ensemble de 12 chapiteaux de l'abside,

Charles Motte a notamment imprimé plusieurs lithographies de Théodore de Jolimont (1787-1854) destinées à illustrer sa Description historique et critique et vues de monuments religieux et civils les plus remarquables du département du Calvados (Paris : Firmin-Didot, 1825).

Théodore de Jolimont, né François-Gabriel-Théodore Basset de Jolimont le 8 février 1787 à Martainville-Épreville et mort le 27 octobre 1854 à Dijon. Membre de la Société des antiquaires de Normandie (fondée en 1824), cet ancien ingénieur du cadastre met son talent de dessinateur et de lithographe pour illustrer des ouvrages sur le patrimoine français et en particulier normand dont il donne un historique et un descriptif. Il dessine d'après nature les monuments emblématiques de la capitale (Vues pittoresques de la cathédrale de Paris et détails remarquables de ce monument, Paris : Leblanc, 1823), de grandes villes de province comme Rouen (Monuments les plus remarquables de la ville de Rouen, Paris : Leblanc, 1822), Dijon (Description historique et critique et vues pittoresques... des monumens les plus remarquables de la ville de Dijon, Paris : impr. de A. Barbier, 1830), Lyon (Description historique et critique et vues pittoresques des monuments les plus remarquables de la ville de Lyon, Lyon : impr. de L. Perrin, 1832) et de départements (L'Allier pittoresque, Moulins : M. Place, 1852). Il reprend à son actif le souhait émis par l'Académie de Caen en 1821 d'écrire une histoire monumentale du Calvados qui aboutit partiellement. Seul le premier volume, dédié au préfet du Calvados, le comte de Montlivault, consacré à la ville de Caen paraît chez Firmin Didot en 1825 (Description historique et critique et vues des monuments religieux et civils les plus remarquables du département du Calvados, bâtis dans les siècles du Moyen Âge et ceux de la Renaissance, jusqu'au règne de Louis XIV exclusivement). S'inscrivant dans les pas de John Sell Cotman (1782-1842) - dont il s'inspire ou copie les eaux-fortes illustrant l'ouvrage de Dawson Turner édité à Londres en 1822, Architectural Antiquities of Normandy - il reflète tant par le texte que par l'illustration le goût quasi exclusif des érudits et antiquaires de l'époque pour le patrimoine médiéval. Jolimont prend également part aux débats autour de la protection et de la restauration des édifices que l’État cherche à mieux encadrer par la création d'une inspection puis d'une commission des monuments historiques en 1830 et 1837 (Appel aux législateurs, aux antiquaires et à l'opinion publique sur les projets de restauration et d'achèvement de l'église Saint-Ouen de Rouen et sur la loi qui en a voté l'exécution, réflexions générales sur les abus et les vices de ces sortes de restaurations, Rouen : tous les libraires, 1845).

Source : Marcheteau de Quinçay, Christophe. Monumental, pittoresque et romantique : Caen vu par les artistes au XIXe siècle. In [Exposition. Caen, Musée de Normandie. 2019-2020]. Caen en images : la ville vue par les artistes du XIXe siècle à la Reconstruction. Caen : Musée de Normandie ; Grand : Editions Snoeck, 2019, p. 64-111.

Photographe à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie, puis de Normandie, depuis 2005.