Dossier collectif IA27003067 | Réalisé par
Real Emmanuelle (Contributeur)
Real Emmanuelle

Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.

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  • patrimoine industriel, patrimoine industriel du bassin hydrographique de l'Andelle
l'habitat ouvrier et patronal du bassin hydrographique de l'Andelle
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    logement d'ouvriers, logement de contremaître, logement patronal
  • Aires d'études
    bassin hydrographique de l'Andelle

Les premiers logements ouvriers, c’est-à-dire toutes les habitations construites par un industriel pour son personnel, recensés dans la vallée sont édifiés en 1782 par les Fonderies de Romilly et constituent des exemples très précoces d’habitat ouvrier.

Au XIXe siècle, alors que l’expansion industrielle est à son maximum dans le bassin de l’Andelle et se conjugue avec une forte croissance démographique, l’habitat ouvrier est en définitif très peu présent sur ce territoire. En effet, seuls quelques rares patrons font construire à proximité de leur usine une poignée de maisons voire de minuscules cités. Au total, quelques dizaines de logements ouvriers sur l’ensemble du secteur, un chiffre dérisoire lorsqu’on sait qu’en 1866 l’industrie textile emploie à elle seule plus de 3 000 personnes dans la vallée de l’Andelle.

Cet habitat ouvrier se compose systématiquement de petites maisons unifamiliales en bande, construites en brique ou en pan de bois sur le même modèle. Les plus rudimentaires comprennent deux pièces (une cuisine et une chambre) mais disposent d’un grenier, d’un cellier et d’un jardinet. Ces logements ne sont ni gratuits ni pérennes : le contrat de location figure dans le contrat de travail et si l’ouvrier quitte son emploi il doit abandonner sa maison.

L’absence de véritable politique du logement ouvrier dans le bassin de l’Andelle s’explique par le fait que les hommes et les femmes qui travaillent dans les usines du territoire sont pour la plupart d’anciens travailleurs agricoles attirés par des salaires plus élevés et recrutés sur place. Ils logent donc dans des habitations déjà existantes, au cœur des bourgs de fond de vallée ou dans les villages situés dans un rayon de 5 km ; pour ces derniers, les trajets quotidiens domicile-usine constituent une pénibilité supplémentaire aux dures conditions de travail.

Les industriels, quant à eux, font édifier à proximité de leur usine, pour mieux en assurer le contrôle, de prestigieuses villas voire de véritables châteaux qui sont le symbole de leur réussite sociale, de leur pouvoir économique et politique. Les magnifiques demeures de Charles Levavasseur à Radepont ou de Pouyer Quertier à Perruel en constituent les plus remarquables exemples.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 18e siècle , daté par travaux historiques
    • Principale : 19e siècle , daté par travaux historiques
Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Région Normandie - Inventaire général
Real Emmanuelle
Real Emmanuelle

Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.

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