La création d'un réservoir d'eau dans l'ancienne plaine marécageuse du Cauchin, destiné à alimenter en eau douce les ateliers du port militaire, est envisagée dès la fin du XVIIIe siècle, suite à la construction en 1786, par l'ingénieur des ponts et Chaussées Pitrou, d'un premier aqueduc de dérivation des eaux de la rivière Divette, étendu sur 1600 mètres, entre le moulin de Quincampoix et les abords de la ville. Les conflits suscités avec les meuniers de la colline du Roule peu avant la Révolution, inquiets pour l'approvisionnement de leur moulin, retardent néanmoins l'exécution du projet dont la réalisation, reconnue projet d'utilité publique par une ordonnance du 10 octobre 1835, ne débute qu'en 1837. Un premier établissement voir le jour en 1840, d'une capacité limitée à 550 m3, rapidement agrandi entre 1863 et 1867 sous la pression des besoins exponentiels en eau douce de l'arsenal. Relié à ce dernier par une conduite en fonte de 5 kilomètres, construite sous la voie de chemin de fer de la Marine qui relie la gare au port militaire, le nouveau réservoir bâti sous le second Empire a alors une capacité de 1100 m3, portée à 1300 m3 en 1939.
Fiche
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Façade principale prise du nord.
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arsenal
Cherbourg-Octeville
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présentation de la commune de Cherbourg-Octeville
Cherbourg-Octeville
Sommaire
Appellations | du Cauchin |
Dénominations | réservoir |
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Façade principale prise du nord.
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Façade principale prise du nord.
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Façade occidentale prise de l'ouest.
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Vue de la salle des bassins prise du nord.
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Vue de la salle des bassins prise du nord.
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Vue de l'un des bassins prise du nord-ouest.
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Vue de la salle des bassins prise du sud.
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Vue des bassins prise du sud.
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Conduites en fonte reliant le réservoir à l'arsenal.
Aire d'étude et canton | Cherbourg-Octeville - Cherbourg |
Adresse | Commune : Cherbourg-Octeville Adresse : rue du Roule Cadastre : 2008 AR 165 |
Période(s) | Principale :
3e quart 19e siècle
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Dates | 1837,
daté par source
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Le réservoir du Cauchin est un bâtiment de plan quadrangulaire de plain-pied sur un soubassement en schiste, contreforté aux angles et actuellement couvert par un toit en shingle. Il s'inscrit dans un périmètre délimité par un mur en schiste et une clôture en métal où s'insère un pavillon. Accessible par un escalier à deux volées convergentes en granite gris et rose menant à un autre escalier droit de sept marches, l'entrée principale, située au nord du côté de la rue du Roule dans un avant-corps central en ressaut, donne accès à la salle des bassins. Cette dernière, divisée en deux nefs parallèles par un mur à arcades, abrite quatre compartiments, d'une profondeur de 2,80 m, bordés par des allées assurant la circulation. L'ensemble a une contenance maximale de 1300 m3. Captée en amont dans la vallée de Quincampoix, l'eau est ensuite distribuée vers le port militaire par des conduites en fonte qui passent directement sous la voie ferrée reliant la gare à l'arsenal.
Murs | calcaire pierre de taille
granite pierre de taille schiste moellon enduit |
Toit | bitume |
Plans | plan carré régulier |
Étages | 2 vaisseaux |
Couvrements | charpente en bois apparente
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Couvertures | toit à longs pans croupe |
Statut de la propriété | propriété publique
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Intérêt de l'œuvre | à signaler |
Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).
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