Photographe à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, de 1981 à 2022.
- patrimoine industriel, patrimoine industriel du bassin hydrographique de l'Andelle
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
bassin hydrographique de l'Andelle - Romilly-sur-Andelle
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Hydrographies
l'Andelle
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Commune
Radepont
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Lieu-dit
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Adresse
Chemin département 149
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Cadastre
2018
AE
41 à 43
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Précisions
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Dénominationslogement patronal
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Appellationschâteau de Radepont
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Destinationscentre d'action sociale, centre de formation
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Dossier dont ce dossier est partie constituante
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Parties constituantes étudiées
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Parties constituantes non étudiéesparc, fabrique de jardin, colombier, chapelle, canal de jardin
Ce château de style Louis XIII, dénommé château de Radepont est édifié à partir de 1895 par le baron et patron d'industrie Charles Levavasseur, propriétaire de plusieurs usines dans l'Eure (vallée de l'Andelle) et en Seine-Inférieure (vallée du Cailly). Il est construit d'après les plans de deux architectes, le parisien Henri Duchesne auquel succèdera au cours des travaux le rouennais Lacire.
L'édifice remplace un précédent château bâti en 1788 par le marquis de Radepont et acquis par le baron Charles Levavasseur le 1er avril 1843, au moment où ce dernier développe son activité textile dans la vallée. La famille Levavasseur reste propriétaire du château de Radepont jusqu'au lendemain de la Première Guerre mondiale, puis le revend à Fernand Colombel.
Ce dernier lègue le domaine à l'Armée du Salut en 1939. Dès 1946 il est prévu d'y accueillir des anciens bagnards, suite à la fermeture des bagnes coloniaux en 1945. A partir de 1952, le château se spécialise dans l'accueil des multirécidivistes dont la libération n'est envisageable qu'avec la garantie d'un logement et d'un travail. Mais l'évolution de la réinsertion des personnes en difficulté et la disparition progressive des anciens bagnards transforme le Château de Radepont en Centre d'Hébergement et de Réinsertion Sociale. Les résidents y bénéficient d'un programme de réinsertion et de remise à niveau dans divers métiers en vue d'une requalification professionnelle.
En 2011, l'Armée du Salut abandonne le site et le met en vente. Il est acquis en 2013 par un homme d'affaire russe.
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle , daté par source
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Dates
- 1895, daté par source
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Auteur(s)
- Auteur : architecte attribution par travaux historiques
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Auteur :
Duchesne Henriarchitecte attribution par sourceDuchesne Henri
Le nom s'orthographie également Duchène.
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Personnalité :
Levavasseur Charlespropriétaire, commanditaire, personnage célèbre attribution par sourceLevavasseur Charles
Fils du baron Jacques Levavasseur, négociant armateur et filateur rouennais, anobli en 1815.
Marié en 1834.
A la mort de son père en 1841, il hérite d’une fortune considérable et de la filature de Radepont (son frère ainé James du titre de baron et des filatures de Rouen et du Cailly)
L’industriel : 2er filateur normand sous le 2nd Empire
Radepont : Filature acquise par son père le baron JL en 1822. A la mort de son père en 1842 en devient propriétaire.
Pont-Saint-Pierre : Filature (1860-1874) – 72 000 broches
L’homme politique :
-Député de Dieppe en 1842, de Rouen de 1846 à 1857
-Conseiller général de l’Eure
Profondément libéral : grande modération vis-à-vis du traité franco-britannique de 1860.
Le 12 janvier 1859, le baron Jacques Levavasseur est décoré de la croix de Chevalier dans l’ordre de la Légion d’Honneur. Sur sa demande manuscrite il se dit « …armateur et industriel à Rouen…membre de la chambre de commerce, ancien juge au tribunal de commerce, administrateur de la Banque, Consul de Hambourg, membre du Conseil municipal de Rouen et du Conseil général de la Seine-Inférieure… »
Ce château réédifié dans le style Louis XIII est doté d'une charpente métallique. Tous ses espaces intérieurs ont été entièrement remaniés et dégradés lors des différentes phases d'occupation.
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Murs
- pierre pierre avec brique en remplissage
- brique
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Toitsardoise
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Étages1 étage carré, étage de comble
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Couvrements
- charpente métallique apparente
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Élévations extérieuresélévation à travées, élévation ordonnancée
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Couvertures
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État de conservationremanié
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Statut de la propriétépropriété d'une personne privée
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Archives départementales de l'Eure
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Documents d'archives
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AD Eure. Série J ; Sous-série 47 J : 47 J 258-9. Fonds de la société des Amis des Arts.
Vue générale du château de Radepont, par Arthur Dulac photographe, vers 1890.
Bibliographie
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BARJOT, Dominique (Dir.). Les patrons du Second empire. Anjou, Normandie, Maine. Paris : Picard, 1991. 255 p.
P. 125-126 -
FALLUE, Léon. Histoire du château de Radepont et de l’abbaye de Fontaine-Guérard. A. Péron ed, 1851, 107 p.
Documents multimédia
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VIMONT, Jean-Claude. Les récidivistes et l'Armée du Salut (1952-1970) : L'assistance par le travail au château de Radepont (Eure). Criminocorpus [En ligne], Varia, mis en ligne le 04 juillet 2012.
Lien web
- Reportage - Sauve mon chateau : le chateau de Radepont - une riche histoire cachée, publiée en 2010.
- Jean-Claude Vimont, « Les récidivistes et l'Armée du Salut (1952-1970) : L'assistance par le travail au château de Radepont (Eure) », Criminocorpus [En ligne], Varia, mis en ligne le 04 juillet 2012.
- FALLUE, Léon. Histoire du château de Radepont et de l’abbaye de Fontaine-Guérard. A. Péron ed, 1851, 107 p.
Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.
Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.