Photographe à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, de 1981 à 2022.
- enquête thématique régionale, monuments aux morts de la guerre 1914-1918
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Seine-Maritime - Fécamp
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Commune
Theuville-aux-Maillots
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Adresse
cimetière de l'église
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Cadastre
2018
A
265
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Dénominationsmonument aux morts
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VocablesJeanne-d'Arc
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Appellationsde la guerre de 1914-1918
L'absence de documents conservés aux archives départementales ne permet guère de préciser les circonstances de la commande du monument de cette petite commune littorale. La municipalité fait appel au marbrier fécampois Louis Demongé pour le piédestal et opte pour une œuvre de série pour la partie statuaire. La figure de Jeanne d'Arc "offrant son épée à Dieu" (l'arme a aujourd'hui disparu) est commandée en finition "fonte de fer".
Un imposant ex-voto de marbre concernant Joseph Pitte, canonnier des Forces Navales Françaises Libres (FNFL) décédé le 9 février 1942 (date erronée) à bord de la corvette ALYSSE jouxte le monument depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
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Période(s)
- Principale : 1er quart 20e siècle
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Auteur(s)
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Auteur :
Demongé Louismarbrier signatureDemongé Louis
Louis Demongé, marbrier à Fécamp, 1ère moitié du 20e siècle. Participe à la réalisation de plusieurs monuments aux morts.
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Auteur :
Maison Raffl (Pacheu, Lecaron et Peaucelle) (1907 - )entrepreneur attribution par analyse stylistiqueMaison Raffl (Pacheu, Lecaron et Peaucelle)
Cette notice concerne la maison RAFFL après 1907 soit après la réunion sous ce nom des entreprises suivantes :
Raffl, Froc-Robert, Peaucelle-Coquet, Raphaël Casciani, Cachal-Froc, Frédiani, Verrebout, Delon, Costet, Salvatore- Marchi, Besand, Solon, Poiret, Blondeau, Senart et Cie, Arnoult, A. Bogino jeune et Cie.
https://e-monumen.net/patrimoine-monumental/raffl
Description : Fabricant de statues religieuses et de mobilier d’église.
Adresses : En 1906 : magasin de vente situé 64, rue Bonaparte, Paris Vie– ateliers de fabrication, moulage et menuiserie : 51, rue Mathurin Régnier, Paris XVe.
Après 1907 : le magasin de vente devient Maison Raffl (Pacheu, Lecaron et Peaucelle), Paris, 64 rue Bonaparte ;– atelier de fabrication, 13 rue Pierre Leroux, Paris, VIIe et à Chatillon. Auguste Peaucelle, Yvonick Pacheu et Lecaron seront directeurs de la maison Raffl.
Marque : Le catalogue de 1906, p. 258, indique une marque : dans un carré Raffl et Cie, cœur enflammé et rayonnant surmonté d’une croix. Production : la notice de 1906 rappelle que « le Carton romain est la spécialité de la maison, il remplace avantageusement le carton pierre » (cette substance se compose de plâtre fin tamis, d’étoupes ayant subi une préparation, de dextrine et de produits chimiques, recette secrète). Il assure : « Légèreté, solidité, réfractaire à l’humidité à la différence du plâtre ». D’après les catalogues, à partir de la réunion en 1907, la production se répartit de la façon suivante :
1) – Statues religieuses : groupes, crèches, consoles, dais, etc. en carton romain comprimé, plastique, simili-marbre, plâtre-stuc de Paris, bois sculpté, pierre, marbre, ivoire, fonte de fer, zinc d’art, bronze d’art, etc.
2) – Chemins de croix : bas-reliefs, hauts-reliefs et ronde bosse, de toutes dimensions et de tous styles, matières cf. plus haut et en véritable émail et peinture sur tôle et toile, etc.
3) – Ameublement d’églises : autels, chaires à prêcher, confessionnaux, stalles, bancs d’œuvres, bancs d’églises, tables de communion, chaises et prie-Dieu, fauteuils de célébrants et tabourets, lutrins, fonts pour statuettes, consoles, troncs, bénitiers, chandeliers, crédences pour burettes, ciborium, jubés, meubles de sacristie, piédestaux, etc. en bois, pierre, marbre, etc.
Commanditaires /Acheteurs : Fournisseurs de N.S.P. le Pape, de la Nonciature, des Missions étrangères, des RR. PP. Franciscains, des RR. PP. de Lourdes, des Filles de la Charité, etc.
Biographie : Ce sont les Toscans qui sont à l’origine et surtout antérieurs à l’art “saint-sulpicien”. Raffl est sans doute Ignaz Raffl (1828-1895) né à Meyran (peut-être Merano, Italie tyrolienne), sculpteur sur bois, établi à Paris en 1857, sans doute boulevard Saint-Jacques, puis rue Bonaparte. Il sera un des papes de la statuaire religieuse.Le développement de la statuaire religieuse remonterait au Concordat avec son apogée sous le Second Empire. Stefanucci, (Storia del Presepio, p.330) cite un certain Freddiani aux lendemains de la Terreur. Le nom est malheureusement trop courant et le personnage est presque impossible à identifier. Cependant, Raffl, qui reprend progressivement, au début du XXe siècle, les principaux fabricants de statues religieuses, revendique l’héritage de la maison Frediani, fondée en 1796. Sa société est essentiellement connue sous l’appellation Maison Raffl ou La Statue Religieuse. Les statues étaient proposées en plâtre-stuc de Paris, en carton romain comprimé, en plastique vieil ivoire et en fonte de fer ciselée. Ces dernières étaient réalisées par des fondeurs comme le Val d’Osne (Vierges) ou Tusey (Christ mort). On doit à la maison RAFFL le chemin de croix monumental en fonte dorée (« dans la montagne ») de Lourdes ; fondeur ? De nombreux ateliers de fabrication de statuaires virent le jour dans la seconde moitié du 19e siècle, mettant en pratique les principes de la révolution industrielle : fabrication en série et coût raisonnable. La production très abondante est illustrée par un récapitulatif des articles vendus entre 1871 et décembre 1877 : 62 547 statues et statuettes expédiées dans le monde entier (cf. archives du Sanctuaire Notre Dame à Lourdes – Thérèse Franque). La diffusion nationale se faisait sur catalogue, via parfois des magasins spécialisés. À l’Exposition de 1889, la maison est mentionnée comme : « Anciennement Verrebout*, Delin, Costet**, Salvatore Marchi réunis hors concours à l’Exposition universelle de Paris 1889 ».
* (en 1886, Verrebout a fait saisir un certain nombre de statues chez les frères de Bondt)
** (Costet, 72 bis rue Bonaparte et 62 rue Bargue, Paris VIe) Cette maison a connu de nombreux propriétaires : Raffl (1857), Froc-Robert (1903), Pacheu-Lecaron & Peaucelle, Peaucelle-Coquet, Raphaël Casciani, Cachal-Froc (1907), Frédiani, Verrebout, Delon, Costet, Salvatore Marchi, Besand, Solon, Poiret, Blondeau, Senart et Cie, Arnoult, A. Bogino jeune et Cie, Lagarde, Pillet.
– La fabrique Marchi Veuve Salvatore et fils, 18, 28 et 30 passage Choiseul à Paris IIe a été rachetée par la maison Raffl en 1889.
– Peaucelle-Coquet et fils, maison fondée en 1860, 93 rue de Sèvres, Paris. En 1893 Auguste Peaucelle (1865-1941), rachète la Maison Peaucelle-Coquet exploitée par ses parents. Elle prend alors le nom de Peaucelle. Elle est absorbée en 1898.
– Raffl, avant 1903, rachète les fabriques Raphaël Casciani (137 rue de Rennes, Paris VIe) et Cachal-Froc, et en 1903 Delin-Frères. Depuis le 1er mars 1907 les Maisons Raffl, Froc-Robert, Peaucelle, Raphaël Casciani et Cachal-Froc, sont réunies sous le nom de MAISON RAFFL. Le 1er avril 1907, il s’associe avec Yvonick Pacheu et Lecaron afin de créer “La Statue Religieuse”.
– En 1903 la Maison Raffl a acquis la Société Blondeau, Senart et Cie. Maison fondée en 1852 par Besand, architecte et sculpteur, dirigée de 1863 à 1888 par Froc-Robert (Désiré) (Marque : Froc-Robert et fils Paris. Adresse : 38 rue Bonaparte. Ce mouleur sur plâtre possédait également un atelier à Beauvais) qui lui a donné un développement considérable et de 1888 à 1896 par M. Poiret.
– Le catalogue RAFFL n° 52 non daté ajoute à sa liste Bogino A. Jeune et Cie, sculpteurs-éditeurs, 137 rue de Rennes, Paris Vie.
– Le catalogue RAFFL n° 5 non daté ajoute à sa liste Lagarde, Pillet
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Auteur :
Une statue de Jeanne d'Arc en pied (fonte de fer) est installée sur un piédestal. Huit obus reliés par des chaînes délimitent l'enclos sacré, souligné par un parterre circulaire de briques et de graviers. La croix-de-guerre sculptée en bas-relief est entourée d'une couronne de feuille de chêne.
inscriptions :
PRO PATRIA
1914-1918
À LA / MÉMOIRE GLORIEUSE / DES ENFANTS DE / THEUVILLE AUX MAILLOTS / MORTS POUR LA PATRIE
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Murs
- fonte
- pierre pierre de taille
- brique
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Techniques
- sculpture
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Représentations
- sainte Jeanne d'Arc symbole chrétien,
- croix de guerre symbole militaire,
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Précision représentations
La statue est le n° 6026 du catalogue de 1912 de la maison Raffl : "Jeanne d'Arc offrant son épée à Dieu après la Victoire".
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Statut de la propriétépropriété de la commune
MAM
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991. Ingénieur d'études (DRAC Haute-Normandie jusqu'à la loi de décentralisation), puis ingénieur et ingénieur principal, Région Normandie.
Spécialités : vitrail (correspondant du centre Chastel pour la Haute-Normandie), patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique dans le cadre du PCR mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoines commémoratifs.
Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991. Ingénieur d'études (DRAC Haute-Normandie jusqu'à la loi de décentralisation), puis ingénieur et ingénieur principal, Région Normandie.
Spécialités : vitrail (correspondant du centre Chastel pour la Haute-Normandie), patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique dans le cadre du PCR mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoines commémoratifs.