Louis Grandury, Paul Grieu et Albert Bouvet sont à l'origine en 1923 de la Société des carrières de Bretagne et de Normandie, qui ouvre alors la carrière de grès pour empierrement de Vignats. La société compte également les sites d'Etavaux à Saint-André-de-Fontenay et de Bully dans le Calvados, de Guichen et de Pléchâtel en Ille-et-Vilaine, de Saint-Jean-sur-Mayenne et de Pré-en-Pail en Mayenne, et de Corgnac-sur-l'Isle en Dordogne. Entre 1925 et 1947, la carrière est dotée de hangars, d'une presse à agglomérés, d'une voie ferrée, d'un silo (entreprise Etterlé, Caen), d'un concasseur, d'une centrale électrique, d'un réfectoire et de logements d'ouvriers. Passé à la société anonyme des carrières de la Meilleraie, puis au groupe Redland granulats Nord, le site est repris en 1999 par la "Société des carrières de Vignats" (filiale de la société Basaltes), également propriétaire des sites de Perrières (Calvados) et de Fontaineriant (Orne). La production, passée de 200 000 tonnes en 1955 à 1 500 000 en 1972, atteint les 2 000 000 dans les années 2010. L'autorisation d'exploitation a été renouvelée en 2001 pour une durée de 30 ans, accompagnée d'une extension de périmètre vers le Sud. Pour assurer l'agrandissement des fronts de taille, un nouvel embranchement ferroviaire est aménagé en 2013-2014 avec l'installation d'un convoyeur de 700 mètres de long.
L'abattage du front de taille est réalisé par tirs de mines, 10 000 à 30 000 tonnes de roches étant détachées à chaque opération. Déversés dans des dumpers par une chargeuse à godet, les blocs sont conduits vers l'installation de concassage primaire, comprenant deux étapes de concassage et un criblage ; une partie du produit est alors dirigée par un système "by-pass" vers une unité de production 0/D de tout venant. Se succèdent ensuite une installation secondaire, avec crible et concasseur giratoire, et une installation tertiaire comptant six concasseurs giratoires et six cribles, disposés en deux lignes parallèles pour une division des gravillons en sept classes. L'essentiel de la production passe au sein d'une installation de lavage. Allant du sable (0/2) au ballast (31,5/50), cinquante produits sont obtenus au terme des différentes étapes de concassage, répartis selon leur calibre dans les aires de stockage au moyen d'un stacker à flèches. La production est ensuite chargée dans les camions des clients ou acheminée par voie ferroviaire, ce dernier mode de distribution représentant 20 à 25% de la production livrée en 2012. Parmi sa clientèle, constituée principalement d'entreprises de travaux publics locales, la carrière compte également Réseau Ferré de France, à qui elle fournit de la pierre à ballast, notamment pour les voies LGV (lignes grandes vitesses).
La carrière emploie 80 personnes en 1972, 63 en 2001, 65 en 2012, 59 en 2015.