Dossier d’œuvre architecture IA61002198 | Réalisé par
Maillard Florent (Rédacteur)
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'architecture rurale du PNR.

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Billat Hélène (Rédacteur)
Billat Hélène

Chercheur à l'inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie puis de Normandie depuis 2013 : architecture civile et religieuse, patrimoine rural, objets mobiliers civils et religieux étudiés dans le cadre d'inventaires topographiques et ponctuels. Suivi scientifique de l'étude du patrimoine bâti du Parc naturel régional du Perche.

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  • enquête thématique régionale, architecture rurale du Parc naturel régional du Perche
dépendances, actuellement siège du Parc naturel régional du Perche
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Normandie - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional du Perche

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional du Perche - Nocé
  • Commune Perche en Nocé
  • Lieu-dit Courboyer, Nocé
  • Cadastre 2020 ZC 2  ; 1826 B 75
  • Précisions anciennement commune de Nocé
  • Dénominations
    dépendance
  • Genre
    seigneurial
  • Destinations
    siège d'association ou d'organisation
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    boutique, bureau, restaurant

La ferme se compose de bâtiments d'époques différentes. Les plus anciens, contemporains de la construction du logis manorial par Jehan de Courboyer au tournant du XVIe siècle, se situent aux extrémités du plan en "L" et comprennent d'une part, le logis du fermier au nord et d'autre part, une étable et une vaste grange en fond de basse-cour à l'est. Entre ces deux corps de bâtiments ont été construites les étables et écuries à compter de la date de conversion du domaine en ferme d'élevage au début du XIXe siècle, alors propriété de Pierre-Louis-Jacques-François de Mésenge, seigneur de La Grossinière à Courgeoût dont le chartrier en relate la gestion. Quelques années avant sa mort, survenue en 1843, il procède au partage de ses biens entre ses deux fils. Son cadet hérite du lot contenant Courboyer qui échoit ensuite, via sa fille Mathilde, à son petit-fils, Fernand de Romanet de Beaune, cousin d'Olivier de Romanet, fondateur en 1900 de la Société percheronne d'histoire et d'archéologie. Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, les exploitants agricoles deviennent progressivement propriétaires des terres de Courboyer : Jean Bothereau, au cours d'une vente partielle en 1873, et les époux Guimond, lors d'un échange avec la ferme de La Huberdière à Feings en 1877. Les dépendances agricoles connaissent durant cette période des modifications, notamment dans les ouvertures, de nouvelles étant percées en façade postérieure initialement aveugles, tandis que de nouveaux bâtiments sont construits sur le flanc septentrional de la basse-cour. Le manoir de Courboyer continue de susciter l'intérêt des "antiquaires" grâce à l'action conjointe d'Olivier Romanet de Beaune et de son condisciple à l’École des chartes, Henri Tournoüer, propriétaire voisin du château de Saint-Hilaire-des-Noyers et président de la Société historique et archéologique de l'Orne (SHAO). Contrairement au logis manorial et à la chapelle, les parties agricoles ne font pas l'objet de relevés par l'architecte Charles Wable (1846-1908) en 1892-1893.

Lorsque le comité syndical du Parc naturel régional du Perche se porte acquéreur du site de Courboyer le 11 septembre 1999, décision est prise d'installer l'équipe du Parc s'installe dans les bâtiments de la ferme. C'est l'agence de l'architecte Patrick Mauger qui est chargée de mener les travaux de réhabilitation en tentant de concilier le respect de la typologie extérieure et la création contemporaine dans l'aménagement intérieur. Depuis le 12 septembre 2003, l'ancienne ferme regroupe l'accueil touristique, la boutique, le restaurant, les salles de réunion et les bureaux du parc naturel régional du Perche.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle , (incertitude)
    • Principale : 19e siècle
    • Secondaire : 1er quart 21e siècle
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Mauger Patrick
      Mauger Patrick

      Né en 1962 à Cherbourg, Patrick Mauger est architecte DPLG, diplômé de l’ENSA-Marseille en 1986. Après un 3ème cycle en communication multimédia, Sciences’com-Audencia à Nantes et des études approfondies en théories de l’architecture à l'école d'architecture de Paris-Villemin (intégrée en 2001 à l'École nationale supérieure d'architecture de Paris-Val de Seine), il mène des recherches aux États-Unis après l'obtention d'une bourse de l’Académie Française (fondation Jean Walter-Zellidja) à l'issue desquelles il publie, en 1991 aux éditions du Moniteur, un ouvrage sur les « Centres commerciaux ». En 1999, il crée son agence "Architecture Patrick Mauger", après avoir collaboré avec les agences de Viguier-Jodry et de Jean Michel Wilmotte, où il acquiert une expertise dans le domaine des grands projets et de la restructuration de bâtiments à forte valeur patrimoniale, culturelle et de recherche. Le centre culturel du Tourp en Normandie en constitue le premier projet nommé au titre de la Première Œuvre en 2002. La même année, le groupe LVMH lui confie la réalisation de la maison d’enchères Phillips Auctioneers à New York. Architecte Conseil de l’État auprès du Ministère de la Culture, depuis 2010, il est aussi membre de l’association AMO Architecture et Maitrise d’Ouvrage, depuis 2014.

      L'agence a développé une compétence reconnue à l'internationale dans le domaine de la transformation et de l'extension de bâtiments en reconversion en mettant en œuvre une méthode de travail collaborative associant l'ensemble des acteurs, des initiateurs aux utilisateurs. Elle mène de nombreux projets sur le territoire national et en particulier en Normandie, tout en participant à de nombreux concours.

      Source : site internet de l'Agence Patrick Mauger, http://www.patrickmauger.com/, consulté le 24/03/2020.

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      architecte attribution par source

Initialement séparés de la haute-cour par un muret, dont les fondations ont été retrouvées lors des travaux de terrassement, les bâtiments de la ferme forment un plan en "L" dans l'angle nord-est de la basse-cour. Situées en fond de cour à l'est, l'étable et la grange forment aujourd'hui un seul bâtiment de plain-pied protégé par un toit à croupe en tuile plate. L'ancienne grange, qui abrite aujourd'hui un restaurant et l'accueil touristique, possède une charpente apparente, à chevrons formant fermes et deux demi-enrayures haute et basse, supposée être contemporaine de la construction du logis manorial au XVIe siècle. Ses ouvertures en arc surbaissé à encadrements de brique témoignent des modifications opérées au XIXe siècle qui s'observent également dans le bâtiment voisin de l'étable dont les deux niveaux, rez-de-chaussée et étage, ont été aménagés en espaces d'exposition et en bureaux. A l'opposé du "L" se trouve, à l'angle ouest, l'ancien logis du fermier comprenant un rez-de-chaussée et un comble à surcroît couvert d'un toit à longs pans en tuile plate. Malgré ces modifications, ces corps de bâtiments forment le noyau le plus ancien de la ferme. Entre eux s'étendent des bâtiments plus récents, liés à la conversion en ferme d'élevage du domaine au XIXe siècle, initialement de plain-pied et surmontés par un comble à surcroît ou un comble qui a été aménagé pour accueillir bureaux et salles de réunion de l'équipe gestionnaire du parc naturel régional. L'ensemble des bâtiments de la ferme sont en moellons enduits et les ouvertures sont généralement en pierre de taille.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tuile plate
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    rez-de-chaussée, comble à surcroît
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • État de conservation
    bon état, restauré
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne morale, Propriété privée du syndicat mixte de gestion du Parc naturel régional du Perche
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    manoir
  • Sites de protection
    parc naturel régional
  • Protections
    classé MH, 1981/04/10
  • Précisions sur la protection

    Façades et toitures ainsi que les quatre cheminées intérieures - section B n°135 (Cl. MH. : 10 avril 1981).

Bibliographie

  • GAUTIER-DESVAUX, Elisabeth (réd.), MAILLARD, Florent (réd.), MERRET, Patrick (phot.). Le manoir de Courboyer à Nocé. Lyon : Lieux-dits, 2015. (Parcours du patrimoine n°395). 32 p.

Documents figurés

  • AD Orne. 3 P 2-309/3. Plan cadastral de 1826 de la commune de Nocé, section B.

    Archives départementales de l'Orne, Alençon : 3 P 2-309/3
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Région Normandie - Inventaire général
(c) Parc naturel régional du Perche
Maillard Florent
Maillard Florent

Chercheur associé au Parc naturel régional du Perche depuis 2011, en charge de l'architecture rurale du PNR.

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Billat Hélène
Billat Hélène

Chercheur à l'inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie puis de Normandie depuis 2013 : architecture civile et religieuse, patrimoine rural, objets mobiliers civils et religieux étudiés dans le cadre d'inventaires topographiques et ponctuels. Suivi scientifique de l'étude du patrimoine bâti du Parc naturel régional du Perche.

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Articulation des dossiers
Dossier d’ensemble