Photographe à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, de 1981 à 2022.
- enquête thématique régionale, monuments aux morts de la guerre 1914-1918
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Seine-Maritime - Barentin
-
Commune
Barentin
-
Adresse
place de l'église
,
avenue Victor Hugo
-
Cadastre
non cadastré
-
Dénominationsmonument aux morts
-
Appellationsde la guerre de 1914-1918
La municipalité de Barentin organise un concours en janvier 1921 afin d'attribuer la commande du futur monument aux morts. La date de clôture de réception des projets est fixée au 4 février. Le sculpteur normand Robert Delandre l'emporte, associé à l'architecte rouennais Bourienne. L'ambitieux projet intègre la création de la place de la Victoire qui nécessite la démolition de quelques maisons et d'importants travaux d'aménagement.
L’œuvre est inaugurée le 17 juin 1923. Le groupe statuaire vaut à son auteur une médaille de bronze au Salon des Artistes Français.
Robert Delandre fait appel à la société Jaboeuf et Rouard qui réalisera plusieurs fontes importantes pour des monuments aux morts en France.
-
Période(s)
- Principale : 1er quart 20e siècle
-
Dates
- 1923, daté par source
-
Auteur(s)
-
Auteur :
Jaboeuf et Rouard (société)fondeur signatureJaboeuf et Rouard (société)
Fondeur, 1ère moitié du 20e siècle.
https://e-monumen.net/patrimoine-monumental/jaboeuf/
JABOEUF et ROUARD
Activité : 1902-1917
Adresse : 10-12 rue de l’Asile Popincourt, Paris XIe (quartier Saint-Ambroise)
L’annonce du bottin professionnel en 1900 et 1901 propose : « Spécialités d’étain et de plomb d’art, bronzes d’art et mécanique, ateliers spéciaux pour la fonte de statues, monuments et autres pièces de grandes dimensions, reproductions, fonte brute de la statuaire antique, moderne. 1 200 modèles environ. » La maison remporte une Médaille d’or à l’Exposition universelle de 1900, puis sous le nom « Jaboeuf et Rouard », le Grand Prix de Saint-Louis en 1904, de Liège en 1905 et de Milan en 1906.Elle réalisera le Vercingétorix de Clermont-Ferrand qui commence en 1901. Jaboeuf préside la chambre syndicale des fondeurs en cuivre et en bronze en 1900, il en est le vice-président en 1912.
Henri Rouard préside le syndicat des fondeurs de 1906 à 1923.
Jaboeuf meurt en 1919.
Rouard dirigeait l’entreprise depuis 1917.
Les annonces commerciales jusqu’en 1924 restent au nom de « Jaboeuf et Rouard ».
https://e-monumen.net/patrimoine-monumental/jaboeuf/
Henri ROUARD
Activité : 1917 (1902-1917)
Adresse : 10-12 rue de l’Asile Popincourt, Paris XIe (quartier Saint-Ambroise)
Est-ce à partir de 1924 que Rouard signe de son seul nom ? (note Ph. Chéron : non, le monument de Barentin datant de 1922 est déjà signé H. Rouard)
Le catalogue propose toujours un choix de 1200 modèles. La spécialité reste la fonte monumentale. Les annonces de Rouard paraissent pour la dernière fois dans le bottin de 1935.En 1938, l’ancien directeur de Rouard, R. Pernin ouvre sa propre fonderie.
-
Auteur :
Delandre Robertsculpteur attribution par sourceDelandre Robert
Sculpteur normand, 20e siècle.
Sources : https://www.courdecassation.fr ; http://www.metropole-rouen-normandie.fr/files/publications/Laissez-vous_conter/LVCDelandre.pdf
Robert Delandre naît le 6 octobre 1879 à Elbeuf (76), dans une famille de notables. D’abord employé de commerce, son père Alfred Delandre connaît une brillante carrière dans l’industrie textile avant de devenir président du tribunal de commerce d’Elbeuf, en 1897. Élève au lycée Corneille de Rouen, Robert Delandre côtoie le futur écrivain André Maurois. Poussé notamment par son père, il décide d’embrasser une carrière artistique. Il entre alors dans l’atelier parisien du sculpteur Denys Puech.
Reçu 3e en 1899 au concours d’entrée à l’École des Beaux-Arts de Paris, il étudie d’abord dans l’atelier d’Alexandre Falguière, puis dans celui d’Antonin Mercié dont l’enseignement académique l’influence durablement. Les sculptures de Robert Delandre sont remarquées dès 1905 par sa ville natale qui lui confie la réalisation du monument aux morts de la guerre de 1870 dans le cimetière Saint-Jean. Après la Première Guerre, il reçoit de nombreuses commandes publiques pour les monuments aux morts tels La Saussaye, Saint-Etienne-du-Rouvray, Oissel, Barentin (76), Equemeauville (14), Cutry (54), Sailly-lez-Cambrai (59), Barenton-Bugny (02), Rebais (77) et Saint-Creuzier-le-Vieux (03) ou des portraits d’hommes illustres puis, dans les années 1930, pour des monuments à la gloire de l’aviation.
Installé à Paris, 12, rue du Moulin de Beurre (XIVe), il n’en demeure pas moins très attaché à sa région d’origine pour laquelle il réalise de nombreuses œuvres. La raréfaction des commandes publiques au milieu du XXe siècle rend ses dernières années difficiles. Attaché à un certain conservatisme des formes, le sculpteur s’éloigne des recherches artistiques menées par ses contemporains, et s’isole. Il meurt à Paris le 2 juin 1961, à l’âge de 81 ans.
Barentin : Monument aux morts, vers 1920.
Barenton-Bugny : Monument aux morts.
Beaumont-en-Auge : Monument à Pierre Laplace, 1932, bronze.
Belvès : Monument aux morts.
Billom : Monument aux morts de l'École militaire.
Bricquebec : Monument aux frères Aristide et Charles Frémine et à Le Véel, 1929.
Caudebec-en-Caux : Monument à ceux du Latham 47, 1931.
Condé-sur-Noireau :Dumont d'Urville, 1944, statue en pierre.Monument à Charles Tellier, 1944, en pierre.
Creuzier-le-Vieux : Monument aux morts.
Cutry : Monument aux morts.
Elbeuf : cimetière Saint-Jean : Monument aux morts de 1870, 1905, bronze ; La Douleur et l'Espérance, 1914, tombe de la famille Delandre. Eglise Saint-Jean : Monument aux morts de la paroisse, 1921. Musée d'Elbeuf (Fabrique des Savoirs) : Portrait en pied d'Henri Delandre, vers 1920, plâtre ; Paul Desbois-Grard, vers 1920, buste en pierre ; Victor Boucher, 1936, buste en plâtre ; Normande, 1937, buste en plâtre ; Sainte-Geneviève protégeant Paris, 1940, plâtre ; Autoportrait, vers 1940, plâtre ; Un Frère de l’ordre de Saint-Jean-de-Dieu soignant des enfants malades, 1942, plâtre ; Gustave Flaubert, vers 1950, buste en plâtre ; André Maurois, 1954, maquette de la médaille frappée par la Monnaie de Paris ; René Coty, 1957, buste en plâtre ; La Normandie renaît à l’espérance, 1951, maquette en plâtre.
Équemauville : Monument aux morts.
Eu : Monument aux morts du collège, 1922.
Fère-Champenoise : Monuments aux morts.
Freneuse : Monument aux morts, 1920-1921.
La Saussaye, cimetière : Monument aux morts, 1920.
Le Grand-Quevilly : Monument à Césaire Levillain, 1961.
Le Petit-Quevilly, école Joliot-Curie : sculptures.
Neuf-Marché : Monument commémoratif du combat de la Rougemare et des Flamants, 1929.
Oissel, jardins de l'hôtel de ville : Monument aux morts, 1921.
Oissel, buste du Dr Joseph Cotoni (copie en pierre du bronze fondu pendant la Seconde Guerre mondiale)
Paris : musée du quai Branly : Maquette pour le monument à l'amiral Dumont d'Urville, vers 1950, plâtre. Palais de justice de Paris, Cour de cassation : Alexis Ballot-Beaupré, buste. ; salle Pleyel : plaque commémorative en bronze de Ginette Neveu, violoniste, 1950.
Pont-de-l'Arche : Monument aux morts, 1921.
Rebais : Monument aux morts.
Rouen : musée départemental des antiquités : Léon de Vesly, 1916, buste en plâtre ; square Verdrel : Monument à Jean Revel (IM76008107); cimetière monumental de Rouen : tombeau de la famille Gaston Saint.
Sailly-lez-Cambrai : Monument aux morts.
Saint-Aubin-lès-Elbeuf, cimetière : Monument aux morts, 1921.
Saint-Étienne-du-Rouvray, place de la Libération : Monument aux morts, 1926.
Saint-Hippolyte-du-Fort : Monument aux morts de l'école militaire préparatoire.
Verdun : monument à la mémoire de Victor Schleiter, 1936.
Villeneuve-sur-Bellot : Monument aux morts.
-
Auteur :
Bourienne Georgesarchitecte signature, attribution par sourceBourienne Georges
Architecte rouennais. Il avait son cabinet à Rouen, 19 rue aux Juifs.
Nécrologie, Georges Bourienne architecte", dans L'Architecture et la Construction dans l'Ouest, janvier 1936, n°1, sans pagination.
-
Auteur :
Le groupe statuaire (bronze) est placé sur un piédestal quadrangulaire, taillé dans une roche de Lorraine, et ayant la forme d'un obélisque tronqué. les tables ornées de gouttes sur lesquelles sont gravés les noms des victimes communales de la guerre sont sculptées dans la masse.
Une représentation de la croix de la valeur militaire (bronze) a été apposée sur la base de la face principale du piédestal.
Inscriptions :
LA VILLE / DE / BARENTIN / À / SES ENFANTS MORTS / POUR / LA PATRIE
cartouche : 1914-1918
MARNE / VERDUN / YSER / SOMME
-
Murs
- pierre pierre de taille
- marbre
- bronze
-
État de conservationbon état
-
Techniques
- sculpture
-
Représentations
- déesse symbole profane,
- soldat
- couronne de laurier
- palme
- ruban
-
Précision représentations
Une victoire ailée soutient un soldat qui s'effondre. Elle maintient sa tête de la main gauche et l'embrasse, tout en lui présentant une couronne de laurier de la main droite.
-
Mesures
- h : 800 centimètre
-
Statut de la propriétépropriété de la commune
-
Intérêt de l'œuvreà signaler
MAM
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Bibliographie
-
Laissez-vous conter le sculpteur Robert Delandre, parcours découverte, Villes et Pays d'Art et d'Histoire, La CREA 2012.
-
COUTANT, Nicolas. Robert Delandre (1879-1961) : sculpter la mémoire, Études normandes, janvier 2012, p. 5-20.
-
VARENNE Jean. Robert Delandre, s. l., 1955.
Périodiques
-
AD Seine-Maritime, JPL 3_268. Journal de Rouen, 17 juin 1923.
Le monument aux morts de Barentin -
AD Seine-Maritime, JPL 3_268. Journal de Rouen, 18 juin 1923.
Inauguration du monument aux morts de Barentin -
AD Seine-Maritime, JPL 3_263. Journal de Rouen, 19 janvier 1921.
Barentin - Monument aux morts [lancement du concours]
Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991. Ingénieur d'études (DRAC Haute-Normandie jusqu'à la loi de décentralisation), puis ingénieur et ingénieur principal, Région Normandie.
Spécialités : vitrail (correspondant du centre Chastel pour la Haute-Normandie), patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique dans le cadre du PCR mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoines commémoratifs.
Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991. Ingénieur d'études (DRAC Haute-Normandie jusqu'à la loi de décentralisation), puis ingénieur et ingénieur principal, Région Normandie.
Spécialités : vitrail (correspondant du centre Chastel pour la Haute-Normandie), patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique dans le cadre du PCR mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoines commémoratifs.