Dossier d’œuvre architecture IA76003914 | Réalisé par
Pottier Gaëlle (Rédacteur)
Pottier Gaëlle

Chercheuse associée au Parc naturel des Boucles de la Seine Normande depuis 2014, en charge de l'inventaire du patrimoine bâti et des éléments de paysage associés.

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Real Emmanuelle (Contributeur)
Real Emmanuelle

Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.

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  • patrimoine industriel, patrimoine industriel de la vallée de la Basse-Seine
cité EDF, dite des Clairs-Logis
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vallée de la Basse-Seine
  • Commune Yainville
  • Lieu-dit
  • Adresse rue Ampère , rue James Watt , rue François Arago , rue Pierre Curie , rue Thomas Edison , rue Paul Janet , rue Arsène d'Arsonval

Type

Nombre

Tranche de construction

Secteur

Maître d'ouvrage

Architecte

Caractéristiques

Maisons doubles en rez-de-chaussée, types G et G'

12

1948-1950

Clairs-Logis

EDF

J. Démaret

Maison double construite en rez-de-chaussée. Parement extérieur en béton de gravillons lavés. Toit en croupe à 4 pans couvert de tuiles mécaniques. Volets en bois.

Maisons doubles à étage, types C et E

8

1948-1950

Clairs-Logis

EDF

J. Démaret

Maison double construite sur 1 étage carré. Parement extérieur en béton de gravillons lavés. Toit en croupe à 4 pans couvert de tuiles mécaniques. Volets en bois. Maison type C pour chef de service : porche couvert soutenu par 2 colonnes précédent la porte d'entrée.

Maison individuelle en rez-de-chaussée, type F (4 pièces)

2

1948-1950

Clairs-Logis

EDF

J. Démaret

Maison individuelle. Parement extérieur en béton de gravillons lavés. Toit en croupe à 4 pans couvert de tuiles mécaniques.

Maisons individuelles à étage, types A, B et D

7

1948-1950

Clairs-Logis

EDF

J. Démaret

Maison individuelle construite sur 1 étage carré : 2 maisons d'ingénieur type A sur 1 étage carré et 1 sous-sol total ; 1 maison type B (7 pièces), 1 maison type B' (5 pièces) pour chefs de service ; 3 maisons type D (4 pièces)

Centre social "La Maison bleue"

1

1950

Clairs-Logis (rue André Blondel)

EDF

J. Démaret

Maison individuelle. Parement extérieur en béton de gravillons lavés. Toit en croupe à 4 pans couvert de tuiles mécaniques. Volets en bois peints en bleu.

Maison individuelle

4

1953

Clairs-Logis (rue J. Watt)

EDF

O. Zavaroni

Maison individuelle.

Maison individuelle

4

1954

Clairs-Logis (rue J. Watt)

EDF

O. Zavaroni

Maison individuelle à toit terrasse, construite en rez-de-chaussée. Murs en béton. Menuiseries en bois.

Maison individuelle destinée aux cadres (directeur et ingénieur)

5

1958

Clairs-Logis

EDF

O. Zavaroni

Maisons de cadres à toit terrasse, construite en rez-de-chaussé surélevé sur sous-sol.

Maison double

21

1956

Clairs-Logis (rues P. Janet ; Rue T. Edison ; rue P. Curie ; F. Arago)

HBM

O. Zavaroni

Maison double construite en rdc. Murs en béton couvert d'un enduit blanc. Toit à 2 pans couvert de tuiles.

Maison individuelle

28

1976

Les Portes Mainbertes

HLM

Maison individuelle construite en rdc. Murs en béton couvert d'un enduit blanc. Toit à 2 pans couvert de tuiles.

Maison double

1

1976

Les Portes Mainbertes

HLM

Maison double.

Nouveau tableau

En 1948, EDF lance à Yainville la construction d'une importante centrale électrique dite Yainville 2 pour remplacer une centrale primitive de faible puissance (Yainville 1) devenue vétuste. Pour loger le personnel de cette nouvelle unité de production, EDF prévoit la création d'une importante cité ouvrière de 130 logements, dont la construction va s'échelonner entre 1950 et 1976 et se dérouler en 6 étapes. La cité des Clair-Logis est implantée à 2 km au sud de l'usine et de la commune sur le plateau qui borde la vallée de Seine. Elle comprend des logements individuels ( maisons d'ouvriers et pavillons pour cadres) ainsi que des immeubles collectifs de type HLM. L'ensemble est desservi par des rues portant le nom de grands physiciens : Ampère, Watt, Arago, Curie, Edison, Janet, d'Arsonval...

Le quartier des Clair-Logis proprement-dit (noyau initial qui va donner son nom à l'ensemble de la cité), correspond à la première phase de construction. Il se compose de 49 logements dont : 12 logements pour cadres (rue d'Arsonval et Ampère) et 37 logements pour ouvriers (rue du Général Leclerc, rue James Watt, rue Paul Janet, rue André Blondel). Tous ces logements ont été dessinés par l'architecte Jean Démaret qui a également signé les plans de la centrale Yainville 2, véritable fleuron de l'architecture industrielle du 20e siècle. Outre ces logements, le quartier est doté d'un centre social, appelé "La Maison Bleue" qui abrite une coopérative et un centre médical ayant servi aussi de célibatorium et comprenant un réfectoire, une cuisines, 9 chambres meublées et un logement de gardien. Ces premières constructions, reconnaissables à leur parement extérieur en panneaux de béton recouverts de gravillons lavés, ont été réalisées par l'entrepreneur Bai, basé à La Mailleraye-sur-Seine, qui a fait de ce procédé sa véritable marque de fabrique que l'on retrouve sur nombre de maisons construites au Trait dans l'immédiat après-guerre.

En 1954, quatre pavillons de type F4, de style moderne en béton et à toit terrasse, baptisées les "Maisons d'or" dessinées par l'architecte Otello Zavaroni sont édifiées. Il ne subsiste de cet ensemble qu'une seule maison qui n'ait pas été modifiée. Les 3 autres ont fait l'objet d'importantes modifications (élévation, bardage bois...) et sont presque méconnaissables.

En 1956, des immeubles collectifs de type HLM totalisant 36 logements sont construits. À la demande d'EDF, la commune de Yainville sollicite la Société d'Habitations à Loyer Modéré de la Seine-Maritime, administrée par Henri Nitot, pour construire ces nouveaux logements, moyennant un apport en terrain et un apport en capital. Les plans de ces maisons doubles à 2, 3 ou 4 pièces, datés d'octobre 1954, sont signés conjointement par les architectes Jean Démaret et Otello Zavaroni.

En 1958, cinq pavillons à toit terrasse également dessinées par l'architecte Otello Zavaroni sont édifiées sur la rue d'Arsonval et sur la route départementale 143 (rue du Général Leclerc), pour loger des cadres. Parmi celles-ci, trois ont gardé leur aspect d'origine et deux sont fortement modifiées par des agrandissements, des élévations ou encore un bardage extérieur.

En 1976, 28 logements en immeubles collectifs de type HLM dénommés les Portes Mainbertes sont construits par la société HLM de Seine-Maritime à la demande d'EDF. Parmi ces nouveaux logements, 25 sont réservés aux employés d'EDF.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 20e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1948, daté par source
    • 1954, daté par source
    • 1956, daté par source
    • 1958, daté par source
    • 1976, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Démaret Jean
      Démaret Jean

      Jean Démaret est né en 1897 à Charleville-Mézières, Ardennes (08), et décédé en 1967 à Paris. Diplômé de l’École Centrale de Paris et de l’École nationale des Beaux-Arts. Inspecteur général des Bâtiments Civils et Palais Nationaux. Professeur à l'École Centrale des Arts et Manufactures. Elève de Paul Tournon et de Gustave Umbdenstock. Construit avec Joseph Belmont, l'Ambassade de France à Tokyo au Japon (1954-1959).

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Zavaroni Otello
      Zavaroni Otello

      Formé à l'ENSBA (Atelier Defrasse), 1er Second Grand Prix de Rome d’Architecture en 1937, diplômé en 1940. Chef d’atelier de 1944 à 1957, puis chef d’atelier dans un nouvel atelier, de 1957 à 1968, qu'il ouvre aux femmes, interdites dans l'ancien atlier. Participe à la fondation de l'Unité Pédagogique d'Architecture n° 4, où il enseigne de 1969 à 1978. Architecte en chef de la Reconstruction, il a dirigé la reconstruction de plusieurs villes de Seine-Maritime : Caudebec-en-Caux, Barentin, Duclair, La Mailleraye, Yerville et Yvetot. Au Havre, il a dirigé la reconstruction du secteur de la bourse de commerce. On lui doit la reconstruction de l'église de Foucarmont. Il signe en 1947, une convention de constructions d'État à titre expérimental "STRAN-STEEL" (160) dans le département de Seine-Maritime.

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      architecte attribution par source
    • Auteur : entrepreneur attribution par source

Les immeubles collectifs (1 étage), les maisons jumelées (1 étage) et individuelles (rez-de-chaussée ou 1 étage) édifiés entre 1950 et 1958 sont tous construis en parpaing de béton et recouverts de panneaux de béton et gravillons lavés servant de parement, à l'exception des pavillons de style moderne avec toit terrasse édifiés en 1954 (4 pavillons dits les Maisons d'Or) et 1958 (5 pavillons édifiés sur la route départementale 143).

  • Murs
    • béton parpaing de béton parement
  • Toits
    ardoise, béton en couverture
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvrements
    • charpente en béton armé apparente
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
    • terrasse
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2000; Date(s) de rédaction : 2002, 2017
(c) Région Normandie - Inventaire général
(c) Parc naturel Régional des Boucles de la Seine Normande
Pottier Gaëlle
Pottier Gaëlle

Chercheuse associée au Parc naturel des Boucles de la Seine Normande depuis 2014, en charge de l'inventaire du patrimoine bâti et des éléments de paysage associés.

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Real Emmanuelle
Real Emmanuelle

Chargée de recherches à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1992. Spécialité : patrimoine industriel.

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