François Cojan ouvre au début des années 1930 une carrière de grès feldspathique sur la commune de Mouen. Celle-ci est reprise en 1961 par Georges Koener, qui fonde la société des Carrières de Mouen (GKM) et absorbe huit ans plus tard la carrière voisine exploitée par Prosper Catherine. Il met en place un poste d'enrobage en 1963, acquiert la carrière d'Etavaux (Saint-André-sur-Orne) en 1975 et constitue successivement les sociétés des Bétons de Mouen (1971), des Roches et Dérivés (1990) et des Enrobés de Mouen (1997).
L'arrêté préfectoral du 27 janvier 1999 autorise l'exploitation de la carrière sur 36 hectares jusqu'en 2019, à raison d'une production annuelle de 750 000 tonnes extraites. Après arrachement de la roche à l'aide d'explosifs, sont réalisées trois étapes de concassage à sec (primaire, secondaire et tertiaire), permettant d'obtenir une granulométrie de plus en plus réduite. Le niveau primaire est équipé d'un concasseur à mâchoires simple effet modèle CC 140 de marque Metso (Finlande) associé à deux cribleurs à deux étages, dont un crible-scalpeur, de marque Hewitt Robins (Royaume-Uni). Au niveau secondaire, est installé un concasseur giratoire modèle HP 400 Metso, au niveau tertiaire deux cribles Sandvik (Suède) et trois concasseurs Metso (modèles HP 200, HP 300, HP 200T). La roche est ainsi transformée en enrochements, graves (appelées aussi "tout-venant"), gravillons et sables, destinés au marché local (terrassiers, bétonniers), national et européen pour le "sable spécial piste" pour hippodromes et pistes d'entraînement, exporté jusqu'en Suisse.
Les Carrières de Mouen emploient 42 personnes en 1972. En 2005, le groupe des Carrières de Mouen occupe 80 personnes, dont 23 sur le site d'exploitation de Mouen, réparties entre la production et la maintenance.
Chercheuse à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Basse-Normandie, puis de Normandie, depuis 2010. Spécialité : patrimoine industriel, co-référente du Label "Patrimoine de la Reconstruction en Normandie".