Dossier d’œuvre architecture IA14000922 | Réalisé par
Lecherbonnier Yannick
Lecherbonnier Yannick

Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 1982 à 2001. Spécialité : patrimoine industriel. Chef du service Régional de l'Inventaire de Basse-Normandie de 2001 à 2016, puis de Normandie jusqu'en 2018.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • patrimoine industriel, patrimoine industriel de l'arrondissement de Lisieux
filature de coton, puis usine de petite métallurgie, actuellement usine de traitement de surface des métaux
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Calvados - Livarot
  • Hydrographies la Dives
  • Commune Thiéville
  • Adresse V.C. 1
  • Cadastre 1835 B 53  ; 1983 B2 84, 422
  • Dénominations
    filature
  • Précision dénomination
    filature de coton
  • Destinations
    usine de petite métallurgie, usine de traitement de surface des métaux
  • Parties constituantes non étudiées
    canal, bâtiment d'eau, salle des machines, chaufferie, remise, pièce de séchage, bureau, logement, logement d'ouvriers, cour

La filature de coton est construite en 1843 par Aumont et réglementée par arrêtés préfectoraux du 24 mai 1858, du 4 février 1863 et du 7 janvier 1860 (suite à la réunion du bief du moulin voisin d'Antais, alors inactif, à celui de la filature). Après incendie survenu en 1878, l'atelier de teinture et celui du séchoir sont reconstruits, tandis qu'une maison et une conciergerie sont nouvellement édifiées. D'autres incendies sont signalés en 1879, 1884, 1892, 1896 et 1897. Un atelier de triage est construit en 1910. A partir de 1917, la filature est exploitée par la S.A. des filatures de Thièville, formée par Marcel Olivier, David et Cavelier, d'Elbeuf, Gaston Lainé, industriel à Reims, Quidet, fabricant d'apprêt à Elbeuf, et Gravier, bonnetier dans le Loir-et-Cher, pour assurer la production de fils de coton peignés et de laine filée. Un transformateur est installé en 1928. Les bâtiments de la filature et de la carderie sont en partie reconstruits après incendie en 1931. L'activité de la filature cesse en 1935. Les bâtiments sont acquis en 1937 par les établissements Deruelle, spécialisés dans la fabrication de couverts de table. L'usine est mise sous séquestre par arrêté préfectoral du 29 janvier 1945. A partir de 1978, l'usine est exploitée par la société normande d'exploitation, spécialisée dans la fabrication et la vente d'orfèvrerie. La cheminée de l'ancienne filature a été abattue en 1985. Force hydraulique de 20 HP et machine à vapeur de 200 HP attestées vers 1914. Deux turbines hydrauliques (80 et 160 CV) sont en place. Vers 1914, la filature était équipée de 8100 broches. En 1952, l'usine Deruelle consommait sept tonnes de métal et produisait mensuellement cinq mille douzaines de couverts. Production de 120 000 douzaines de couverts en aluminium, inoxydables et argentés, en 1956. 60 ouvriers en 1860, 48 ouvriers en 1863, 200 ouvriers en 1880, 160 ouvriers vers 1914, 90 ouvriers en 1918, 100 ouvriers en 1939, 42 ouvriers en 1945, 70 ouvriers en 1955, 110 employés en 1962, 87 employés en 1972, 4 employés en 1982.

La filature occupait une superficie de 2000 m2 en 1915. Les établissements Deruelle occupaient cette même superficie en 1952, dont 1010 m2 couverts. Elle est portée à 6000 m2 en 1972. Bâtiment d'eau et salle des machines en rez-de-chaussée, en moellons de calcaire, enduit et brique, à toit à longs pans. Chaufferie en rez-de-chaussée sur étage de soubassement, en moellons de calcaire, enduit et brique, à toit à croupe. Remise (1) , à usage de magasin industriel des produits Deruelle, en brique, à toit à longs pans. Remise (2) en moellons de calcaire enduits, à toit à longs pans. Pièce de séchage, dite pavillon chinois (située parcelle 84) , en rez-de-chaussée, en moellons de calcaire et brique, à toit à croupe et lanterneau double en ardoise. Bureau et logement réunis dans un même corps de bâtiment, à un étage carré et comble à surcroît, en moellons de calcaire, enduit et brique, à toit à croupe. Logements d'ouvriers (situés sur la commune voisine de Bretteville-sur-Dives) en moellons de calcaire, enduit et brique, en rez-de-chaussée et à toit à longs pans en ardoise, ou en rez-de-chaussée surmonté d'un étage de comble et à toit à longs pans en tuile mécanique.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • brique
  • Toits
    tuile mécanique, ardoise
  • Étages
    1 étage carré, étage de soubassement, étage de comble, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
    • croupe
    • lanterneau
  • Énergies
    • énergie hydraulique produite sur place turbine hydraulique
    • énergie thermique produite sur place
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Éléments remarquables
    machine de production (étudiée dans la base Palissy)
Date(s) d'enquête : 1992; Date(s) de rédaction : 1992
(c) Région Normandie - Inventaire général
Lecherbonnier Yannick
Lecherbonnier Yannick

Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 1982 à 2001. Spécialité : patrimoine industriel. Chef du service Régional de l'Inventaire de Basse-Normandie de 2001 à 2016, puis de Normandie jusqu'en 2018.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.