Dossier d’œuvre architecture IA27002819 | Réalisé par
Pottier Gaëlle (Rédacteur)
Pottier Gaëlle

Chercheuse associée au Parc naturel des Boucles de la Seine Normande depuis 2014, en charge de l'inventaire du patrimoine bâti et des éléments de paysage associés.

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  • inventaire topographique, boucles de la Seine normande
ferme de la mare Guérard, puis maison
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays du Roumois - Routot
  • Commune Honguemare-Guenouville
  • Lieu-dit La Mare Guérard
  • Adresse 166 route d'Hauville
  • Cadastre 2018 ZE 66 ; 73 dépendances agricoles ; 2018 ZE 67 ; 72 corps de logis ; 1826 A 185 à 189 cadastre napoléonien de Guenouville
  • Dénominations
    ferme
  • Appellations
    de la mare Guérard
  • Destinations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    grange, cellier, étable, écurie

Ce grand corps de ferme était autrefois organisé en clos-masure. Sa configuration d'origine a été transformée par la création de la route nationale, devenue route départementale 313. L'alignement d'arbres de haut jet se prolonge en effet aujourd'hui de l'autre côté de cette route. Certains bâtiments agricoles ont été rasés à cette occasion comme le montre la superposition du cadastre napoléonien avec le cadastre actuel.

D'après les propriétaires actuels, le logis principal, qui figure sur le cadastre napoléonien aurait été construit en 1756. Au 19e siècle, la propriété appartenait à Marin Baldomer Bréauté, notaire royal et juge de paix à Saint-Romain-de-Colbosc (Seine-Maritime). La propriété est restée dans l'escarcelle de cette famille jusqu'au 20e siècle. Les noms de ses membres sont inscrits sur le monument funéraire érigé dans l'enclos du cimetière de l'église de Honguemare. Maire de Guenouville entre 1824 et 1850, Marin Martin Bréauté a réservé une petite pièce de son habitation pour abriter la mairie de Guenouville qui n'était pas encore rattachée à celle de Honguemare.

La seconde maison n'est pas présente sur le cadastre napoléonien. Bien que construite dans la seconde moitié du 19e siècle, la partie centrale paraît toutefois plus ancienne. Elle a été agrandie par deux extensions de part et d'autre. La façade a été restaurée en 2018 par l’entreprise Meslin de La Haye-Aubrée et le chantier de restauration a été labellisé par la Fondation du Patrimoine.

Ce grand corps de ferme se compose de deux logis et d'une dizaine de bâtiments agricoles. Son organisation rappelle celle des clos-masures de Seine-Maritime avec lesquels il partage plusieurs caractéristiques : la délimitation du corps de ferme par des alignements d'arbre de haut-jet plantés sur talus (principalement des hêtres), l'implantation de plusieurs bâtiments en périphérie du corps de ferme, la présence d'une mare et d'un verger à l'intérieur du corps de ferme et des terres agricoles attenantes en périphérie.

Les deux corps de logis sont construits en brique artisanale :

- le premier logis, qui s'étire en longueur, est construit sur un étage carré et divisé en sept travées irrégulières. Le comble est éclairé par trois lucarnes sur la façade principale et une lucarne sur le pignon est. Un escalier central en bois dessert l'étage et le niveau du comble. Les larges marches pavées devaient permettre, d'après les propriétaires, à une mule d'y monter pour entreposer les sacs de farine au grenier.

- le second logis, également construit en brique artisanale sur un étage carré, ressemble davantage à une maison de maître. La partie centrale est divisée en 3 travées régulières. Deux ailes en brique industrielle lui ont été adjointes. Elles sont coiffées d'un toit en pavillon.

Les principales dépendances agricoles sont les suivantes :

- un bâtiment en pan de bois avec soubassement en brique à usage de cellier, en rez-de-chaussée surcroît, couvert en ardoise, avec une lucarne pendante ;

- une écurie en brique avec surcroît en pan de bois, avec une partie ouverte servant de charretterie, également couverte d'une croupe en ardoise ;

- une vaste grange construite en brique artisanale et divisée en 3 aires dont une aire de battage pour les céréales. Elle possède 3 ouvertures en arc surbaissé sur sa façade est. Sa toiture à longs pans a provisoirement été couverte en bac acier ;

- un bâtiment servant d'un côté de charretterie, de l'autre de clapiers à lapin, construit en brique et charpente et couvert d'une croupe en tuiles mécaniques ;

- un pavillon d'entrée servant de maison de gardien construite en brique avec un comble à surcroît très développé éclairé par une fenêtre centrale et deux lucarnes. Une potager et une citerne se trouvent à proximité ;

- une ancienne étable en brique, construite sur le même principe que la maison de gardien précédente, avec un comble à surcroît très développé éclairé par une lucarne centrale. Une partie charretterie est ménagée sur le pignon nord avec un passage latéral fermé par une curieuse porte en pointe. L'ensemble est couvert d'une croupe en ardoise ;

- une ancienne grange en pan de bois (dont les murs sont couverts de tôle ondulée) reposant sur un soubassement de brique, silex et calcaire. Ce bâtiment ne figure pas sur le cadastre napoléonien mais la nature des matériaux de construction atteste l'hypothèse d'un remploi de matériaux d'un bâtiment plus ancien (peut-être des bâtiments qui se trouvaient sur le tracé de la route nationale et qui ont été rasés). La mare se trouve à proximité.

  • Murs
    • brique
    • bois pan de bois
    • silex moellon
    • calcaire moellon
  • Toits
    ardoise, tuile mécanique, tôle galvanisée
  • Étages
    1 étage carré, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
    • toit en pavillon
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant
  • État de conservation
    restauré
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Sites de protection
    parc naturel régional

Documents d'archives

  • AD Eure. 3PL/967/1 à 3. Cadastre napoléonien de Guenouville, juin 1826.

    Section A
  • AD Eure. Série P ; Sous-série 3 P : 3P7 554 : matrices cadastrales de Guenouville (1829-1915).

  • AD Eure. Série P ; Sous-série 3 P : 3P6 425 : état des sections de Guenouville (1827).

Date(s) d'enquête : 2018; Date(s) de rédaction : 2018
(c) Parc naturel Régional des Boucles de la Seine Normande
(c) Région Normandie - Inventaire général
Pottier Gaëlle
Pottier Gaëlle

Chercheuse associée au Parc naturel des Boucles de la Seine Normande depuis 2014, en charge de l'inventaire du patrimoine bâti et des éléments de paysage associés.

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