour faire mouvoir les métiers d’une tisserie à la mécanique conformément à l’OR du 22 mars 1827.

AD Eure. 19 S 2

Pétition M. de Montlambert, 12 avril 1835.

Par laquelle M. Alexandre de Montlambert déclare son intention de disposer des divers chutes qu’il possède sur sa propriété pour faire mouvoir 4 établissements hydrauliques en sus de celle qui a été autorisée par Ordonnance royale du 22 mars 1827 (moulin de la Valette).

AD Eure. 19 S 2

Section : B

N° du plan : 49

Lieu-dit : Paviot

Édifice : Usine

Propriétaire : Montlambert (1836)

Revenu : 1810

Obs : augmentation de construction en 1872 en en 1875 par Milleville

AD Eure, 3 P 7 239 : Cadastre Napoléonien, Charleval, 1836 (Registre des augmentations et diminutions)

Ordonnance royale, 24 juillet 1837.

Projet d’une seconde usine au hameau du Paviot ; l’usine est autorisée le 16 avril 1839 mais jamais construite.

AD Eure. 19 S 2.

Ordonnance royale, 10 juin 1840.

Autorisant M. de Montlambert à construire une usine à usage de filature.

AD Eure. 19 S 2.

Pétition de MM. Hilzinger frères, 30 mai 1855.

Par laquelle MM. Hilzinger frères demandent l’autorisation de construire une usine entre l’usine Paviot et l’usine Tannebrune.

AD Eure. 19 S 2.

Pétition de Mme de Milleville et plan, 12 juillet 1855.

1855 : succession de M. de Montlambert, Mme de Milleville, née de Montlambert devient propriétaire « …M. Leboisselier locataire de l’usine à usage de tissage mécanique… ».

AD Eure. 19 S 2.

Arrêté préfectoral, 1er septembre 1855.

Autorisant M. de Milleville propriétaire et M. Leboisselier locataire de l’usine Paviot à augmenter la chute de l’usine par dragage de la rivière malgré l’opposition de M. Hilzinger propriétaire riverain.

AD Eure. 19 S 2.

Arrêté préfectoral, 5 décembre 1856.

Autorisant MM. Debas et Leboisselier à faire usage dans leur tissage de Paviau d’une chaudière à vapeur cylindrique, d’une chaudière à vapeur à double fonds pour servir la préparation de l’encollage.

AD Eure. 5 M 300.

Enquête industrielle 1866.

M. Colboc emploie 110 ouvriers.

AD Eure. 9 M 3.

Enquête « Etat des ouvriers des industries cotonnières ou dérivées du coton.. » 1867.

L’usine Colboc emploie à cette date 110 ouvriers.

AD Eure. 1 M 302.

Déclaration d’appareil à vapeur, 10 aout 1869.

Une nouvelle chaudière à vapeur installée dans le tissage Colboc.

AD Eure. 5 M 300.

Lettre de M. Victor Colboc au préfet de l’Eure, 4 juillet 1872.

L’informant de son intention d’installer dans son usine de tissage de Charleval/Perriers une chaudière à vapeur provenant des ateliers Renaux et fils à Rouen.

AD Eure. 5 M 300.

Lettre de M. Victor Colboc, filateur et tisseur, au préfet de l’Eure, 26 avril 1877.

L’informant qu’il a installé dans sa filature un chauffage à vapeur provenant des ateliers Renaux fils et Bonpain à Rouen.

AD Eure. 5 M 309.

Lettre de M. Victor Colboc, filateur et tisseur, au préfet de l’Eure, 8 juin 1877.

L’informant qu’il monte dans son usine de Perriers une chaudière à vapeur cylindrique à retour de flamme et à 2 bouilleurs provenant des ateliers Lheureux à Rouen. Cet appareil est destiné à alimenter de vapeur la machine motrice et les différents chauffages de sa filature.

AD Eure. 5 M 309.

Situation du tissage Colboc, 1881.

Effectif : 15 hommes, 115 femmes, 12 enfants

Énergie : machine à vapeur de 10 cv et roue hydraulique de 30 ch.

Machines : 204 métiers à tisser mécaniques

AM Charleval. 2 F 2.

Lettre de M. Victor Colboc au préfet de l’Eure, 26 avril 1887.

L’informant de l’installation dans son tissage d’un chauffage à vapeur et d’une encolleuse. Ces appareils proviennent des ateliers Lefebvre à Rouen.

AD Eure. 5 M 300.

Lettre de MM. Harel frères au préfet de l’Eure, 31 décembre 1892.

L’informant qu’ils sont depuis le 2 octobre 1892 locataire de la filature de M. Montlambert. Cette filature était précédemment occupée par M. Colboc. Qu’ils utilisent depuis leur arrivée la chaudière et la machine à vapeur mise en place par M. Colboc.

AD Eure. 5 M 309.

Rapport de l’ingénieur des Ponts et Chaussées, 22 octobre 1895.

MM. Harel frères filateurs et tisseurs à Perriers-sur-Andelle demandent la pose d’un repère à l’aval de la roue motrice de leur usine dite de Paviot.

AD Eure. 19 S 2.

Extrait du registre des épreuves d’appareils à vapeur, 13 décembre 1893- 23 octobre 1899.

Le tissage Harel frères propriétaires exploitants (anciennement Colboc) est équipé d’appareils à vapeur provenant des ateliers Renaux fils et gendre.

AD Eure. 5 M 300.

Procès-verbal d’un appareil à vapeur, 2 mai 1898.

Pour une chaudière à corps cylindrique à 2 bouilleurs provenant des ateliers Renaux fils et gendres, destinée à fournir la vapeur pour le moteur du tissage Paviot appartenant à Harel frères.

AD Eure. 5 M 309.

Extrait du registre des épreuves d’appareils à vapeur, 9 janvier 1902.

Le tissage de coton Campard (ex Harel frères – ex Colboc) est équipé d’appareils à vapeur provenant des ateliers Dickinson and Sons à Blackburn en Angleterre.

AD Eure. 5 M 300.

Arrêté préfectoral 22 juillet 1902.

Suite à la pétition de Mme Vve de Milleville du 26 avril 1902, autorisant à remplacer les vannes de décharge de l’usine de tissage dite Paviot en se conformant à l’ordonnance royale du 22 mars 1827. L’usine est alors exploitée par M Campard.

AD Eure. 19 S 2.

AD Eure. 18 S 81.

Lettre des Tréfileries et Laminoirs du Havre au préfet de l’Eure, 2 aout 1923.

L’informant qu’ils mettent en service dans leur usine de Perriers une chaudière à vapeur à retour de flammes provenant des ateliers Lheureux à Rouen pour fournir la vapeur nécessaire à la marche du moteur de leur usine.

AD Eure. 5 M 309.

Pétition des Tréfileries et Laminoirs du Havre, 30 aout 1923.

Demande de construction de batardeau en amont et aval de deux usines situées sur l’Andelle reconverties en tréfileries. « …Installation de turbines en remplacement des roues hydrauliques existantes… ». Ces modifications concernent les usines du Val-Anglier et Paviot.

AD Eure. 19 S 2.

Arrêtés préfectoraux 7 mars 1924 et 21 mai 1924.

Autorisant M. Graverol directeur de l’usine des Tréfileries et Laminoirs du Havre à effectuer le détournement temporaire du cours de l’Andelle près de l’usine Paviot pour l’installation d’une turbine en remplacement de la roue initiale. L’installation de la turbine entrainant un approfondissement du canal à proximité de la chambre de la turbine, M. Levesque directeur de l’usine des Tréfileries et Laminoirs du Havre est autorisé à abaisser le seuil de la vanne de décharge et à augmenter sa hauteur afin de conserver sa crête au niveau de la retenue.

AD Eure. 18 S 81.

Pétition des Tréfileries et Laminoirs du Havre, 33 janvier 1924.

La demande du 30 aout 1923 est renouvelée par M. de Graverol, directeur des Tréfileries et Laminoirs du Havre.

AD Eure. 19 S 2.

Etat récapitulatif des usines hydrauliques existantes au 31-12-1926.

Titre en vertu duquel l’usine est autorisée : 22 mars 1827

Concessionnaire-propriétaire : De Milleville

Hauteur de chute : 1,30m

Puissance brute : 48 kw

AD Eure. 1 J 465.

Pétition des Tréfileries et Laminoirs du Havre, 5 aout 1945.

« …les Tréfileries et Laminoirs du Havre désirent installer sept vannes pour palier aux destructions de la guerre en l’usine Paviot… ».

AD Eure. 19 S 2.

Arrêté préfectoral 27 aout 1945.

Autorisant la réfection des vannages de l’usine Paviot (propriété de TLH) suite à sa destruction par attentat terroriste. Ce vannage est adossé au pont qui relie la route de Perriers à Charleval à l’usine. Le nouveau vannage est constitué de 7 vannes (6 vannes de 1,4m et 1 vanne de 2m).

AD Eure. 18 S 81.

Arrêté préfectoral, 20 avril 1949.

Autorisant M. Louis Boilard directeur des usines TLH à Charleval et Perriers-sur-Andelle à maintenir en activité son usine dite de Paviot pour la fabrication de poudre d’aluminium. Cette fabrication existe au moins depuis 1908. Les TLH exploitent les usines dites de la Tourbe (Val Anglier), de Paviot et de Tannebrune. Chacune de ces usines produit des poudres métalliques : aluminium, cuivre, laiton…Ces poudres sont obtenues en pulvérisant dans des bocards, soit des déchets aluminium produits par les usines TLH de Dijon et de La Praz soit des déchets de cuivre provenant d’usines du groupe. L’usine Paviot où était exploité un tissage appartenant aux Etablissements Campard a été achetée en 1921 pour la fabrication de poudre métallique.

AD Eure. 18 W 94.

Déclaration, 10 juin 1963.

Par laquelle la société Tréfimétaux dans le siège est à Paris dans le 8e arrondissement (réunion des TLH et de la Cie Française des Métaux) exploite l’usine dite de Paviot depuis le 29 juin 1962 sous la raison Tréfimétaux se substituant aux TLH.

AD Eure. 18 W 94.