Dossier d’œuvre architecture IA61001064 | Réalisé par ;
Maillard Florent (Rédacteur)
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'architecture rurale du PNR.

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  • enquête thématique régionale, architecture rurale du Parc naturel régional du Perche
manoir puis ferme, actuellement maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional du Perche

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional du Perche - Mortagne-au-Perche
  • Commune Courgeon
  • Lieu-dit la Grande Bretonnière
  • Cadastre 1830 B2 402, 404  ; 1987 ZE 17a, 132
  • Précisions
  • Dénominations
    manoir, ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    remise, grange, étable, écurie, poulailler, hangar agricole, toit à porcs, étang

Les archives attestent le site comme lieu noble dès 1470. Denis Abot y est cité en tant que seigneur de la Bretonnière, puis son fils, François Abot, écuyer (source issue de l'Arrière-ban de 1568 publié par le Vicomte de Romanet). Par la suite, c'est la famille Baroux qui devient propriétaire du fief de la Grande Bretonnière (source issue des archives de la Sarthe). Le site, décrit dans un acte du 18e siècle relevant du fief de la Ventrouze, appartenant alors à Alexandre Baroux de la Chabotière et de la Grande Bretonnière, comprend le manoir, probablement reconstruit au 16e ou au 17e siècle comme en témoignent plusieurs vestiges architecturaux (rampants découverts, plate-bande à cavet), un logis de fermier, une grange, des étables, une bergerie et un pressoir. Les dépendances, construites en alignement de part et d'autre du manoir, semble remonter au 18e siècle. Vendu comme bien national suite à la Révolution, le manoir a été déclassé en ferme. Depuis 1830, plusieurs bâtiments ont été construits ou reconstruits, probablement dans la seconde moitié du 19e siècle et au début du 20e siècle. L'analyse des matrices cadastrales fait état de deux nouvelles constructions, une maison (parcelle 404) en 1842 pour M. Petit et une maison à boutique (parcelle 402) en 1863 pour M. Tondeur. La destruction d'une maison, parcelle 408, est également signalée en 1860. Les bâtiments d'exploitation au nord-ouest de l'ensemble datent probablement du premier quart du 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle , (incertitude)
    • Principale : 17e siècle , (incertitude)
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 2e moitié 19e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1842, daté par source
    • 1863, daté par source

Le manoir, desservi depuis l'est par une allée, est compris dans un alignement. Le logis du manoir, identifiable par ses deux pignons découverts, possède un rez-de-chaussée surélevé sur sous-sol accessible par un escalier extérieur (aujourd'hui disparu). La façade principale, orientée au sud-est, est percée de cinq ouvertures (une porte au centre et quatre fenêtres) à plates-bandes en cavet ; la façade postérieure suivant la même configuration, à l'exception de la porte bouchée et placée entre les deux niveaux d'élévation. Les murs sont en moellons de calcaire couverts d'un enduit à pierre vue (façade nord-ouest). Les chaînages d'angle, encadrements d'ouvertures, et souches de cheminée sont en pierre de taille de calcaire. Une corniche également en pierre de taille, présentant un décor à deux tores et chanfrein, souligne le mur en façade postérieure. Les dépendances qui encadrent le logis correspondent probablement à des étables et/ou écuries. Leurs ouvertures sont à linteaux monolithes à arc segmentaire en pierre de taille de calcaire, tout comme les chaînages d'angle. Organisée en retour d'équerre au sud, une autre dépendance à usage d'étable est accolée à un fournil ou un logis secondaire (intérieur non vu). Les encadrements des ouvertures (deux portes donnant accès au fournil et à l'étable, une fenêtre) sont à linteaux délardés. Leur mise en oeuvre est en moellons de calcaire. Une dernière dépendance abritant une remise, un toit à porcs et un poulailler se situe au sud de l'ensemble. L'ensemble des toits est à longs pans couverts en tuile plate.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit partiel
    • calcaire pierre de taille
  • Toits
    tuile plate
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, rez-de-chaussée surélevé, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
    • pignon découvert
  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bien que remanié, le manoir conserve un ensemble d'éléments architecturaux de premier ordre à l'échelle communale et qui en fait l'un des plus anciens édifices.

Documents d'archives

  • AD Orne. 1 E 1668/4. Fonds de la Famille LE RICHE de CHEVIGNE, fief de la Grande et de la Petite Bretonnière, 1386-1675.

  • AD Orne. 3 E 186. Fief de la Ventrouze. Versements des charges de la Grande Bretonnière, dues par le seigneur de la Charbottière, 18e siècle.

  • AD Orne. H 5480. Déclaration des héritages des fiefs et hommage de la Masure et de la Choltière en Courgeon, et mention du seigneur de la Bretonnière (Me Philippe Baroux, écuyer, chevalier de Saint Louis), vers 1543-1785.

  • AD Orne. 1 Q 512. Vente des biens nationaux. Hypothèque d'un certain Jacques François Perrigault de la Motte, de la terre de la Grande Bretonnière située commune de Courgeon.

  • AD Sarthe. 5 F 209-239. Famille aliée Baroux de la Bretonnière, 1493-1783.

Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Normandie - Inventaire général
(c) Parc naturel régional du Perche
Maillard Florent
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'architecture rurale du PNR.

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