Dossier d’œuvre architecture IA00018660 | Réalisé par
Benoît-Cattin Renaud
Benoît-Cattin Renaud

Conservateur, chercheur, service de l'Inventaire du Patrimoine Haute-Normandie 1980-1990.

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Chéron Philippe (Contributeur)
Chéron Philippe

Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991. Ingénieur d'études (DRAC Haute-Normandie jusqu'à la loi de décentralisation), puis ingénieur et ingénieur principal, Région Normandie.

Spécialités : vitrail (correspondant du centre Chastel pour la Haute-Normandie), patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique dans le cadre du PCR mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoines commémoratifs.

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Pottier Gaëlle (Contributeur)
Pottier Gaëlle

Chercheuse associée au Parc naturel des Boucles de la Seine Normande depuis 2014, en charge de l'inventaire du patrimoine bâti et des éléments de paysage associés.

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  • inventaire topographique, canton de Routot
  • inventaire topographique, boucles de la Seine normande
église paroissiale Saint-Ouen
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays du Roumois - Routot
  • Commune Routot
  • Cadastre 1964 AB 108

L'église est bâtie entre 1125 et 1175 environ, à l'époque où la seigneurie de Routot était tenue par la famille de Monfort qui possédait un manoir dans le voisinage de l'église. Entre 1181 et 1189, Adeline de Montfort qui avait reçu en dot la terre de Montfort des mains de son père, Hugues II de Montfort, fit don à l'abbaye du Bec Hellouin de l'église avec les dîmes et appartenances. En 1411, Hugues d'Amiens, archevêque de Rouen, confirme au Bec, la possession de l'église Saint-Ouen de Routot. Les deux travées occidentales de la nef sont érigées au 15e siècle, la baie du chevet au 15e siècle et la chapelle nord au 19e siècle.

La façade occidentale est remaniée au 19e siècle. En 1854, l'architecte Dupuis soumet un projet de restauration de la baie du portail occidental (réseau de la baie principalement et restitutions des fleurons).

D'importants travaux sont engagés tout au long de la seconde moitié du 19e siècle. Les murs sont réparés vers 1862 pour 1 491 F. Le projet de l'architecte Simon pour la création de la chapelle de la Vierge et d'une sacristie est assez sévèrement critiqué tant techniquement qu'esthétiquement par la commission départementale consultative des bâtiments civils, qui lui demande de reprendre le dessin de la voûte et du comble de la sacristie en 1867. L'ensemble des travaux "engagés sur adjudication sont à peu près terminés en 1888", mais "il reste des travaux considérables à engager, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur". (AD Eure, 500 EDT 31t). Dans les mêmes années un projet de rénovation du chœur conçu par l'architecte Simon menace d'effacer les dernières traces romanes présentes à l'intérieur de l'église.

En mars 1889, Gustave Cossard architecte à Brionne, propose un devis de 10 800 F pour l'ouverture d'une fenêtre située dans le chœur, au nord, pour la réfection complète du perron d'entrée, pour la fourniture de trois vitraux par la société de Louis Lichtenheldt-Koch de Beauvais, etc. Les travaux sont effectués par Henri Lamain, entrepreneur à Brionne.

En 1919, l'administration des Beaux-Arts interdit de faire sonner les cloches, la tour classée risquant d'être ébranlée par le clocher dont la charpente repose directement sur ses murs. Devant l'insistance des curés dont l'abbé Leroy, il est décidé de renforcer la charpente et de construire une sorte de beffroi. L'architecte Ruprich-Robert est chargé des travaux en 1925. Les travaux sont vivement contestés par la municipalité en 1926, mais l'administration valide le procédé technique mis en place par l'architecte.

L'horloge qui défigurait la façade est enlevée vers 1948.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 12e siècle , daté par source
    • Principale : 3e quart 12e siècle
    • Principale : 15e siècle
    • Secondaire : 3e quart 19e siècle
    • Secondaire : 4e quart 19e siècle
    • Secondaire : 1er quart 20e siècle
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Cossard Gustave
      Cossard Gustave

      Architecte de Brionne (Eure), actif à la fin du 19e siècle. Travaux communaux à Routot (Eure), église (1889), école (1892), bureau de Poste (1906).

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Dupuis
      Dupuis

      Architecte à Pont-Audemer, il restaure du bas-côté nord de l'église Saint-Hélier à Beuzeville en 1859. De 1855 à 1856, il fait construire la tour clocher de l'église de Berville-sur-Mer. Entre 1856 et 1857, il participe à la reconstruction de la nef et du clocher de l'église de Vieux-Port. Il est auteur des plans des mairies-écoles de Honguemare-Guenouville en 1862, de Bourneville et de La Haye-de-Routot en 1863. Écoles de garçons et de filles, halle aux grains à Routot (1854, 1861, 1868).

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Simon Georges
      Simon Georges

      Architecte à Rouen, milieu et 2e moitié du 19e siècle.

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Ruprich-Robert Gabriel
      Ruprich-Robert Gabriel

      Né le 5 octobre 1859 à Paris et décédé le 30 mars 1953 à Paris. Diplômé de l’École des Beaux-Arts (promotion 1878), Gabriel Ruprich-Robert a été formé par son père, Victor (1820-1887) qui le fait entrer au Service des beaux-arts en 1884 comme inspecteur des travaux de la Tour Clovis à Paris. Rapporteur près le Comité des édifices diocésains le 8 mars 1883, il est l'architecte de l’église de Boisney dans l’Eure puis architecte diocésain d’Autun (1907) et de Saint-Claude. Architecte en Chef des Monuments Historiques de 1897 à 1933, il a la responsabilité des arrondissements de Falaise et de Lisieux (1897-1898), de Bernay et de Pontoise puis, au décès de Jean Louis Victor Petitgrand en 1898, du Puy-de-Dôme. Quelques années plus tard, il est chargé de l’Eure (1904), de la Cathédrale de Clermont (1906), du département du Calvados (1909) à l’exception de la Cathédrale de Bayeux et des édifices classés de Caen qu’il aura en 1910. En 1913, il est chargé de l’arrondissement de Pontoise et du Puy-de-Dôme. Il dirige les travaux de la Haute-Loire à la place de Henri Nodet (1855-1940), promu Inspecteur Général en 1917 jusqu'à la fin du conflit mondial. Lui sont attribués les Cathédrales de Bayeux et d’Évreux ainsi que le département de l’Eure-et-Loir en 1909 puis la conservation du château de Laval en 1920. Il est nommé adjoint à l’inspection Générale en 1915 puis Inspecteur Général des Monuments Historiques en 1925. Il assure également la vice-présidence de la Commission des Monuments Historiques.

      En Normandie, il est intervenu sur les églises de Secqueville-en-Bessin, de Tour-en-Bessin, de Vienne-en-Bessin, de Pont-en-Auge, d’Ouvillée-la-Bien-Tournée, St-Germain de Falaise, de St-Pierre-sur-Dives, de Rots, de Carentan, St-Jacques et St-Pierre de Lisieux, sur les églises de Caen et l’abbaye de Beaumont-le-Roger.

      A Paris, il a notamment reconstruit les bâtiments de l'Institut catholique dans un style ogival néo-normand (1890-1933).

      Sources consultées le 1er septembre 2020 :

      -site internet ÉLEC, Editions en ligne de l’École des chartes, Répertoire des architectes diocésains du XIXe siècle, http://elec.enc.sorbonne.fr/architectes/447

      -site internet du CTHS, http://cths.fr/an/savant.php?id=115151

      -site internet de la Compagnie des architectes en chef des monuments historiques, http://dev.compagnie-acmh.fr/ruprich-robert/

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L’église orientée est construite selon un plan en croix latine à trois vaisseaux.

Le bras sud du transept a disparu. Un corps de bâtiment est accolé au bras du transept nord. La nef s'achève par un chevet plat. La façade occidentale, à mur pignon, est épaulée de deux contreforts aux angles. Elle est percée, en son centre, de deux portes rectangulaires. Précédées d’une volée de marches, les portes sont surmontées d’une grande baie à remplage flamboyant. La tour-clocher remplace le bras sud du transept. De section carrée, elle est percée de baies en arcs cintrées et de baies munies d’abat-sons. Elle est surmontée d’une flèche polygonale, coiffée d’une croix de faîtage.

L’église est couverte d’un toit en bâtière. Les murs de la nef sont percés de baies en arcs brisés et sont épaulés de contreforts. Les murs du chœur sont éclairés par des baies en plein cintre. Le mur du bras du transept nord est rythmé par trois baies, couronnées d’un oculus.

L’élévation intérieure est à un niveau : fenêtres hautes en arcs brisés. La nef de l’église est recouverte d’une voûte en carène de bateau renversé, à poutres apparentes. La charpente est lambrissée.

  • Murs
    • calcaire
    • pierre de taille
    • essentage d'ardoise
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • lambris de couvrement
    • fausse voûte d'ogives
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • flèche polygonale
    • pignon découvert
  • Techniques
    • sculpture
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Sites de protection
    parc naturel régional
  • Protections
    classé MH partiellement, 1910/01/08
  • Précisions sur la protection

    Clocher : classement par arrêté du 8 janvier 1910

  • Référence MH

Documents d'archives

  • AM Routot. Registres de délibération du conseil municipal.

    Archives communales, Routot : non coté
  • AD Eure. Série EDT : 500 EDT/31t, Routot, travaux communaux.

    Archives départementales de l'Eure, Evreux : 500EDT/31t
    église
  • AD Eure. Série O, sous-série 5O6, 5O6/608 : Routot, bâtiments communaux.

    Archives départementales de l'Eure, Evreux : 5O6/608
    église
  • AD Eure. Fonds figurés, série FI, cartes postales : 8 FI, Routot.

    Archives départementales de l'Eure, Evreux : 8 FI

Bibliographie

  • CHARPILLON, Louis-Etienne, CARESME, Anatole. Dictionnaire historique de toutes les communes du département de l'Eure. Les Andelys : Delcroix, 1879. Réédition. Paris : Éditions Res Universis, 1992. 3 vols.

    p.722-726
  • CLEMENT, Louis (chanoine). Routot des origines à la Révolution française, Imprimeries réunies L. Durand et Fils, Fécamp, 1950, p.306.

Annexes

  • AD Eure, 5O6, église paroissiale Saint-Ouen
Date(s) d'enquête : 1979; Date(s) de rédaction : 1980, 2021
(c) Région Normandie - Inventaire général
(c) Parc naturel Régional des Boucles de la Seine Normande
Benoît-Cattin Renaud
Benoît-Cattin Renaud

Conservateur, chercheur, service de l'Inventaire du Patrimoine Haute-Normandie 1980-1990.

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Chéron Philippe
Chéron Philippe

Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991. Ingénieur d'études (DRAC Haute-Normandie jusqu'à la loi de décentralisation), puis ingénieur et ingénieur principal, Région Normandie.

Spécialités : vitrail (correspondant du centre Chastel pour la Haute-Normandie), patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique dans le cadre du PCR mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoines commémoratifs.

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Pottier Gaëlle
Pottier Gaëlle

Chercheuse associée au Parc naturel des Boucles de la Seine Normande depuis 2014, en charge de l'inventaire du patrimoine bâti et des éléments de paysage associés.

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