Évolution historique du site :
En 1958, Émile Vandecandelaere, cultivateur de lin, établit un teillage à Bourguébus (actuel lieu-dit la Main Delle). En 1963, 2 000 tonnes de lins teillés sortent des ateliers. Claude Vandecandelaere, qui a repris l’entreprise familiale en 1985, développe en 1994 une activité de peignage, en créant la société Linafil. Un nouveau bâtiment est construit sur le terrain faisant face à l’usine, où se trouve un entrepôt industriel depuis 1987. En 2001-2002, l'usine de teillage est transférée dans de nouveaux bâtiments à proximité du peignage. Elle prend alors le nom de SAS Teillage Vandecandelaere, puis intègre en 2005 le groupe linier haut-normand Depestele (Seine-Maritime, Le Bocasse), qui apporte une base de stockage située à Sainte-Croix-Grand-Tonne. Le groupe devient la deuxième entreprise linière européenne. Le peignage reste la propriété de M. Vandecandelaere.
Le teillage de Bourguébus offre des prestations de service aux agriculteurs en matière de teillage et de peignage. Dans les années 2000, il produit en moyenne 18 à 25% de fibres longues ou filasses (75% vendues à la Chine, 25% partant au peignage), 50% de paillettes pour le paillage des chevaux (vendues en Belgique, Hollande, Suisse…), 7 à 15% de fibres courtes ou étoupes (exportées en Belgique et en Chine) ; les fibres de moins bonne qualité sont destinées à la papeterie, 2 à 5% de graines sont vendues à l’entreprise Valorex (Bretagne) pour la production de nourriture pour animaux et 10 à 15% de poussières récupérées pour l’enrichissement naturel des champs. Le lin traité est récolté de la région de Bayeux (Calvados) à celle de Domfront (Orne), soit 2 400 hectares en 2011. La vente des produits est assurée par l’une des sociétés du groupe Depestele Vivalin (Seine-Maritime, Le Bocasse).
Le peignage, seconde transformation du lin, livre 64% de lin peigné et 32% d’étoupes de peignage, vendus à des filateurs italiens, ainsi que 4% de poussières (freintes).
Avec l'implantation d'un centre de recherche à Bourguébus, la société participe au mouvement de recherches entrepris pour l'utilisation du lin dans la composition d'éco-matériaux et de matériaux composites au sein du projet "LINT - Lin technique normand".
Machines industrielles et processus de fabrication :
En 1958, le teillage est équipé d’une seule ligne de teillage. Une seconde est installée en 1963. Les machines sont changées à l’occasion du transfert de l’usine, une nouvelle ligne est installée en 2001, une seconde en 2002 : de marque Depoortere (Belgique, Beveren-Leie), elles sont pourvues à leur extrémité de deux barres de tri et de deux enrouleuses automatiques Dehondt technologie (Haute-Normandie, 76, Notre-Dame-de-Gravenchon). Le système de dépoussiérage est de marque Vanhauwaert (Belgique, Kuurne). Les étoupes sont traitées par un équipement de marque Demectec international (Belgique) et mises en balles par une machine à compacter Vlamalin (Belgique, Tielt). L’ensachage des paillettes est réalisé par un équipement Premier Tech (Canada, Québec, Rivière-du-Loup), datant de 2006. Le lin est stocké sur place sur plateau pour réduire les manipulations.
Une ligne de peignage de marque Linimpianti SPA (Italie, Bologne) est installée en 1994, une seconde en 2005.
L’entretien des machines nécessite l’arrêt de la production pendant une demi-journée par semaine (le jeudi pour le peignage, le samedi pour le teillage).
Personnel et conditions sociales :
En 1991, le teillage compte 19 salariés. En 2011, le teillage occupe 35 salariés et le peignage 6.