Dossier d’œuvre architecture IA14005751 | Réalisé par
Dupont Stéphanie (Contributeur)
Dupont Stéphanie

Chercheuse à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie, puis de Normandie, depuis 2010. Spécialité : patrimoine industriel, co-référente du Label "Patrimoine de la Reconstruction en Normandie".

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  • patrimoine industriel, patrimoine industriel de l'arrondissement de Caen
usine de produits explosifs dite pyrotechnie de Cormelles, puis usine d'armes des Aciéries de Pompey, puis usine de construction automobile Citroën, puis Peugeot PSA
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Calvados
  • Commune Cormelles-le-Royal
  • Adresse boulevard de l'Espérance
  • Cadastre 2014 AK 13, 136, 137, 139
  • Commune Mondeville
  • Cadastre 2011 BD 10, 11, 13, 101, 102, 289, 291, 297, 299, 301, 306, 325
  • Précisions oeuvre située en partie sur la commune Mondeville
  • Dénominations
    usine de produits explosifs, usine d'armes, usine de construction automobile
  • Précision dénomination
    pyrotechnie
  • Appellations
    pyrotechnie de Cormelles, Aciéries de Pompey, Citroën, Peugeot PSA
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, atelier de réparation, bureau, cantine, vestiaire d'usine, infirmerie, stationnement

La construction d'une pyrotechnie militaire sur les communes de Cormelles et de Mondeville est opérée par la société des Grands travaux en béton armé pour le compte de l'Etat en 1916. L'usine est raccordée par une ligne de tramway à la ville de Caen. Désaffectée dès 1919, elle demeure sous l'autorité des instances militaires. Après sa transformation en camp de prisonniers, puis en cantonnement allemand durant la Deuxième Guerre mondiale, elle connaît une reprise d'activité comme annexe de la cartoucherie de Vincennes. Les terrains et les bâtiments sont transférés en 1953 à la Société des Aciéries de Pompey et à l'UFRAMEC (Union française d'applications mécaniques), pour la fabrication d'obus et leur chargement. Edifiée en quinze mois par les établissements Guillou (Caen) et Liezard (Rouen) et inaugurée le 26 octobre 1954, l'usine des Aciéries permet notamment de pourvoir à une commande off-shore de l'armée américaine de 828 000 obus de 155 m/m, fabriqués entre 1953 et 1955. Malgré un élargissement de sa gamme de production, elle ferme en 1959. Quatre ans plus tard, le site est converti en zone industrielle, où sont établies, de chaque côté du nouveau boulevard de l'Espérance, les usines de construction automobile Citroën et de matériel électroménager Moulinex.

Bénéficiant des conditions offertes par les mouvements de décentralisation des industries et située à une distance satisfaisante des usines de montage de la région parisienne et de Rennes qu'elle doit desservir, l'usine Citroën de Cormelles-le-Royal investit 30 000 m2 de bâtiments laissés libres par les Aciéries. Elle est à l'origine spécialisée dans la fabrication de liaisons au sol pour les véhicules de type 2CV et 3CV, réalisée au sein de l'ancien atelier de la pyrotechnie, dit bâtiment "J" puis "50". L'arrivée de nouvelles fabrications liées à des nouveaux modèles automobiles et le transfert parisien des éléments "D" aboutissent à la construction d'un second atelier, dit "G" ou "43", en 1966 (agrandi en 1971 et 1974). La fabrication de sphères hydropneumatiques pour véhicules "GS" est notamment introduite sur les chaînes de fabrication en 1970. Trois ans plus tard, est édifié un troisième atelier de fabrication, dit "K" ou "60", (agrandi successivement en 1979, 1990, 2002 et 2006). En 1976, le rapprochement des groupes Citroën SA et Peugeot SA aboutit à la création de PSA Peugeot Citroën. En 1983, le site de Cormelles accueille la production des transmissions jusqu'ici effectuée à Mulhouse.

A l'origine acheminées par voie ferrée, les matières premières sont aujourd'hui transportées par route, tout comme les produits finis. Les secteurs de production sont répartis entre l'emboutissage, doté dès 1966 d'une presse Weingarten, le ferrage, le traitement thermique, la peinture, équipée d'une chaîne de cataphorèse en 2007, l'usinage et le montage. En 2010, la production journalière atteint : 13 000 transmissions, 11 300 pivots de suspension préparés, 5 300 berceaux, 3 000 sphères et 1 200 trains arrière.

Le personnel de l'usine passe de 1 000 salariés en 1967 à 2 850 en 1968, 3 676 en 1973, 2 547 en 2002, 2 154 en 2007 et environ 1 600 en 2010. Dans les années 1960, le personnel peut bénéficier sur place de 400 chambres individuelles au sein d'un foyer-hôtel, d'une infirmerie, de vestiaires, d'une cantine et d'un comptoir de vente.

Organisée autour de deux grands axes de circulation et auparavant desservie par un embranchement ferroviaire, l'usine s'étend sur 61 hectares, dont 18 couverts. Elle se compose de trois ateliers de fabrication principaux : à l'Ouest les bâtiments dits "43" (liaisons au sol) et "44" (transmissions), au centre le bâtiment "50" (traitement thermique et usinage) et à l'Est le "60" (liaisons au sol), couverts de sheds supportés par des charpentes métalliques apparentes. A l'extrémité sud du bâtiment 43 se trouve un atelier constitué de deux nefs couvertes de toits à longs pans pourvus de lanterneaux. Chaque bâtiment est doté d'une zone de logistique. Sur les pourtours, sont répartis les bâtiments administratifs et sociaux : bureaux - situé au niveau de l'entrée nord, le bâtiment de l'administration à deux étages carrés est en éléments préfabriqués métalliques - bâtiment des frais généraux, cantine, vestiaires, couverts de toits en terrasse.

  • Murs
    • brique enduit
    • pan de fer essentage de tôle
  • Toits
    métal en couverture
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, 2 étages carrés
  • Couvrements
    • charpente métallique apparente
  • Couvertures
    • shed
    • toit à longs pans lanterneau
    • terrasse
  • Énergies
    • énergie électrique achetée
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • ANMT Roubaix. 1994 035 0873. Fonds Pelnard-Considère-Caquot. Dossier d'affaire n°22242 : usine Citroën (Cormelles-le-Royal). 1969.

  • ANMT Roubaix. 1994 035 1710. Fonds Pelnard-Considère-Caquot. Dossier d'affaire n°22026 : usine Citroën (Caen-Cormelles). 1966.

  • ANMT Roubaix. 1994 035 1711. Fonds Pelnard-Considère-Caquot. Dossier d'affaire n°22026 : usine Citroën (Caen-Cormelles). 1966.

  • ANMT Roubaix. 1994 035 1712. Fonds Pelnard-Considère-Caquot. Dossier d'affaire n°22026 : usine Citroën (Caen-Cormelles). 1966.

  • ANMT Roubaix. 1994 035 1713. Fonds Pelnard-Considère-Caquot. Dossier d'affaire n°22026 : usine Citroën (Caen-Cormelles). 1966.

  • ANMT Roubaix. 1994 035 2180. Fonds Pelnard-Considère-Caquot. Dossier d'affaire n°22026 : usine Citroën (Cormelles-le-Royal). 1965.

  • ANMT Roubaix. 1994 035 2259. Fonds Pelnard-Considère-Caquot. Dossier d'affaire n°22249 : réservoir usine Citroën (Caen-Cormelles). 1969.

  • ANMT Roubaix. 1994 035 2261. Fonds Pelnard-Considère-Caquot. Dossier d'affaire n°22252 : Citroën (Caen-Cormelles). 1970.

  • ANMT Roubaix. 1994 035 2262. Fonds Pelnard-Considère-Caquot. Dossier d'affaire n°22252 : Citroën (Caen-Cormelles). 1970.

  • ANMT Roubaix. 1994 035 3469. Fonds Pelnard-Considère-Caquot. Dossier d'affaire n°22026 : Société Anonyme André Citroën, usine de Cormelles-le-Royal, bâtiments : plans. 1965-1966.

  • ANMT Roubaix. 1994 035 3473. Fonds Pelnard-Considère-Caquot. Dossier d'affaire n°22026 : Société Anonyme André Citroën, usine de Cormelles-le-Royal, bâtiments : notes de calculs. 1965-1966.

  • ANMT Roubaix. 1994 035 3475. Fonds Pelnard-Considère-Caquot. Dossier d'affaire n°22026 : Société Anonyme André Citroën, usine de Cormelles-le-Royal, bâtiments : plans (bâtiment 5) : documentation, notes de calculs, généralités, quantité, courrier et divers. 1965-1967.

  • ANMT Roubaix. 1994 035 3482. Fonds Pelnard-Considère-Caquot. Dossier d'affaire n°22246 : Société Anonyme André Citroën, usine de Cormelles-le-Royal, bâtiments (Caen) : notes de calculs, plans des sites. 1969-1970.

  • ANMT Roubaix. 1994 035 3604. Fonds Pelnard-Considère-Caquot. Dossier d'affaire n°22026 : Citroën Cormelles-le-Royal, centrale d'air chaud : note de calculs. 1965-1966.

  • ANMT Roubaix. 1994 035 4335. Fonds Pelnard-Considère-Caquot. Dossier d'affaire n°22026-21887 : Usine Citroën à Cormelles-le-Royal : honoraires. 1963-1972.

  • ANMT Roubaix. 1994 035 5214. Fonds Pelnard-Considère-Caquot. Cormelles-le-Royal, usine (affaire n°22253) : 1 plan. 1970.

  • AD Calvados. 1J 16/4. Archives L. Geindre. Usine de la Société des Aciéries de Pompey à Cormelles-le-Royal. 1953-1994.

  • AD Calvados. O 2387/1. Cormelles. Pyrotechnie militaire. 1912-1931.

Bibliographie

  • BUJ, A. Echec ou réussite de la décentralisation dans l'agglomération caennaise. Mém. maîtrise : Sociologie : Caen : 1977. 156 f.

  • CITROEN. Citroën : Dates de 1919 à nos jours. Paris : Direction de la communication Citroën, 2006. 152 p.

  • SOCIETE PEUGEOT PSA. 1963-2003 : 40 ans en Normandie. 2003. 24 p.

Périodiques

  • CHAMBRE REGIONALE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE BASSE-NORMANDIE. Citroën à Caen-Cormelles (Calvados). Etudes et travaux, année 1971, N°72, p. 128-132.

  • A Cormelles, la nouvelle usine de la compagnie industrielle de Pompey a été inaugurée hier. Paris-Normandie, 27 octobre 1954.

  • L’inauguration de l’usine de Pompey. Le Bonhomme libre, 29 octobre 1954.

Documents figurés

  • AD Calvados. Fi 1J 3/1 à 11. Cormelles-le-Royal : Société des Aciéries de Pompey. 1953-1954.

Date d'enquête 2012 ; Date(s) de rédaction 2015
(c) Région Normandie - Inventaire général
Dupont Stéphanie
Dupont Stéphanie

Chercheuse à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie, puis de Normandie, depuis 2010. Spécialité : patrimoine industriel, co-référente du Label "Patrimoine de la Reconstruction en Normandie".

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