Photographe à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1981. Actif jusqu'en juillet 2022.
- enquête thématique régionale, monuments aux morts de la guerre 1914-1918
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Seine-Maritime - Barentin
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Commune
Pavilly
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Adresse
place de la République (anciennement)
,
place du général de Gaulle (actuellement)
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Cadastre
non cadastré.
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Dénominationsmonument aux morts
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Appellationsde la guerre de 1914-1918
Plus d'une dizaine de monuments ont été inaugurés entre 1915 et 1917 sur le territoire national : Chauvigny (Vienne, 28 mars 1915) ; Le-Bar-sur-Loup (Alpes-Maritimes, 30 septembre 1916) ; Mignaloux-Beauvoir (Vienne, 17 décembre 1916) ; Pierrefeu-du-Var (Var, 29 avril 1917). Celui de Pavilly est probablement l'un des premiers, ou le premier en Normandie.
A la fin de l'année 1915, M. Maillard, maire de Pavilly, sollicite des sculpteurs Louis Valle et de l'atelier Guilloux et Rose des offres pour des "plaquettes ou panneaux artistiques destinés à recevoir les noms des soldats morts pour la France". La souscription, lancée dès janvier 1916 par le comité permet d'envisager de passer la commande d'un monument commémoratif dès avant la fin de la guerre.
C'est finalement au rouennais Alphonse Guilloux, pressenti dès 1916, qu'est confié le projet final. Le sculpteur est associé à l'architecte rouennais Victorien Lelong. La "France en deuil" est donc mise en place à l'été 1918 et inaugurée le 4 août de la même année. Par prudence, les noms des soldats ne sont pas encore gravés. Le monument de Pavilly pourrait être le premier monument commémoratif communal mis en place en Normandie.
Le nom de Louis Rose, associé à Alphonse Guilloux, n'apparaît pas sur le monument ni dans les comptes-rendus de la presse. Le sculpteur rouennais Alphonse Guilloux a probablement œuvré seul sur cette commande précoce.
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Période(s)
- Principale : 1er quart 20e siècle
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Dates
- 1918, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Alphonse Guilloux et Louis Rose (atelier)sculpteur attribution par sourceAlphonse Guilloux et Louis Rose (atelier)
L'association du sculpteur Alphonse Guilloux (fiche individuelle) et de Louis Rose date des premières années du 20e siècle. La mention commune de leurs noms apparaît notamment dans la presse en 1906 lors de l'inauguration de l'hôtel des Postes de Rouen. Ils resteront associés jusqu'à la mort de Louis Rose en 1935.
L'atelier est installé au 20, quai Saint-Sever, à Rouen. Les noms conjoints des deux sculpteurs figurent sur le papier à entête de l'entreprise : "Guilloux et Rose, sculpture décorative et artistique" (1922). Cependant alors qu'Alphonse Guilloux est qualifié dans la presse de "maître sculpteur" ou "statuaire", Louis Rose est mentionné pour ses interventions en tant que "sculpteur" ou "ornementaliste". De fait les imposantes figures statuaires sorties de l'atelier, notamment les bronzes, sont signés du seul nom d'Alphonse Guilloux.
Après la Première Guerre mondiale, les associés réalisent de nombreux monuments aux morts dans l'ex Haute-Normandie. Ils signent pour la Seine-Maritime Allouville-Bellefosse (IA76003509), Anneville-sur-Scie, Bolbec (IA76001396), Caudebec-lès-Elbeuf (IA76004159), Duclair (IA76005296), Fontaine-le-Bourg, Malaunay, Montmain, Pavilly, Petit-Couronne (1919, V. Lelong arch., Duchaussoy entr.), Rouen, école normale de garçons (1919, V. Lelong arch., Duchauchoy entr.), Saint-Aubin-Epinay (E. Delabarre arch.), Saint-Germain-sous-Cailly, Saint-Pierre-de-Varengeville (1919, Eug. Fauquet arch., G. Duchauchoy entr.), Saint-Valéry-en-Caux (1921), Tourville-sur-Arques... En 1927, ils réalisent le monument de l'aviateur Max Duret, inhumé au Val-de-la-Haye (IA76005390).
Dans l'Eure Vernon (IA27000021) semble être leur unique réalisation.
En 1923, les deux artistes rouennais sont récompensés de l'ordre de Léopold II pour "avoir collaboré à plusieurs monuments élevés en l'honneur des soldats belges". Celui du cimetière de Bonsecours (Seine-Maritime) figure parmi eux.
Louis (Denis) Rose (1861-1935) est un sculpteur ornementaliste et décorateur rouennais. Élève de l'école des Beaux-Arts de Rouen, Louis Rose travaille initialement chez l'entreprise rouennaise d'Edmond Bonet (1839-1912), dont il devient chef d'atelier. A la naissance de son fils en 1894, Louis Rose demeure à Fécamp où il s'est établi afin de travailler sur le grand chantier de la Bénédictine. Il revient à Rouen, probablement rappelé en cette ville vers 1905 par le sculpteur Alphonse Guilloux avec lequel il fonde l'entreprise Guilloux et Rose. Guilloux lui confie la direction de l'atelier situé au 20 quai Saint-Sever et le charge spécialement de l'ornementation des futurs projets monumentaux. Leur association rencontre un grand succès commercial et dure 28 ans. Louis Rose devient parallèlement professeur-adjoint à l'école des Beaux-Arts de Rouen, charge qu'il exerce 22 ans.
Le fils de Louis Rose, Robert (Félix Louis) Rose (1894- ) travaillera avec son père après la Première Guerre mondiale, son adresse étant établie au 20, quai Saint-Sever.
Le fonds d'atelier Guilloux-Rose est vendu en 1935 par Robert Rose qui demeure à cette époque au 12, rue des Fossés-Saint-Yves.
Bibl. Wikipédia, Journal de Rouen, Bulletin de l’archidiocèse de Rouen, base Mérimée, AD Seine-Maritime : recensement de population, état-civil.
Ph. Chéron, 04/2020
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Auteur :
Lelong Victorienarchitecte attribution par sourceLelong Victorien
Architecte rouennais. Il fut directeur de l'École des beaux-arts de Rouen en 1899 et fonda l'École nationale d'architecture de Rouen en 1904. On lui doit le théâtre de l'Alhambra, de style Art nouveau, construit en 1906 rue de la République à Rouen qui fut détruit pendant la seconde Guerre Mondiale, Associé à Pierre Chirol, il est l'auteur du pavillon de la Normandie à l'Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes en 1925. Il est président d'honneur de la Société des artistes normands.
Il travaille avec les frères Guilloux à la réalisation de plusieurs monuments aux morts de Seine-Maritime, Auffay, Pavilly, Vernon ou Rouen (école normale de garçon)...
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Auteur :
Martin E Centrepreneur attribution par sourceMartin E C
Entrepreneur à Pavilly (Seine-Maritime). Monument aux morts de Pavilly, 1918.
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Auteur :
Le monument est réalisé en pierre dure de Chauvigny. Le groupe statuaire est placé sur un piédestal de forme rectangulaire. En 1918, un petit tertre planté entourait le monument. Sur un cliché, probablement pris le 11 novembre 1919, on constate que la municipalité a demandé à la préfecture de lui faire parvenir un canon de campagne allemand de 7,7-cm. Des obus de fort calibre seront utilisés ultérieurement pour former les bornes d'un enclos sacré, également constitué de grilles basses en fer forgé. De nos jours, l'enclos sacré a disparu, laissant place à une petite haie de buis entourant le piédestal au plus près, et à un parterre fleuri.
inscriptions :
AUX ENFANTS DE / PAVILLY MORTS / POUR LA FRANCE
ÉRIGE / PAR / SOUSCRIPTION 1918
V. LELONG ARCH.
E C MARTIN ENTR.
ALPE GUILLOUX ROUEN 1918
plaque en marbre ajouté après la Seconde Guerre mondiale sur le dé principal, en mémoire des victimes civiles et militaires
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Murs
- calcaire pierre de taille
- bronze
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Escaliers
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Typologies
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Techniques
- sculpture
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Représentations
- soldat
- fusil
- couronne de laurier
- femme symbole républicain,
- épée
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Précision représentations
Une allégorie féminine représentant la France vêtue à l'antique soutient un soldat blessé qui vient de lâcher son fusil. Elle porte un bouclier en main gauche et tient palme et épée gauloise en main droite. L'imposante figure à la cuirasse est ornée d'une tête de lion est coiffée d'un bonnet phrygien, ceint d'une couronne.
Ce personnage emprunte beaucoup à la Marianne du monument "La Convention nationale", dû au sculpteur François-Léon Sicard. L’œuvre, commandée en 1907 pour le jardin des Tuileries, fut placée au Panthéon en 1911. Le sculpteur normand en reprend les codes qui affirment la puissance et l'autorité du sujet traité : figure plus grande que nature, pose frontale, absence de mouvement, regard perçant et figé.
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Mesures
- h : 810 centimètre
- la : 212 centimètre
- pr : 145 centimètre
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Statut de la propriétépropriété publique
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Protectionsinscrit MH, 2022/07/29
MAM
- (c) Collection particulière
- (c) Collection particulière
- (c) Région Normandie - Inventaire général
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- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Documents d'archives
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AM Pavilly, registres de délibération du conseil municipal
Bibliographie
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CHALINE, Nadine-Josette. Les monuments aux morts de la Grande Guerre en Haute-Normandie, Études normandes, n° 1/2009
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HENRIQUET, Claude. Pavilly : De la Révolution industrielle à nos jours, 1987.
Périodiques
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AD Seine-Maritime. JPL 3_259. Journal de Rouen, 3 août 1918.
Article de Georges Dubosc : Le Monument aux Soldats morts élevé à Pavilly.
Ingénieur d'études DRAC Haute-Normandie, puis ingénieur territorial Région Normandie. Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991.
Spécialités : vitrail, patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoine commémoratif.
Ingénieur d'études DRAC Haute-Normandie, puis ingénieur territorial Région Normandie. Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991.
Spécialités : vitrail, patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoine commémoratif.