Jean Charles Vendel, maire de Cahan, demande en 1825 l'autorisation d'établir une filature de coton au lieu-dit la Potiche sur la commune de Saint-Marc-d'Ouilly. L'année suivante, un atelier de fabrication de 20 m de long sur 13 m de large est en place. Il le revend dès 1827 aux frères Edouard et Félix Fournier. L'usine est réglementée par ordonnance royale du 21 octobre 1827. Claude Roger s'en porte acquéreur en 1833 et l'équipe trois ans plus tard, en complément de la roue hydraulique, d'une machine à vapeur d'une puissance de 10 CV installée par Saulnier (Paris) et de chaudières Duresne (Paris). Agrandie vers 1852 et pourvue d'une nouvelle machine à vapeur par arrêté du 4 octobre 1859, la filature de la Potiche occupe plus de 130 ouvriers en 1860. Equipée entre autres de deux batteurs, de quarante-deux cardes, de cinq bancs d'étirage et de vingt-huit métiers mule-jennys comptant plus de 9 600 broches en 1869, elle connaît des difficultés alors que viennent d'être construits deux logements, l'un de maître, l'autre de gardien. Repris par Nérou, Dumont et Robillard vers 1873 et loués à Edouard Legendre, les bâtiments sont convertis en minoterie. Incendiée le 9 septembre 1878, celle-ci est transformée en 1880 en tissage mécanique par les frères Pernelle, qui y font travailler plus de 300 personnes. Un nouvel incendie se déclare le 9 juillet 1894. Les Pernelle cèderont l'établissement à leurs associés peu de temps après.
En 1916, Hurtrel et Faure, industriels d'Armentières (Nord), y entreprennent la production de toiles au moyen de machines de marque anglaise. Après une période de chômage, l'usine est reprise sous le nom de société des Tissages de la Pautiche, fondée le 2 février 1928 par Pierre Leportier. Elle emploie 48 personnes au moment de sa fermeture, en juillet 1961. En 1965, les locaux sont utilisés par la SIMA (société industrie de mécanique d'ameublement) pour la fabrication de sièges et d'ameublement, deux ans plus tard par la société Jacoplex, qui occupe 18 personnes en 1972. Celle-ci ferme en 1975 suite à un incendie. La municipalité de Pont-d'Ouilly acquiert le site en 1986, qu'elle reconvertit en gîte.