Photographe à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie, puis de Normandie, depuis 2005.
- inventaire topographique, Cherbourg-Octeville
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Cherbourg-Octeville - Cherbourg
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Commune
Cherbourg-Octeville
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Adresse
1 place de la République
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Emplacement dans l'édifice
aile sud ;
premier étage ;
salle des délibérations
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Dénominationscheminée
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Appellationsde l'ancienne abbaye du Voeu
Cette cheminée, probablement exécutée au début du XVIe siècle comme l'atteste son style italianisant, provient de la grande salle du logis abbatial de l'ancienne abbaye du Vœu, détruite en 1841 par les autorités de l'arsenal militaire. Acheté en 1839 par la municipalité de Cherbourg, qui l'entrepose pendant plusieurs années dans la cour de l'hôtel de ville, l'ouvrage fait l'objet d'une restauration complète à partir de 1852. Celle-ci aboutit à l'ajout, sur les joues du manteau, de deux personnages en bas-relief, d'un cavalier et de trois squelettes, ainsi qu'à une restauration complète de la polychromie. Les armes de l'abbaye, qui agrémentent aujourd'hui les écus, sont peintes en 1857. La cheminée est installée dans la grande salle de la Bibliothèque (aujourd'hui salle des délibérations) en 1858, peu avant la visite de l'empereur Napoléon III.
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Période(s)
- Principale : limite 15e siècle 16e siècle
- Secondaire : 3e quart 19e siècle
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Stade de création
- pièce unique
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Lieu de provenanceÉdifice ou site : Basse-Normandie, 50, Cherbourg-Octeville, Abbaye du Voeu
La cheminée se compose d'un manteau divisé en deux registres qui repose sur deux colonnes.
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Catégoriessculpture, peinture
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Matériaux
- pierre
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Précision dimensions
h = 190, la = 250
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Iconographies
- sujet biblique : Annonciation
- représentation animalière
- représentation végétale : fleur
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Précision représentations
Le manteau de la cheminée est divisé en deux registres. Le registre supérieur est occupé, au centre, par une représentation de l'Annonciation dont l'iconographie demeure fidèle au canon de représentation médiéval. On peut en effet y apercevoir l'ange Gabriel, accompagné de Dieu le père, tenant dans sa main gauche la « baguette mystique », la Vierge, qui, surprise par l'apparition de l'ange, se détourne de son livre, les symboles du monde terrestre et céleste, qu'illustrent un château et la chambre de Marie, ainsi que quatre personnages placés aux angles du registre. Le registre inférieur est occupé par deux putti tenant un blason, ainsi que par une scène énigmatique, représentant deux cavaliers chevauchant sur un fond de paysage. Ce programme iconographique a fait l'objet de deux interprétations différentes. Selon la première, fournie par l'érudit Victor Lesens en 1853, le coussin sur lequel reposent les genoux de la Vierge serait orné d'une croix de l'ordre de Malte, allusion à l'élévation de l'abbaye au XVIe siècle au statut de commanderie, placée sous la patronage du Grand Prieur de France. A droite, le personnage mordu par un chien serait un chevalier de l'ordre de l'Annonciade, créé par Jeanne de Valois, fille de Louis XI. A gauche, le saint Michel terrassant le dragon rappellerait que, 30 ans plus tôt, le père de Jeanne de Valois fonda un ordre du même nom. Derrière le saint Michel, le second personnage, un homme en habit religieux à la ceinture duquel pend une bourse, muni d'un phylactère qui portait avant 1852 l'inscription « AVE MARIS STELLA », pourrait éventuellement désigner saint Augustin, dont l'ordre de l'Annonciade et l'ordre de saint Michel suivaient la règle. La scène du registre inférieur représenterait un épisode de la vie d'Arthur Cossé, évêque de Coutances, emprisonné en 1562 à Saint-Lô par les protestants. Libéré grâce à des complicités locales, ce dernier aurait trouvé refuge, déguisé en meunier, dans un moulin au bord de la Vire. Ayant réussi peu après à traverser les eaux du fleuve, il aurait été accueilli ensuite par des cavaliers qui l'aidèrent à gagner Granville. A droite, le château figurerait donc Saint-Lô, lieu de captivité de l'évêque, le moulin le lieu où il se réfugia et où il prit les habits de meunier, les flots et le pont en ruines la Vire que l'évêque traversa au péril de sa vie, tandis que les deux cavaliers représenteraient l'escouade chargée de le protéger dans sa fuite. A gauche, vis-à-vis, la ville de Saint-Lô, le rocher et le donjon désigneraient le lieu où les protestants s'assemblaient. Le pommier, dont un paysan récolte les fruits, ferait allusion au mois de l'année où eut lieu l'évasion d'Arthur de Cossé, en septembre, époque au cours de laquelle on cueille ce fruit. Selon la seconde interprétation, le jeune homme dont la main est mordue par un chien, à droite de la scène de l'Annonciation, serait plutôt saint Hubert, guérisseur de la rage, patron des chasseurs. A ses côtés, le personnage qui fait un geste de bénédiction et tient un phylactère où il était marqué avant les restaurations « AVE VIRGO… » serait probablement l'abbé de Notre-Dame-du-Vœu, commanditaire de cette cheminée. A gauche, derrière saint Michel, le religieux serait bien saint Augustin, dont l'ordre desservait l'abbaye. La scène inférieure, représentant des cavaliers galopant, illustrerait la vision de saint Hubert qui, chassant dans la campagne, tomba terrassé après voir vu une croix.
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Inscriptions & marques
- armoiries
- inscription concernant l'iconographie
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Précision inscriptions
armoiries ; écu de l'abbaye (2)
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État de conservation
- oeuvre restaurée
- repeint
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Précision état de conservation
La cheminée a été restaurée en 1852 (date par source) et en 1857 (date portée). Les joues du manteau ont été entièrement refaites.
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Intérêt de l'œuvreÀ signaler
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Protectionsclassé au titre objet, 1905/04/01
Malgré son emplacement et ses restaurations relativement importantes, cet objet est tout à fait remarquable. Les cheminées très ornées datant de la limite du 15e et du 16e siècle sont en effet assez rares dans le clos du Cotentin.
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Bibliothèque de la ville de Cherbourg-Octeville
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- (c) Région Normandie - Inventaire général
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Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).
maison commune, actuellement hôtel de ville
Adresse : place de la République
Chercheur (Conservateur du patrimoine) à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie de 2005 à 2012, en charge de l'étude sur la ville de Cherbourg-Octeville (Manche).