Photographe à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Haute-Normandie, puis de Normandie, depuis 1981. Actif jusqu'en juillet 2022.
Dossier d’œuvre architecture IA76004157
| Réalisé par
- enquête thématique régionale, monuments aux morts de la guerre 1914-1918
monument aux morts de la guerre de 1914-1918 : Pro Patria
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
- (c) Région Normandie - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
Localisation
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Aire d'étude et canton
Seine-Maritime - Elbeuf
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Commune
Elbeuf
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Adresse
place de l'hôtel de ville
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Dénominationsmonument aux morts
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Appellationsde la guerre de 1914-1918, Pro Patria
Le comité d’érection du monument aux morts présidé par l'ancien maire d'Elbeuf, Armand Perier, lance une souscription publique le 1er avril 1919 après que le maire a souhaité en février, lors d'une réunion du conseil municipal, "qu'un artiste s'empare du projet". Elle recueille 158 000 Francs, obtenus auprès de plus de 3 000 donateurs. La commune verse 20 000 Francs de subvention supplémentaire. Le coût final est évalué à 195 000 francs en 1922.
Au cours du premier semestre 1920, un concours est organisé qui voit s'affronter sept ateliers, parmi lesquels ceux des frères Guilloux, du sculpteur local Robert Delandre, ou celui de Georges Chauvel. L'exposition publique des maquettes a lieu dans l'une des salles de l'hôtel de ville. Pour l'épreuve du second degré qui se déroule fin octobre, cinq projets seulement sont présélectionnés par le comité qui retient finalement la proposition d'Albert Guilloux lors de sa réunion du 28. Robert Delandre, qui n'arrive que 4e ex-æquo, conteste en vain le verdict qui diverge du choix exprimé par le grand public lors de l'exposition des maquettes et tente de lancer une campagne de presse en sa faveur (voir Journal de Rouen, numéros des 4 et 5 novembre 1920). Le sculpteur obtiendra cependant le marché du monument paroissial, réalisé pour l'église Saint-Jean-Baptiste en 1921.
Il est un temps question d'installer le monument à l'est de la place de l'hôtel de ville, près du jardin public, mais c'est le centre de la place qui emporte l'adhésion du public et du comité. L'inauguration du monument aux morts communal a lieu le dimanche 12 novembre 1922. Pendant 6 mois, des sculpteurs ont taillé le bloc de marbre de Carrare de 30 tonnes qui a été acheminé dans l'atelier des frères Musetti à Paris. Au sortir de l'opération, le groupe sculpté qui arrive à Elbeuf pèse encore 16 tonnes. Il prend place sur un socle taillé dans la pierre de Lorraine. Le poids des fondations et du socle est évalué à 100 tonnes.
La maquette en plâtre à l'échelle 1/2 du monument est conservée à la Fabrique des Savoirs, Elbeuf. L'objet a été restauré par Frédérique Berson d'octobre 2014 à mars 2015.
Début novembre 2018 un chantier de rénovation est commandé par la municipalité. La société caennaise SP2N pulvérise deux jours durant un sable très très fin, destiné à rendre sa couleur d'origine à la pierre et aux bronzes, ensuite recouverts d’un vernis.
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Période(s)
- Principale : 1er quart 20e siècle
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Dates
- 1922, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Guilloux AlbertGuilloux AlbertCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Sculpteur et peintre, né à Rouen en 1871. Actif entre 1895-1940. Prix Heullevigue 1935. Titulaire du prix national dit « prix du Salon », décerné par le Conseil supérieur des beaux-arts en 1903. Médaille d'or première classe au Salon de 1906. Hors concours et membre du jury au Salon des artistes français depuis 1907. Frère cadet d'Alphonse Guilloux de presque 20 ans son aîné, il vit et exerce à Paris.
En Seine-Maritime, on peut lui attribuer les monuments aux morts d'Auffay (IA76004156), de Bacqueville-en-Caux (IA76003283), d'Elbeuf (IA76004157), de Rouen (lycée Corneille, IM76006511).
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Auteur :
Craste Léoarchitecte attribution par sourceCraste LéoCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Architecte de Noyon. Membre du comité de la Société des beaux-arts de la France d’outre-mer (ex-Société coloniale des artistes français), Léo Craste collabora au Monde Colonial Illustré (France outre-mer) et travailla beaucoup en Indochine. Il dessine le projet du monument aux morts d'Elbeuf (1920), réalisé en collaboration avec le sculpteur Albert Guilloux.
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Auteur :
Rudier (atelier)fondeur attribution par sourceRudier (atelier)Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Dynastie de fondeurs parisiens.
François : Frère de Victor, il est spécialisé dans la fonte de statuettes en bronze de 1877 à 1904, après avoir perdu Rodin comme client, il réalisa de 1903 à 1913 la récupération de déchets d’orfèvrerie qu'il traite pour fabriquer des lingots.
Victor : Frère de François, il commence par travailler avec François, qu'il quitte vers 1880. En 1903, il est directeur de fonte chez Henri Molz à Paris.
Georges : Fils de Victor, il est formé par son cousin Eugène qui ne le garde pas au prétexte qu'il ne travaille pas selon ses souhaits.
Alexis (mort en 1897) : Frère des deux précédents, il réalise des petites fontes d'art et d'orfèvrerie des deux précédents, il réalise des petites fontes d'art et d’orfèvrerie de 1874 à sa mort en 1897. Sa veuve, assisté de leur fils Eugène, continuera jusqu'en 1927.
Eugène (1875-1952) : Fils d'Alexis, il est le cousin de Georges. Il laissa à sa veuve des instructions pour brûler ses archives et de briser ses moules afin que l'activité de la société cesse à sa mort. Le musée Maillol et Rodin, alors sans fondeur et ne voulant pas perdre le savoir-faire de son équipe, incitent Georges Rudier à continuer avec le matériel et les ouvriers dans sa fonderie de Châtillon, tout en lui garantissant leur clientèle.
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Auteur :
Musetti (Frères, atelier)sculpteur attribution par sourceMusetti (Frères, atelier)Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Praticiens italiens installés à Paris. Ils œuvrent sur le marbre de carrare d'Elbeuf (Seine-Maritime) pour le compte de l'atelier Albert Guilloux. Ils sont également mentionnés dans la facture du monument aux morts du Houlme (Seine-Maritime).
MUSETTI, Barbara. Praticiens italiens en France au tournant du siècle. Phénomène artistique, phénomène social. (PDF Academia.edu).
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Auteur :
Marais Louisentrepreneur attribution par sourceMarais LouisCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Entrepreneur d'Elbeuf. Il réalise les fondations et le montage du socle du monument aux morts d'Elbeuf (1922).
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Auteur :
Sur un imposant piédestal circulaire est disposé le groupe sculpté. La base mesure dix mètres de diamètre et possède trois degrés. Elle est entourée de huit bornes reliées entre-elles par une chaîne aux maillons rectangulaires. Selon les termes du devis, Le piédestal est réalisé en pierre d'Euville et le groupe est sculpté dans un marbre blanc de Carrare. Les armes de la ville d'Elbeuf, tout comme les palmes sont en bronze.
Inscriptions :
A SES ENFANTS MORTS POUR LA PATRIE / LA VILLE D'ELBEUF / RECONNAISSANTE
CE MONUMENT / ÉLEVÉ PAR SOUSCRIPTION PUBLIQUE / A ÉTÉ INAUGURE / LE 12 NOVEMBRE 1922
Palmes : VERDUN, LA MARNE, LA SOMME, LA CHAMPAGNE
ALBERT GUILLOUX PARIS
513 noms de victimes de 1914-1918
Victimes de 1939-1945 (militaires, résistants, déportés)
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Murs
- pierre pierre de taille
- marbre
- bronze
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État de conservationbon état, restauré
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Techniques
- sculpture
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Représentations
- palme
- symbole militaire
- chêne
- laurier
- femme symbole patriotique,
- soldat
- croix de guerre
- armoiries
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Précision représentations
la Victoire tient dans sa main droite une couronne de lauriers. Assise devant elle, se tient une femme, figure allégorique de la Ville d'Elbeuf. Elle porte un voile, symbole du deuil. Un soldat gît sur ses genoux, aux côtés du drapeau.
Armes d’Elbeuf : cuir, guirlande de chêne et de laurier, couronne ducale, corne d'abondance, faisceaux.
Noms de batailles inscrit dans des médaillons présentés sur des palmes de bronze.
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Mesures
- h : 457 centimètre (hauteur totale)
- h : 360 centimètre (partie statuaire seule)
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Protectionsinscrit MH, 2022/07/29
- (c) Région Normandie - Inventaire général
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Documents d'archives
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Archives départementales de Seine-Maritime, Rouen : 2O 723
AD Seine-Maritime. Série 2O ; sous-série : 2O 723 : Elbeuf, travaux communaux.
Monument aux morts -
AM Elbeuf. Série M 69.
Monument aux morts
Périodiques
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Archives départementales de Seine-Maritime, Rouen : BMR 206_5
AD Seine-Maritime, BMR 206_5. Journal de Rouen, 22 février 1919.
Elbeuf - A la mémoire des morts de la Grande Guerre. [discours de M. Périer, maire, voeu d'ériger un monument] -
Archives départementales de Seine-Maritime, Rouen : BMR 206_5
AD Seine-Maritime, BMR 206_5. Journal de Rouen, 11 avril 1919.
Elbeuf - Monument aux Morts [début des quêtes à domincile, 130 000 francs récoltés] -
Archives départementales de Seine-Maritime, Rouen : JPL 3_262
AD Seine-Maritime, JPL 3_262. Journal de Rouen, 30 octobre 1920.
Elbeuf - Le Monument aux Morts [résultat du jury de concours] -
AD Seine-Maritime, JPL 3_266. Journal de Rouen, 7 novembre 1922.
Elbeuf - Le monument aux Morts -
Archives départementales de Seine-Maritime, Rouen : JPL 3_266
AD Seine-Maritime, JPL 3_266. Journal de Rouen, 12 novembre 1922.
Elbeuf - Cérémonie anniversaire de l'Armistice -
Archives départementales de Seine-Maritime, Rouen : JPL 3_266
AD Seine-Maritime, JPL 3_266. Journal de Rouen, 13 novembre 1922.
Elbeuf - Inauguration du monument aux Morts -
Journal l'Elbeuvien.
Années 1920-1922 -
CHAUVEL, Denise. L'édification du Monument aux morts d'Elbeuf, 1914-1918, in Bulletin de la Société d'Histoire d'Elbeuf, n°30, novembre 1998.
p.25-27
Annexes
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Journal de Rouen, 30 octobre 1920. Résultats du jury du concours
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Journal de Rouen, 4 novembre 1920. Constestation de la décision du Jury
Date(s) d'enquête :
2014;
Date(s) de rédaction :
2018,
2020
(c) Région Normandie - Inventaire général
Chéron Philippe
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Chéron Philippe
Ingénieur d'études DRAC Haute-Normandie, puis ingénieur territorial Région Normandie. Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991.
Spécialités : vitrail, patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoine commémoratif.
Ingénieur d'études DRAC Haute-Normandie, puis ingénieur territorial Région Normandie. Chargé d'études à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1991.
Spécialités : vitrail, patrimoine rural, construction navale, patrimoine militaire (fortifications du mur de l'Atlantique), patrimoine aéronautique, patrimoine commémoratif.